MARKETING - MEDITERRANEE

Les coûts de la pollution industrielle en Tunisie

Les risques d’intoxication au chlore relance plus que jamais le débat sur les industries polluantes dans le pays et leurs conséquences sur la santé.

La société de cellulose de Kasserine, notamment, est réputée pour ses rejets polluants que ce soit dans l’air ou dans l’oued Andloun. Il y a une vingtaine d’années, l’usine était épinglée pour ses rejets de mercure, matière très nocive pour la santé des gens.

L’humanité se rappelle encore l’empoisonnement au mercure des pêcheurs de la baie de Minamata, au Japon. Cet empoisonnement, dû au rejet en mer d’une petite quantité de mercure, a marqué les esprits par le nombre de morts (1.200 en 20 ans).

L’industrie polluante du papier de Kasserine n’est, en fait, qu’une composante d’un tissu industriel local fort polluant. Les stratèges des années soixante, pressés de doter le pays d’industries lourdes génératrices d’emplois, ont été peu regardants sur l’écologie –il faut dire que ce concept n'avait pas la cote dans les années 60- et les incidences des rejets industriels sur le cadre de vie des gens.

Les rejets d’autres usines mastodontes énergivores telles que la société de sidérurgie El Fouledh à Menzel Bourguiba, l’industrie cimentière (7 cimenteries), les tanneries, les huileries (rejet de la margine) ont tous contribué à cette pollution industrielle.

Aujourd’hui, le contribuable paie très cher la facture de la dépollution. Des milliards de dinars sont dépensés, non pas pour créer de nouveaux projets, mais pour corriger ces erreurs industrielles. C’est connu, la dépollution coûte plus cher que le lancement de projets polluants.

La Tunisie a été amenée à contracter des prêts pour financer la réparation des dégâts. A titre simplement indicatif -car la liste est longue-, la Banque européenne d’investissement (BEI) a accordé à la Tunisie, par le biais de la Facilité Euro-Méditerranéenne d'Investissement et de Partenariat (FEMIP), deux crédits dédiés au financement de projets d’isolement du phosphogypse.

Le premier, d’un montant de 34 millions d’euros (environ 52 millions de dinars tunisiens), est destiné à réhabiliter la zone polluée de Taparura. Cette zone côtière souffrait, par l’effet des rejets de phosphogypse de l’usine NPK, d'un grave problème de pollution.

Le second crédit à taux bonifié, d’un montant de 45 millions d’euros, est dédié au financement du projet de dépollution du golfe de Gabès. Ce projet concerne l'évacuation et la mise en terril contrôlé des déchets du phosphogypse produit par les usines du Groupe chimique tunisien (GCT).

Par de là ces exemples d’industries polluantes et des corrections apportées, l’heure est désormais à de nouvelles stratégies industrielles.

L’essentiel ici est de tirer les enseignements, dans les meilleurs délais, et de migrer sans tarder vers la production propre et le développement des énergies renouvelables.

C’est propre et c’est moins cher.

Source : WebManagerCenter

Réalisation en 2010 d'une station d'épuration des eaux usées pour Khemis Miliana et Miliana

Les villes de Khemis Miliana et Miliana, dans  la wilaya d’Ain Defla, seront dotées en 2010 d’une station d'épuration des eaux  usées qui sont déversées actuellement dans l’oued Cheliff, a-t-on appris hier, auprès du directeur de l'hydraulique de la wilaya, M. Ghomri Lazhar. 

Cette station, dont le coût est estimé à 3,5 milliards de dinars, s'inscrit  dans le cadre du programme quinquennal 2010/2014, qui a alloué au secteur de  l'hydraulique au titre l'exercice 2010 une enveloppe  de plus de 15 milliards  de da.

Outre cette station, des études concernant la réalisation de trois autres  stations d'épuration des eaux usées similaires à Boumedfaa, El Attaf et Djendel,  seront lancées prochainement, a-t-on indiqué de même source.

L'enveloppe financière consacrée à ces trois projets est estimée, selon  la même source, à 4 milliards de DA. 

Dix autres opérations d'un montant de 7,5 milliards DA portant sur  la  réalisation de forages et retenues collinaires, de réseaux d'assainissement  et d'AEP seront lancées au cours de l'année prochaine à travers plusieurs communes  de la wilaya a indiqué la même source.

