La politique économique syrienne, longtemps inspirée par
la stratégie de substitution aux importations, s’ouvre peu
à peu au commerce international. Dans ce contexte, les
investissements étrangers sont recherchés. Les
opportunités sont nombreuses en particulier dans les
infrastructures, la finance, et le tourisme. Les infrastructures de
transport du pays, bien que nombreuses, doivent d’être
développées et modernisées.
La Syrie se prépare à investir l'équivalent de 523
millions de dollars pour le développement des régions
orientales durant les cinq prochaines années. Ces
investissements font partie du plan quinquennal 2006-2010. Le
gouvernement prévoit d'investir près de 17 milliards de
livres (323 millions de dollars) dans la région de
Hassaké, et plus de 10,2 milliards de livres à la
région de Deir al-Zor. Une nouvelle raffinerie ainsi qu'une zone
industrielle devraient voir le jour. Ces investissements ont pour but
de faire de la région orientale de la Syrie une plateforme de
développement vers les deux pays voisins que sont la Turquie et
l'Irak. L'Est de la Syrie est en effet une région
stratégique pour le pays et revêt une importance
économique (source du pétrole syrien, culture de
blé et du coton, richesse hydraulique grâce à
l'Euphrate, le Khabour et le Tigre).
Le réseau autoroutier va être doublé dans les cinq
prochaines années pour passer de 1100 km à 2300 km, la
Syrie souhaitant capitaliser sur sa situation géographique pour
devenir un véritable hub de transit entre la
Méditerranée et l'Irak et entre la Turquie et les pays du
Golfe. Pour réaliser ses ambitions, le ministère du
transport espère attirer des investisseurs étrangers en
proposant des contrats de concession sous la forme de BOT.
Les autres projets de développement des infrastructures de
transport incluent la modernisation des deux ports de Lattaquié
et Tartous. Ce dernier port connaît une croissance fulgurante de
son trafic grâce au développement des échanges avec
l'Irak. Là aussi, le ministère du transport
prévoit de faire gérer une partie des quais par des
investisseurs privés sous la forme BOT.
Les 5 aéroports du pays (Qamishli, Lattaquié,
Deir-ez-Zor, Alep, Homs) vont être modernisés et agrandis.
Quant au réseau de chemin de fer l’objectif est de mettre
en place des lignes à voie rapide, tel le projet toujours en
veille d'une ligne Damas-Alep qui permettrait de relier les deux
grandes métropoles syriennes en moins de deux heures.
Le secteur des services recèle également de nombreuses
opportunités d’investissements. Les réformes
engagées, comme celle du secteur financier, démontrent
que les autorités syriennes se préparent à un
vaste mouvement de modernisation et le nouveau cadre juridique des
privatisations permet de pénétrer plus facilement ce
marché à fort potentiel. Le secteur bancaire et
l’assurance s’ouvrent aux acteurs privés et
étrangers. Dans les technologies de l’information, le
maillage du territoire en réseaux télécoms et
Internet reste à compléter et de nombreux
opérateurs, notamment dans le web, sont attendus pour proposer
de nouveaux services et contenus.
Le tourisme est l’une des activités les plus dynamiques du
pays. Les compétences acquises devraient permettre de passer
à une nouvelle étape de développement avec la
création d’établissements hôteliers et
d’équipements de loisirs capables de répondre aux
besoins d’un tourisme moins élitiste et culturel. Les
infrastructures hôtelières intermédiaires sont
encore rares ou trop anciennes. Les espaces de loisir, en dehors des
services offerts dans les hôtels de luxe, sont très rares.
Lors d’un forum tenu en avril 2005, le Ministère du
Tourisme a proposé aux investisseurs étrangers 33 projets
notamment des sites à valoriser, des terrains destinés
à l’écotourisme, des caravansérails et des
terrains urbains à Damas et d’autres appartenant aux
localités dans différentes régions à
vocation touristique. Les investissements attendus
s’élèvent à 500 millions d’USD et
portent sur la construction de 3 000 chambres supplémentaires.
Ces projets se concentrent sur la capitale et sa région, sur
Alep et la région côtière. Les autorités
proposent également aux investisseurs des projets de villages de
vacances et de complexes hôteliers à Palmyre et sur la
Côte.
Source : Animaweb