L’entreprise adjudicataire du chantier sera connue en 2010, une station de traitement est en projet au nord d’Agadir et les ouvrages de dessalement seront opérationnels fin 2012.
Le projet de dessalement d’eau de mer pour couvrir les besoins d’eau potable du Grand Agadir est sur la bonne voie.
L’appel à manifestation d’intérêt lancé en 2007 a été fructueux. Huit groupements se sont portés candidats et actuellement leur dossier est à l’examen. Parallèlement des études techniques ont été engagées, notamment pour le choix de l’emplacement de la prise d’eau de mer.
Pour l’heure, Cap Ghir est le site pressenti pour l’implantation de l’usine de dessalement. En attendant, l’adjudicataire final ne devrait être connu qu’en 2010 après près de 12 mois d’étude de caractérisation de la ressource en eau.
La baisse continue du niveau des ressources en eaux souterraines et les périodes de sécheresse répétitives sont les raisons qui rendent impératif le dessalement d’eau de mer.
En clair, il s’agit de sécuriser l’alimentation en eau potable du Grand Agadir à l’horizon 2025, souligne Brahim Sadik, directeur régional de l’Office national de l’eau potable (Onep).
Dans le planning, une station de dessalement d’eau marine générant un débit de 1.000 litres /seconde, soit 88.000 litres par jour, est envisagée dans la première tranche de ce chantier d’aménagement au nord de la préfecture d’Agadir Ida Outannane.
«Le projet, dont le coût est estimé à un milliard de DH, devrait être finalisé et la station de dessalement mise en service fin 2012 début 2013», précise Sadik.
Auparavant, l’entreprise sélectionnée sera tenue de mettre en place plusieurs installations nécessaires au traitement de l’eau de mer sur la base de la technique d’osmose inversée. Un procédé extensible, explique le responsable.
Ainsi à terme, la station de dessalement d’eau de mer devrait être la plus grande du genre au Maroc en matière de débit. Sur ce plan, pour couvrir les besoins de la zone au-delà de 2030, elle aura une capacité de 2.000 litres ou 2 m3 par seconde.
A noter que les débits actuels des stations de dessalement d’eau de mer de Lâayoune et Boujdour sont respectivement de 150 et 40 litres par seconde.
C’est en raison des besoins grandissants et de la rareté de la ressource hydrique que l’Onep a été amené, depuis 1976, à implanter des unités de dessalement dans les provinces du Sud, même si le coût financier de ce procédé est un frein à sa démocratisation.
De fait, ce sont les charges d’exploitation à ce niveau, notamment sur le plan de la demande en énergie, qui sont prépondérantes. Ainsi le coût de revient du traitement de l’eau de mer est estimé à 10 DH le m3 alors qu’actuellement le coût de revient de l’eau potable est de 4 DH.
Pour le moment, c’est à partir des eaux de surface (barrages) et souterraines (nappe phréatique) qu’est approvisionné le Grand Agadir en eau potable.
Les investissements réalisés ces toutes dernières années permettent de couvrir les besoins de la zone jusqu’en 2015.
Et ce grâce à la station de traitement d’eau potable implantée au niveau du barrage My Abdellah. Actuellement son débit est de 700 l/s.
Un projet d’extension est en cours de réalisation pour un débit
supplémentaire de 200l/s avant l’été 2009.
Parellement à ce projet d’envergure, l’Onep veille à la réalisation du programme de généralisation de la couverture en eau potable dans la préfecture Agadir-Ida-Outannane.
«Le chantier lancé en 2007 dans la zone pour la couverture de 120 douars dans le rural avance bien. La mise en service est programmée avant l’été 2009.
A cette échéance le taux d’accès va passer de 75% à 95% dans la préfecture», souligne Brahim Sadik.
Source : l'Economiste