Le responsable a fait part du lancement prochain d’une étude pour l’extension  de la station d’épuration des eaux usées de la ville d'Ain Defla (STEP) dont  la capacité de traitement est de 8000 mètres cubes /jour.

Source : El Moudjahid

Les modalités d’octroi de l’autorisation de déversement des eaux usées (non domestiques) revues

L’essor industriel a inévitablement influé sur l’environnement.

La multiplication du nombre de zones industrielles a engendré certaines pratiques néfastes pour l’environnement.

Evidemment, c’est toujours le facteur humain qui est derrière cette atteinte à l’environnement.

Certains industriels se débarrassent comme ils peuvent de leurs déchets. La préservation de l’environnement constitue la dernière de leurs préoccupations.

Ayant constaté que les choses ont atteint un seuil alarmant, les pouvoirs publics sont décidés à s’impliquer de manière énergique afin de mettre le holà à cet état de fait.

Ainsi, les modalités d’octroi de l’autorisation de déversement des eaux usées (autres que domestiques) dans un réseau public d’assainissement ou dans une station d’épuration ont été revues.

Désormais, tout déversement d’eaux usées autres que domestiques est soumis à autorisation octroyée par l’administration chargée des ressources en eau.

La demande en question doit être adressée par le demandeur à l’administration de wilaya (de sa résidence) chargée des ressources en eau.

Outre un certain nombre de données (nom, prénom, qualité et domicile du demandeur, description de l’activité de l’établissement concerné…), le dossier de demande d’autorisation de déversement doit indiquer les caractéristiques physico-chimiques et biologiques ainsi que le débit maximum d’eaux usées à déverser.

Dans certaines situations,  la description technique des installations de prétraitement permettant de respecter les conditions de déversement des eaux usées, conformément à la réglementation en vigueur, doit être mise en évidence.

Le même constat peut être fait au sujet de la description technique des installations de prétraitement permettant de garantir le respect des conditions de déversement des eaux usées.

Il est impératif que la teneur en substances nocives de ces eaux usées ne dépasse, au moment de leur déversement dans un réseau public d’assainissement ou dans une station d’épuration, un certain nombre de valeurs limites maximales rigoureusement définies.

Dans le cas où les obligations et prescriptions ne sont pas respectées par les personnes concernées et lorsqu’il est fait obstacle à l’accomplissement des contrôles opérés dans le cadre de la loi, il sera immédiatement procédé au retrait de l’autorisation de déversement des eaux usées autres que domestiques.

Dans le cadre du contrôle, et lorsque les résultats d’analyse montrent que les eaux usées ne sont pas en conformité avec les valeurs fixées dans la décision d’autorisation, l’administration de wilaya chargée des ressources en eau met en demeure le propriétaire de l’établissement de prendre, dans le délai qu’elle lui aura fixé, l’ensemble des mesures et actions à même de rendre le déversement conforme aux prescriptions de l’autorisation en question.

Reste à espérer que la nouvelle réglementation soit appliquée dans son intégralité et qu’elle contribue, surtout, à une meilleure protection de l’environnement.

Source : la Tribune

Nouveau process américain pour le traitement hydraulique

Hydro Traitement, Entreprise nationale de traitement hydraulique, spécialisée dans les études, la réalisation, la mise en service et l’exploitation des stations de traitement, d’épuration, de dessalement et de déminéralisation (potabilisation) des eaux ainsi que d’autres ouvrages hydrauliques, vient de réaliser à
Theniat El Had une station d’épuration des eaux usées avec un nouveau process américain.

«C’est une grande première en Algérie», commente M. Mesbah Abdelkrim, responsable de la communication au sein de cette société de droit algérien. Réalisée en 18 mois, cette station déjà en service est l’œuvre totale d’ingénieurs algériens.

Les Américains ont  seulement  vendu à l’Algérie la pièce que ses cadres ont eu à mettre en place.

Ce système américain, appelé «aéromod», est réalisé à base d’aération et non de grands moteurs.

Cette société offre à ses clients les systèmes les plus fiables et les plus économiques permettant l’exploitation et la maintenance de ses ouvrages.

