S’inscrivant dans une dynamique dont les
contours commencent à mieux se préciser et le retour sur investissement
commun à donner ses fruits, une délégation d’hommes d’affaires de la
ville italienne de Padoue a visité récemment la Tunisie à l’initiative
de « Padova Promex » qui est l’Agence spéciale de la chambre de
commerce de Padova pour le commerce extérieur , et ce, pour des
contacts de partenariat qui se sont soldés par des résultats
significatifs dont les uns et les autres pensent constituer une
plateforme nouvelle pour un partenariat durable et efficient.
Les secteurs d’activités qui sont ceux des
membres de la délégation ont tout pour intéresser leurs vis-à-vis
tunisiens qu’il s’agisse des industries liées à l’environnement et au
développement durable que de filières se prêtant le mieux à des
partenariats solides et surtout à un développement accéléré et
équilibré des échanges commerciaux bilatéraux,comme l’ont souligné deux
membres de la délégation que nous avons rencontrés, l’un opérant dans
le secteur de traitement des eaux civiles et domestiques, Marco
Delfino, et l’autre dans celui de l’ameublement, Silvia Camon.
Interviews :
Marco Delfino est le dirigeant de
l’entreprise « Panta Rei » qui incarne la nouvelle option européenne
en matière de conception, la construction, le démarrage et l’entretien
des stations de traitement des eaux usées urbaines et industrielles.
Apparemment, le marché tunisien est en train de vous intéresser. Est-ce pour vendre ou pour nouer des partenariats ?
A
vrai dire, nous sommes fondamentalement intéressé par le marché
tunisien, et si nous envisageons d’y être présents, c’est parce que les
études que nous avons menées à son propos le commandent et le
recommandent.
La Tunisie occupe une place de choix parmi les pays du
bassin méditerranéens en termes de politique environnementale, et les
réalisations qu’elle a pu accomplir à ce titre la placent dans un rang
proche de celui des pays de l’Union européenne.
Il pourrait nous en
coûter de ne pas s’y intéresse. La Tunisie a tous les contours d’un
pays fermement acquis au développement durable dont une composante
majeure et l’épuration et le traitement des eaux civiles et
industrielles.
A l’évidence, nous sommes soucieux de vendre nos
systèmes et nos équipements, mais nous le faisons dans le cadre d’un
partenariat impliquant le transfert de technologies et de savoir-faire
et des investissements requis.
Le savoir-faire que vous proposez est-il très différent de celui offert par bien d’autres opérateurs ?
Notre
entreprise adhère à l’ensemble des communautés internationales, et
collabore avec eux et applique un développement relationnel continu et
reste constamment au courant des nouvelles technologies de traitement
des eaux afin d'offrir le meilleur produit et d'assurer plus des
technologies à ses clients.
D’ailleurs, les ingénieurs et
techniciens qui veillent sur cela sont d’une grande expérience acquise
dans des entreprises du même secteur.
Après avoir acquis les
compétences techniques nécessaires, ils ont formé par eux-mêmes une
équipe pour faire face au marché et ont la liberté de choisir les
meilleures stratégies afin de satisfaire à tous les besoins de leurs
clients, fournisseurs et partenaires commerciaux de façon responsable
et avec les meilleures qualités.
Notre idée participe de la
nécessité de donner une réponse professionnelle aux clients, en
concentrant toute notre attention sur leurs besoins réels et sur notre
volonté de leur assurer une qualité de service après-vente.
La
qualité du produit et du service est garantie par une collaboration
étroite avec les partenaires commerciaux qui sont des leaders mondiaux
dans leur secteur.
Nous offrons des études de faisabilité pour la
construction de projets complexes, les nouvelles technologies et des
solutions d'évaluations, y compris un processus d'étude, une liste
détaillée des matériaux ainsi qu'une liste de fournisseurs.
Quels sont les grandes lignes du partenariat que vous envisagez d’établir avec la Tunisie ?
L’essor
technologique que la Tunisie connait dans ce domaine en fait un
partenaire utile et même nécessaire pour conquérir ensemble d’autres
marchés, notamment dans la région du Maghreb, du Moyen-Orient et en
Afrique.
Les compétences dont dispose la Tunisie et son positionnement
géographique plaident pour une dynamique de partenariat sur laquelle
nous fondons beaucoup d’espoirs et dont nous sommes en droit d’attendre
beaucoup.
