L’Algérie est constamment menacée par les maladies à transmission hydrique en raison du nombre croissant des fosses septiques, c’est ce qu’a indiqué le directeur des ressources hydrauliques et de l’économie de l’eau de la wilaya d’Alger, en précisant que 30.000 fosses septiques ont été dénombrées dans la ville d’Alger, dont 7.000 dans la commune d’El-Hamiz.
Pour M. Mohammed Terra, directeur de l’alimentation en eau potable, la sécurité de l’eau est l’une des priorités majeure du ministère.
Selon lui, le nettoyage et la désinfection des réservoirs et des châteaux d’eau et leur équipement en javellisateurs est une nécessité pour prémunir la population des MTH.
Pour ce qui est du problème du rejet des eaux usées en mer, l’Algérie œuvre pour l’éradication de ce problème qui constitue une menace pour l’homme et l’environnement. I
l faut savoir que l’Algérie dispose actuellement de 100 stations d’épurations effectives et de 30 autres en phase de réalisation.
Faites attention à l’eau que vous buvez !
Si depuis 1996 aucun cas de choléra n’a été enregistré, affirme le Dr Djamel Eddine Oulmane, spécialiste en promotion de la santé, nous ne devons pas baisser la garde, car la fièvre typhoïde continue de sévir et la prévention des maladies à transmission hydrique (MTH) doit rester une priorité dans les stratégies et les politiques de lutte contre ces affections qui représentent un véritable problème de santé publique, précise-t-il.
Maintenir un état de vigilance pour faire face aux MTH, selon le Dr Oulmane, doit être le souci de tous les secteurs, notamment celui de la santé, mais aussi des collectivités locales, et ce, à travers ses bureaux d’hygiène communale et les entreprises chargées de la distribution d’eau.
Il est à savoir que l’apparition d’une maladie à transmission hydrique est due à une contamination d’une eau par des matières fécales, qui sera par la suite ingérée directement (eau de boisson) ou indirectement (rinçage de fruits et de légumes) par des personnes.
Cette situation peut se produire lors des travaux touchant les canalisations des eaux usées et des conduites d’eau potable, notamment quand le «bricolage» l’emporte sur le professionnalisme et sur les règles d’hygiènes et de sécurités, explique le spécialiste.
Il est à noter que l’eau distribuée par le réseau officiel est contrôlée et traitée dans les 48 wilayas, mais un accident peut survenir à n’importe quel moment.
Pour le Dr Oulmane, le rôle du secteur de la santé ne consiste pas uniquement en la prise en charge thérapeutiques des malades, mais il doit aussi veiller à réhabiliter la politique de prévention, et ce, en développant des actions permanentes d’information et de sensibilisation ciblant les individus.
Il s’agit de diffuser des conseils apprenant aux citoyens de simples gestes permettant de traiter l’eau chez eux, notamment en cas de doute de la qualité de l’eau, ajoute l’interlocuteur qui a cité deux méthodes efficaces de traitement de l’eau, l’une thermique et l’autre chimique.
Le premier moyen de traitement consiste à chauffer l’eau jusqu’au l’ébullition pour détruire tous les microbes et qui reste valable pour une durée de 24 heures.
Concernant la deuxième méthode, qui se résume en l’addition de deux goûtes d’eau de javel à 6° à un litre d’eau, demeure la plus utilisée.
Ces anciennes formules, faut-il le signalé, peuvent aider les familles algériennes à se protéger contre toutes les maladies à transmission hydrique, notamment dans cette période de l’année qui favorise la multiplication et la prolifération des bactéries...
Source : el Moudjahid
Commentaires