Elle a acquis, avec la réalisation de plusieurs stations de traitement et d’épuration des eaux, «un savoir-faire incontestable et demeure leader en Algérie dans ces deux domaines», explique encore notre interlocuteur.

Beaucoup de réalisations depuis 1986

Il ajoute qu’Hydro Traitement participe activement dans le cadre de la protection de l’environnement et de la lutte contre la pollution de l’eau. Elle est aussi considérée comme étant «l’unique société nationale» à avoir réalisé, en Algérie, des stations monoblocs de dessalement de l’eau de mer pour les besoins d’alimentation en eau potable de certaines localités côtières.

Les capacités de ces stations, dont l’exploitation lui est aussi confiée pour une durée de deux années, varient de 1 000 à 5 000 m3/jour.

Beaucoup de chemin a été parcouru. De 1986 au 31 décembre 2008, Hydro Traitement a réalisé pas moins de 23 stations de traitement des eaux de 30 l/sec à 1 400 l/sec, en plus de 30 stations d’épuration des eaux usées de 2 000 à 35 000 équivalent/habitant, de 2 stations de déminéralisation des eaux saumâtres, de 2 stations de lagunage, et de 20 stations de pompage de 100 à 500 l/sec. 29 projets de conduite AEP de différents diamètres en fonte et en acier totalisant plus de 1 000 km, une dizaine de projets d’assainissement, 13 stations de dessalement de l’eau de mer, 30 réservoirs hydrauliques d’une capacité de 500 à 5 000 m3 sont ses autres réalisations.

Si Hydro Traitement est leader en Algérie dans le domaine, souligne M. Mesbah, cela n’est pas le fruit du hasard.

«Sa réputation est acquise grâce aux nombreux défis qu’elle a déjà relevés mais aussi à la politique tracée par le p-dg qui, avec son style de management, lui a permis d’avoir sa place de leadership dans le marché national dans ce domaine d’activité.»

Partenariats et transfert de technologie

D’ailleurs, de nombreuses entreprises étrangères dans le domaine la sollicitent pour travailler en groupement sur de multiples projets, selon M. Mesbah.

Seulement, l’entreprise ne cherche pas de simples partenaires mais bien plus ; un transfert de technologie et de savoir-faire à même d’acquérir plus d’expérience et d’améliorer la qualité des services qu’elle fournit à sa clientèle.

Plusieurs projets sont déjà réalisés en partenariat ou sont en cours de réalisation avec des entreprises étrangères justement. C’est le cas de la station d’épuration d’Aïn Témouchent qui vient de démarrer en partenariat avec la société espagnole COMSA.

D’autres seront lancées à Boussaada, à Aïn Oulmane (Sétif) et à Béjaïa. A Bougaa, une station d’épuration des eaux usées a été réalisée avec le partenaire français Bi Water, et sera livrée dans un mois.

Le process le plus utilisé par Hydro Traitement dans la réalisation des stations d’épuration des eaux usées est celui des boues activées avec aération prolongée, appelée également «faible charge».

L’aération est obtenue le plus souvent par turbine ou par tubes poreux. Pour les stations de traitement d’eau potable, un ouvrage est déjà réalisé à Oued R’hiou (Relizane) en partenariat avec l’entreprise espagnole Passavant.

Toujours avec cette entreprise, une autre station de traitement de l’eau potable à Tissemssilt au niveau du barrage de Koudiat Rosfa est déjà mise en service.

Il faut savoir que les stations de traitement d’eau potable comprises entre 25 et 200 l/sec réalisées sont de type monobloc avec filtre sous pression en chaudronnerie, tandis que celles comprises entre 100 et 1 400 l/ sec sont de type classique en béton avec des filtres à sables rapides ouverts.

Participation aux foires et aux salons spécialisés

Les perspectives de l’entreprise visent à avoir un plan de charges et aller vers l’amélioration davantage des process utilisés.

C’est, d’ailleurs, pour cette raison qu’à chaque fois Hydro Traitement prend part aux foires et aux salons spécialisés pour se faire connaître davantage par les clients et établir des contacts.

Lorsqu’un groupement est établi, l’entreprise soumissionne pour un projet bien défini. Les critères de choix reposent sur la qualification, l’expérience et la technologie.

