L'Algérie a décidé d'interdire l'importation d'une première liste de 359 médicaments déjà fabriqués localement pour réduire sa facture d'importation, a indiqué mercredi à l'AFP le ministère de la Santé.
"L'interdiction d'importer concerne 359 médicaments dont les besoins sont couverts à 100% par la production locale. Sa mise en oeuvre est immédiate", a déclaré à l'AFP, Slim Belkessam, conseiller du ministre de la Santé.
Cette décision avait été annoncée par le gouvernement le 21 octobre.
La liste des produits pharmaceutiques interdits à l'importation n'est pas définitive. "Il y a une liste additive en instance de finalisation qui concerne des médicaments fabriqués localement et dont les besoins sont couverts totalement ou partiellement par la production nationale", a-t-il ajouté.
Cette interdiction a pour objectif le développement de la production nationale en vue de sécuriser les approvisionnements du pays en produits pharmaceutiques, selon M. Belkessam.
"Nous ne pouvons plus continuer à dépendre à 70% de l'étranger en matière de médicaments", soutient-il.
L'Algérie cherche également à réduire sa facture d'importation de médicaments qui est passée de 500 millions dollars en 2000 à 1,8 milliard de dollars en 2007, selon les chiffres officiels.
"Cette facture augmente de 20 à 30% par an", selon le directeur général du groupe public Saidal (médicaments), Rachid Zaouani.
"Nous voulons réduire la facture d'importation, promouvoir la production locale, créer des postes d'emplois et assurer un transfert de technologie pour certains produits spécifiques", a expliqué M. Belkessam.
Par ailleurs, le ministère de la santé a pris de nouvelles mesures pour l'importation des médicaments, en exigeant des opérateurs nationaux et étrangers désirant commercialiser leurs produits en Algérie des investissements dans la production.
Par ailleurs, le ministère de la Santé a annoncé de nouvelles mesures pour l'importation des médicaments, exigeant des opérateurs nationaux et étrangers désirant commercialiser leurs produits en Algérie, des investissements dans la production.
Source : AFP-Google