C’est une plateforme idoine à partir de laquelle des
approches mutuellement bénéfiques peuvent être conçues et développées.
Dans l’Atlas de l’industrie de l’ameublement
en Italie, la région de Padoue est sans conteste celle qui est la plus
courue quand il s’agit d’acquérir des meubles alliant l’art
traditionnel presque fait main et le design le plus sophistiqué.
L’entreprise 'Modenese Gastone - Mobili d'Arte' y opère depuis 1818 et
elle a pignon sur rue non seulement dans la péninsule, mais dans maints
pays d’Europe et du Moyen-Orient.
Silvia Camon, dirigeante de cette
entreprise faisait partie d’une délégation d’hommes d’affaires de
Padoue ayant visité la Tunisie ces derniers jours. Interview :
Comment vous mesurez le potentiel du marché tunisien en matière d’ameublement et par quel biais vous pensez vous y établir ?
Notre
intérêt pour la Tunisie ne date pas d’aujourd’hui. Nous observons son
évolution depuis au moins cinq ans, ce qui a requis de notre part des
études de marché dont la conclusion nous dicte d’y aller.
Le meuble
connait dans votre pays une expansion remarquable pour deux raisons au
mieux.
La demande est exponentielle, et elle est satisfaite par une
industrie performante et en phase avec l’essentiel des nouveautés qu’il
s’agisse de design, d’équipements pour la fabrication ou de qualité.
Je
sais que nos modèles, je veux dire les modèles italiens sont
recherchés, appréciés et prisés aussi bien par les industriels
tunisiens que par les consommateurs.
De plus, et là le parle de la
production destinée à l’infrastructure, le tourisme tunisien exprime
une demande en constante progression en équipements mobiliers, une
demande qui est appelée à s’amplifier à la faveur des méga projets que
la Tunisie est en train de lancer, avec tout cela implique comme
besoins en matière d’équipements mobiliers pour bureaux.
En
référence à la qualité de son industrie d’ameublement, la Tunisie a
d’autres atouts à faire valoir pour les besoins d’un partenariat avec
des industriels étrangers, en l’occurrence italiens, à l’effet de se
lancer à l’assaut d’autres marchés.
C’est là l’une des
raisons principales de notre participation à cette mission d’hommes
d’affaires. Le produit mobilier tunisien est présent dans de nombreux
pays voisins, surtout en Libye.
Et il est essentiel que nous coopérions
pour proposer une offre adéquate qui réponde aux attentes de bien des
marchés que nous avons le potentiel de conquérir ensemble, au moment où
les produits mobiliers de pays comme la Chine envahissent le globe.
L’Italie
et la Tunisie , du fait des relations et des traditions communes
tissées tout au long de l’histoire et des arts qu’elles maitrisent dans
le secteur de l’ameublement ainsi que de leur aptitude à créer et à
assimiler les nouveautés et les tendances dans ce domaine, se
positionnent comme des fournisseurs appropriés dont le partenariat
s’avère comme une nécessité industrielle et commerciale.
Mais l’offre répond-elle toujours à cette demande ?
Les
meubles ne doivent plus seulement symboliser un statut social mais ils
doivent être confortables et polyvalent. Les meubles, pour être
facilement déplacés, voient leurs formes évoluer vers une
spécialisation pour chaque usage.
Tout est
possible et à tous les prix. Des meubles d'époque achetés chez des
antiquaires aux meubles à monter soi-même livrés en kit dans les
grandes surfaces spécialisées.
En tout cas, les défis ne manquent
pas, et il faut toujours faire preuve d’innovation. C’est le cas de
l’industrie italienne de l’ameublement, et certainement celui de la
Tunisie dont l’industrie est également tournée vers l’exportation.
Nous
avons su y répondre. En Italie, le secteur est en bonne santé : il a
terminé l’année avec une hausse de son C.A et de ses exportations.
Les
bénéfices ont atteint 39,77 milliards d’euros (+4,5 %) tandis que les
exportations ont enregistré une hausse de 8,4 % pour s'établir à 13,71
milliards d'euros. L’incidence des exportations sur le C.A progresse
également : de 33,2 % , elles sont passées à 34,5 % .
Le sous-secteur
de l’ameublement a également progressé : les bénéfices des entreprises
du secteur ont enregistré une hausse de 3,9 %, , tandis que les
exportations ont augmenté de 8 % pour s’établir à 12,05 milliards
d'euros.
Source : African Manager