A l’occasion du 5e Salon international des équipements et services de l’eau (Pollutec), cette société a été présente et son stand n’a pas désempli.

Des va-et-vient de plusieurs représentants d’entreprises étrangères sont relevés par le responsable de la communication, de même que des fournisseurs qui veulent l’intégrer dans leurs fichiers clients.

Il faut savoir que cette entreprise dispose d’une expérience de 30 ans dans le domaine des eaux et de l’environnement. Elle relève actuellement de la SGP (Société de gestion et de participation) des grands travaux hydrauliques.

Crée en 1986, elle est issue du regroupement de l’Entreprise nationale de traitement des eaux (ENTE) et de l’unité engineering de l’Entreprise nationale des forages et de la Société d’études et de réalisations hydrauliques (SERHYD). 

Source : La Tribune

Mise en service de la station d'épuration des eaux usées de la ville de Meknès

Le directeur général de la Régie autonome d'eau et d'électricité (RADEEM) a annoncé, jeudi, la mise en service en juin de la station d'épuration des eaux usées (STEP) de la ville de Meknès.

Le coût de réalisation de cette station, qui s'inscrit dans le cadre du projet d'assainissement liquide de la ville, s'élève à 530 millions de dirhams (MH), financé par des prêts de la Banque européenne d'investissement (250 MDH) et de l'Agence française de développement (130 MDH), une subvention de l'Etat (80 MDH) et un auto-financement de la RADEM (70 MDH), a déclaré M. Najib Mimi Lahlou à la MAP.

Pour l'épuration des eaux usées, les filières de traitement retenues par le plan-directeur d'assainissement liquide se feront en deux phases.

En première phase, les effluents seront soumis exclusivement à un traitement primaire selon le procédé de lagunage anaérobie et en seconde phase, qui démarrera en 2012, les effluents subiront un traitement biologique secondaire et tertiaire (boues activées à moyenne charge) pour permettre la réutilisation des eaux épurées pour l'irrigation des périmètres agricoles situés en aval de la STEP, a-t-il expliqué.

Edifiée sur une superficie totale de 35 ha à 7 km de la ville, la station se compose d'un ouvrage de pré-traitement, de 3 batteries de 3 lagunes chacune et de lits de séchage des boues.

Cette station permettra de traiter une charge de pollution admissible de 40 tonnes à 80 tonnes/jour avec un débit à traiter de 1,1 m3/s en temps sec et 4 m3/s en période pluviale. L'abattement escompté de la pollution organique est, en 1ère phase, de 50 pc en hiver et de 80 pc en été.

Pour garantir le bon fonctionnement de la station, la RADEM a mené, dans le cadre d'un comité multidisciplinaire, de nombreuses campagnes de sensibilisation auprès des industries les plus polluantes de la ville, a souligné M. Lahlou.

Il s'agit principalement des industries de l'agroalimentaire (huileries, minoteries, conserveries), du textile, du papier et de certaines activités notamment des abattoirs municipaux, des hôpitaux et de la décharge municipale.

M. Lahlou a cité l'exemple de deux unités de fabrication de papier qui ont amélioré de manière significative la qualité de leur rejet par la mise en place d'un système de pré-traitement, ajoutant que certaines minoteries ont opté pour le système de lavage à sec pour réduire leurs rejets, outre la signature de deux conventions avec deux unités de trituration des olives.

Il a, par ailleurs, fait savoir qu'une étude financée par l'USAID a démontré la viabilité de la mise en place d'équipements de collecte et l'utilisation du biogaz produit dans la STEP suite à la décomposition des matières organiques dans les conditions anaérobies. Ainsi, le biogaz collecté avec un niveau élevé de méthane sera brûlé et contribuera à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

La quantité de biogaz produit permettra le fonctionnement d'un générateur électrique de 1,5 MW de puissance installée ayant une production d'électricité annuelle de près de 12 GWh, selon M. Lahlou.

Source : WaBayn

BG Ingénieurs Conseils se développe en Algérie et s'installe à Marseille

Le groupe suisse de planification de travaux BG Ingénieurs Conseils entend intensifier le développement de sa filiale algérienne. Notamment en élargissant son expertise dans ce pays à l'ensemble des domaines qu'il couvre en Europe.

