Le secteur de la santé en Libye a, au cours des quatre dernières décennies, connu un développement fulgurant ayant permis la construction de 1 400 unités et centres d’assistance sanitaire de base et plus de 96 hôpitaux répartis entre structures spécialisés, universitaires, centrales et rurales.
Un récent rapport élaboré par les autorités sanitaires libyennes révèle qu’un budget de développement d’environ 3,454 milliards de dinars libyen (1,250 dinars libyens = 1 dollar US) soit 3% du produit intérieur brut (PIB) a été consacré durant cette même période à ce secteur, ce qui a favorisé la création de plusieurs facultés de médecine dont les premières ont débuté en 1971, juste après le déclenchement de la révolution du premier septembre 1969 en Libye.
Ainsi, selon le même rapport, les indicateurs de santé réalisés en Libye sont en adéquation avec les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) fixés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
C'est ainsi qu'en moyenne, 370 lits sont disponibles pour 10.000 habitants, ce qui est considéré comme le chiffre le plus élevé dans la région de la Méditerranée et en Afrique du Nord.
Au niveau des infrastructures et équipements sanitaires, le rapport mentionne l’existence de 22 appareils à son électromagnétique dans la plupart des hôpitaux du pays ainsi que d’autres équipements de diagnostic de pointe comme les IRM, les équipements de radiologie, d’échographie et d’imageries de haute définition.
Ainsi, le document indique que le nombre de pharmacies a, lors de la décennie écoulée, dépassé 1.543 et le nombres de lits dans le secteur privé est passé à 1.433 lits, alors que dans le secteur public les, on dénombre 18.500 lits.
En ce qui concerne le personnel, le nombre des médecins libyens est passé de 207 en 1977, y compris la première promotion de la faculté de médecine à plus de 10.000 en 2007.
Le rapport fait part aussi des efforts déployés par les services sanitaires sur le plan de l’assistance de santé de base avec les multiples campagnes de vaccination devenues obligatoires dans le pays, ce qui a permis de faire baisser le taux de mortalité infantile à 6,17 en 2007.
Le développement enregistré au niveau des infrastructures et de la formation du personnel médical en Libye ont permis la réalisation, localement, d’opérations chirurgicales sensibles, précises et délicates telles que la greffe d’organes, la séparation de bébés siamois et autres interventions cardio-vasculaires et cérébrales. Cela a réduit la dépendance à l’égard de l’étranger en offrant aux patients libyens des soins sur place et une économie de temps et d’argent, a noté le rapport.
Les efforts des autorités en matière de soutien à la création de structures sanitaires et d’associations regroupant des spécialistes pour promouvoir leurs domaines ainsi que l’organisation de rencontres et forum internationaux sur les sujets relatifs aux problèmes de santé publics et aux progrès enregistrés par la sciences afin de les accompagner ont été salué par le rapport sur la santé en Libye.
Toutefois, le document fait état d’insuffisances dans le système sanitaire dit "ouvert" comme celui actuellement en vigueur dans le pays, vu que les citoyens préfèrent aller, en matière de prestations de santé de base, vers les hôpitaux plutôt que de se rendre dans les centres et unités concernés par l’assistance sanitaire de base.
Le refus de certains membres du personnel sanitaire d’exercer dans des régions reculées ou difficiles d’accès, le mode de financement et de gestion administrative des prestations sanitaires qui ne se fondent pas sur une base économique pertinente figurent parmi les lacunes notées par le rapport dans le secteur sanitaire du pays.
Aussi, le rapport a recommandé une révision du système sanitaire de manière à être en adéquation avec les exigences de la sécurité sanitaire à travers la consolidation et l’immunisation des personnes en bonne santé pour mieux résister aux maladies et l’accès des malades à des soins de qualité.
Dans ce cadre, le centre libyen de lutte et de prévention contre les maladies endémiques et transmissibles et les hôpitaux spécialisés sont chargés de cette mission, à travers la réalisation d’importants progrès que se soit les traitements par chirurgie de pointe, les soins et autres vaccinations.
Le document souligne aussi les orientations des autorités sanitaires vers la création d’un mécanisme spécifique au système sanitaire qui sera fondé sur l’existence d’un centre sanitaire pilote dans chaque quartier tenant.
Ce nouveau mécanisme doit englober des circuits d’accès aux prestations sanitaires connus dans le secteur sanitaire qui commencent par le cabinet de médecin privé ou médecin de la famille en passant par les cliniques ou centres de soins détenus par des coopératives, sociétés ou entreprises de holding.
Source : Afriquenligne
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