BG a participé aux études sur la conduite de Taksebt qui double l'apport d'eau potable à Alger (photo BG)

« Nous sommes en train de créer en Afrique du nord une zone de développement. » Laurent Vulliet, président du groupe suisse BG Ingénieurs Conseils (375 salariés), réalise 10% de son chiffre d’affaires global (59,4 MCHF, soit 39,5 M€) avec sa filiale d’Alger lancée dans les années 70.

Le groupe a participé voici un an, en 2008, au chantier de la conduite d’eau de Taksebt, destinée à doubler l’apport en eau potable à Alger, en mobilisant 15 collaborateurs. Il vient d'achever ses études sur le barrage de Deurdeur-Al Ibtissam et travaille actuellement sur les trois barrages de protection du M'Zab et la mise en sécurité de l'oasis de Ghardaïa.

La Tunisie et le Maroc font partie des projets de BG, mais ne se sont pas encore à l’ordre du jour. La priorité dans cette partie du monde reste l’Algérie, amenée à poursuivre son développement.

« Nous y sommes très présents dans le domaine de l’eau. Nous aimerions implanter les autres secteurs de BG », souligne le président.

Après les problèmes de sécurité dans ce pays, son conseil d’administration avait choisi de stabiliser ce marché. « Cette situation n’était pas durable. Nous avions donc deux options : nous retirer ou nous renforcer. Nous avons choisi la seconde en nous basant sur la qualité des ingénieurs algériens ! »

La croissance s'effectuera en interne.

La filiale d’Alger compte 30 salariés sur place, ainsi que dix autres qui font la navette entre Lausanne et la capitale algérienne. « Nous visons un pôle de 40 à 50 personnes dans les quatre à cinq prochaines années. »

Créé en 1954 à Lausanne (Suisse), BG Ingénieurs Conseils exerce un métier de planification sur trois axes.

D’abord les infrastructures (routes, ponts, tunnel, eau, énergie) où il intervient en sous-traitance des grands groupes ou en assistance à maître d’ouvrage, voire en expert. Ensuite le domaine de l’environnement, qui couvre le traitement des eaux et des sites pollués, ainsi que les friches. Enfin, sur les bâtiments à basse consommation d’énergie et l’énergie proprement dite. 65% de ses salariés sont ingénieurs ou diplômés de grandes écoles.

Présent depuis quatre ans à la Ciotat (en France, près de Marseille), BG vient de déménager à Marseille dans des bureaux dirigés par Xavier Rich. « Nous voulons offrir à Marseille tous les axes de compétences et nous cherchons donc des collaborateurs. Actuellement, nous avons quatre salariés à Marseille, ils seront 15 dans les deux ans », précise Laurent Vulliet.

Source : Econostrum

Traitement des eaux usées : la station de Marrakech prête en 2010

Les travaux de la 2e tranche sur la bonne voie où 33 millions de mm3 d’eau seront mobilisés

Le projet d’extension de la première station de traitement des eaux usées et leur réutilisation (Step) de Marrakech est un cas d’école.

C’est la première station de traitement complet des eaux qui va voir le jour dans le bassin maghrébin. Coût global de l’opération: plus d’un milliard de DH. La deuxième phase du traitement des eaux est en cours.

Et au rythme des travaux, la station sera prête mi-2010. Elle permettra de mobiliser 33 millions de mm3 d’eau, soit près de deux fois le volume d’un barrage comme Ouirgane, indique Mustapha Habti, directeur général de la Radeema (Régie autonome de distribution d’eau potable et d’électricité de la ville de Marrakech).

La population marrakchie consomme la moitié de cette capacité. C’est le groupement tiré par la société belge Waterleau (qui vient de créer deux joint-ventures sur les marchés indien et chinois après avoir assuré ses bases en Europe) qui a remporté le marché en septembre dernier.

A ses cotés, le chinois Golden State, le portugais Eurozobios et la société gadirie Sotradema. Un marché de 650 millions de DH qui comprend donc les travaux d’extension pour un traitement secondaire et un traitement tertiaire par filtration rapide et donc une réutilisation des eaux usées.

Le groupement a démarré les travaux juste après sa désignation. Rappelons que le premier traitement de la station avait été réalisé par un autre adjudicataire, Dégrémont.

Parallèlement aux travaux de la deuxième phase de traitement, la construction d’un réseau de conduite qui s’étend sur 60 km vient d’être lancée.

Les eaux ainsi traitées seront acheminées par refoulement pour alimenter la palmeraie et les terrains de golf qui poussent à Marrakech.

Cette station est aussi un cas d’école de par son financement qui va permettre à la ville de tripler sa capacité d’absorption en termes de projets golfiques.

En effet, 70% du coût est assuré par l’Etat et la Radeema, en financement propre et à travers un crédit du Fonds d’équipement communal (FEC) notamment.

Le privé assure en partie le reste. En effet, le deuxième et le troisième niveaux de traitement du site sont pris en charge par les promoteurs privés à hauteur de 30%.

Sont concernés tous les nouveaux promoteurs de projets comportant des golfs et qui mettent la main à la poche pour le financement de l’extension de la première station Step. La ville l’a imposé. Et pour cause, la Step alimentera en eau tous les greens qui ont besoin d’arrosage et bien sûr leurs espaces verts et la palmeraie.

Cette station devra régler définitivement le problème d’eau pour l’irrigation des nouveaux projets touristiques de la région dans la zone sud. Une problématique qui a failli couper court à la dynamique d’investissement de Marrakech.

Le partenariat Radeema/Etat/ promoteurs marche si bien pour cette première station de traitement des eaux usées et leur réutilisation qu’on envisage de la reconduire pour un autre site. Il sera situé sur la route d’Agadir avec une station identique en matière de qualité.

Le terrain a été identifié. L’année en cours sera dédiée aux études techniques pour lancer un appel d’offres en 2010.

Sa mise en service pourrait intervenir dès l’année 2015. La seconde station de traitement des eaux usées et leur réutilisation devra mobiliser autant d’eau que la première et alimentera les projets de la zone sud-ouest qui comprennent également une dizaine d’autres terrains de golf. 

Source : l'Economiste

Maladies à transmission hydrique : Attention aux fosses septiques

L’Algérie est constamment menacée par les maladies à transmission hydrique en raison du nombre croissant des fosses septiques, c’est ce qu’a indiqué le directeur des ressources hydrauliques et de l’économie de l’eau de la wilaya d’Alger, en précisant que 30.000 fosses septiques ont été dénombrées dans la ville d’Alger, dont 7.000 dans la commune d’El-Hamiz. 

Pour M. Mohammed Terra, directeur de l’alimentation en eau potable, la sécurité de l’eau est l’une des priorités majeure du ministère.

Selon lui, le nettoyage et la désinfection des réservoirs et des châteaux d’eau et leur équipement en javellisateurs est une nécessité pour prémunir la population des MTH.

Pour ce qui est du problème du rejet des eaux usées en mer, l’Algérie œuvre pour l’éradication de ce problème qui constitue une menace pour l’homme et l’environnement. I

l faut savoir que l’Algérie dispose actuellement de 100 stations d’épurations effectives et de 30 autres en phase de réalisation.

Faites attention à l’eau que vous buvez !

Si depuis 1996 aucun cas de choléra n’a été enregistré, affirme le Dr Djamel Eddine Oulmane, spécialiste en promotion de la santé, nous ne devons pas baisser la garde, car la fièvre typhoïde continue de sévir et la prévention des maladies à transmission hydrique (MTH) doit rester une priorité dans les stratégies et les politiques de lutte contre ces affections qui représentent un véritable problème de santé publique, précise-t-il.

Maintenir un état de vigilance pour faire face aux MTH, selon le Dr Oulmane, doit être le souci de tous les secteurs, notamment celui de la santé, mais aussi des collectivités locales, et ce, à travers ses bureaux d’hygiène communale et les entreprises chargées de la distribution d’eau.

Il est à savoir que l’apparition d’une maladie à transmission hydrique est due à une contamination d’une eau par des matières fécales, qui sera par la suite ingérée directement (eau de boisson) ou indirectement (rinçage de fruits et de légumes) par des personnes.

Cette situation peut se produire lors des travaux touchant les canalisations des eaux usées et des conduites d’eau potable, notamment quand le «bricolage» l’emporte sur le professionnalisme et sur les règles d’hygiènes et de sécurités, explique le spécialiste.

Il est à noter que l’eau distribuée par le réseau officiel est contrôlée et traitée dans les 48 wilayas, mais un accident peut survenir à n’importe quel moment.

Pour le Dr Oulmane, le rôle du secteur de la santé ne consiste pas uniquement en la prise en charge thérapeutiques des malades, mais il doit aussi veiller à réhabiliter la politique de prévention, et ce, en développant des actions permanentes d’information et de sensibilisation ciblant les individus.

Il s’agit de diffuser des conseils apprenant aux citoyens de simples gestes permettant de traiter l’eau chez eux, notamment en cas de doute de la qualité de l’eau, ajoute l’interlocuteur qui a cité deux méthodes efficaces de traitement de l’eau, l’une thermique et l’autre chimique.

Le premier moyen de traitement consiste à chauffer l’eau jusqu’au l’ébullition pour détruire tous les microbes et qui reste valable pour une durée de 24 heures.

Concernant la deuxième méthode, qui se résume en l’addition de deux goûtes d’eau de javel à 6° à un litre d’eau, demeure la plus utilisée.

Ces anciennes formules, faut-il le signalé, peuvent aider les familles algériennes à se protéger contre toutes les maladies à transmission hydrique, notamment dans cette période de l’année qui favorise la multiplication et la prolifération des bactéries...

Source : el Moudjahid

5e Salon international des équipements et services de l’eau

Le Salon des professionnels  a ouvert, hier,  ses portes, à la SAFEX pour permettre   aux visiteurs de  prendre connaissance des  nouveaux équipements   du secteur de l’hydraulique et les  technologies de pointe en la matière.

Cette manifestation, organisée par POLLUTEC et ses partenaires dont Ubifrance et l’ADEM,  qui  s’étalera sur   quatre jours, réunit  les grands acteurs de l’eau en Algérie et à l’échelle internationale et propose les dernières technologies adaptées au problème du stress hydrique ainsi que  la gestion et l’optimisation de la ressource en eau. 

Le ministre s’est déplacé avec la délégation  qui l’a accompagné dans les différents stands de la manifestation  qui proposent les  process et les équipements  pour le pompage, la distribution et le traitement des eaux usées.

Le chargé du secteur écoutera lors de son passage  dans les pavillons des exposants les explications des représentants des sociétés nationales et étrangères sur leurs programmes et perspectives ainsi que les potentialités d’investissement et de partenariat qu’offre le secteur de l’Hydraulique.

M. Sellal  relèvera d’emblée la  très haute qualité des équipements  exposés dans ce salon qui fait ressortir, à travers le choix de l’Algérie pour l’organisation de cette foire de l’eau,  l’importance des efforts consentis par  l’Etat  en termes d’investissements, dans le domaine des ressources en eau pour lequel une enveloppe de près de 18 milliards de dollars sera consacrée pour ce quinquennat.

Il  affirmera également  que cette manifestation intervient aussi  pour renforcer le partenariat avec des organismes étrangers pour une meilleure gestion de la ressource. M. Sellal  a affirmé que ce partenariat est concrétisé aujourd’hui,  à travers la  gestion  déléguée  de l’eau au niveau de la wilaya d’Alger, attribuée à une société  française,  depuis trois ans. 

Ce partenariat,  ajoutera-t-il,  fait de l’amélioration de l’alimentation  en eau potable des  foyers, une priorité, à travers l’introduction de nouveaux équipements  de pompage et de distribution de l’eau.  Le ministre  rappellera qu’un travail est fait actuellement pour l’approvisionnement des populations de manière continue.

M. Sellal tiendra à préciser que le salon offre aux nationaux  l’opportunité  de création de PME, en partenariat avec des  sociétés étrangères qui détiennent un savoir-faire avéré dans le domaine de l’eau.

Le ministre indiquera également qu’un accord de partenariat a été signé avec la société espagnole « Aqua Barcelone » pour la création d’une école de gestion de l’eau qui sera un véritable saut qualitatif pour  la gestion  des systèmes de distribution, de management de la ressource, de manière générale,  car la problématique de l’eau en Algérie est située à ce niveau et non pas à celui de la réalisation des ouvrages hydrauliques.  

Ce Salon se focalise essentiellement sur les financements,  puisqu’il s’attellera  à offrir une plate-forme de business regroupant décideurs et prescripteurs  publics et privés.

Cette manifestation  regroupe   plus de 300 exposants, dont 60%  de sociétés étrangères  représentant 20 nationalités, activant dans le domaine du traitement de l’eau et des eaux usées, de la distribution, la pollution industrielle, l’analyse, le contrôle et  l’irrigation.  

La  France, à elle seule,   participe avec 62 entreprises dont 44% de nouveaux exposants, un record en termes de participation, depuis la création du salon.

A propos de la présence algérienne, il est relevé une participation  remarquable avec 122 sociétés activant dans les différents secteurs liés à l’hydraulique.

Ce salon,  auquel participent, pour la première fois, l’Arabie Saoudite, les  Emirats Arabes et l’Inde, prévoit également  un colloque international destiné aux grandes questions de l’eau telles que la problématique de l’assainissement  en milieu urbain, l’investissement durable dans les équipements, la maintenance et la formation des acteurs  et le transfert de savoir-faire.

Source : el Moudjahid

Méknes : pour l'abaissement de la pollution organique

C'est dans le cadre du projet d'assainissement liquide de la ville de meknes qu'on a décidé la réalisation de la station d'épuration des eaux usées sur le site de RDAYA à 7 kms de Meknes sur la route de Sidikacem. 

Les travaux de construction sont pratiquement achevés et l'importante structure est sur le point d'être mise en service.

A titre de rappel seulement, le montage technique du projet dont le coût est estimé à 520 millions de dirhams concerne les études et l'assistance technique(32), les moyens d'exploitation(36), les réseaux des eaux usées et pluviales(354) et la ère phase d'épuration (108).

Quant au financement,il est assuré par la BEI (250 millions de DH), l'AFD(130),les subventions de l'état (80) et la RADEM (70).

Pour l'épuration des eaux usées,les filières de traitement retenues par le plan directeur d'assainissement liquide sont les suivantes: En 1ere phase,les effluents seront soumis exclusivement à un traitement primaire selon le procédé de lagunage anaérobie.

En 2e phase,à l'horizon 2012,les effluents subiront un traitement biologique secondaire et tertiaire dans le but de réutiliser les eaux épurées pour l'irrigation des perimètres agricoles situés en aval de la STEP.

La station d'épuration des eaux usées est composée d'un ouvrage de prétraitement de 3 batteries de 3 lagunes chacune et de lits de séchage des boues.

Dune superficie de 35 ha,elle permettra de traiter une charge de pollution très importante. Le débit à traiter est de 1,1m3/s en temps sec et 4 m3/s en période pluviale; l'abattement escompté de la pollution organique est, en 1ere phase, de 50%en hiver et de 80% été.

"Comme mesure d'accompagnementet afin de garantir le bon fonctionnement de la STEP,la RADEM,dans le cadre d'un comité multidisciplinaire présidé par la préfecture, a entrepris plusieurs campagnes de sensibilisation auprès des responsables des industries les plus polluantes de la ville et générant des rejets devant être prétraités avant réception par le r&seau public"a indiqué najib lahlou mimi directeur de la radem.

Par ailleurs, une étude financée par l'USAID dans le cadre du projet pour l'amélioration du climat des affaires au Maroc,a montré l'opportunité de la mise en place des équipements pour la collecte et l'utilisation du biogaz produit par la station et ce,suite à la décomposition des matières organiques dans les conditions anaérobies.

De ce fait,le projet de la station pourra être inscrit comme un projet MDP (mécanisme de développement propre) En outre,la quantité de biogaz produit sera suffisante pour faire fonctionner un générateur électrique de 1,1mw de puissance installée.

Et le directeur de la Radem de conclure:"outre les avantages financiers qui en découleront-retour d'investissement en 2 à 3 ans- il y a des avantages sociaux et environnementaux qui peuvent être identifiés comme les résultats du projets; on pourra parler d'une meilleure protection des eaux souterraines et du sol avoisinant employé pour l'agriculture, l'amélioration de la qualité de l'air grâce à l'élimination des odeurs nauséabondes, l'introduction d'un système simple de collecte de biogaz dans le pays et la production d'une énergie propre et renouvelable.

Source : Le Matin