La pomme de terre libanaise, produite et exportée à partir de la Békaa, est toujours interdite sur le marché syrien, bien que la Syrie ait récemment autorisé le passa...
La pomme de terre libanaise, produite et exportée à partir de la Békaa, est toujours interdite sur le marché syrien, bien que la Syrie ait récemment autorisé le passage des camions libanais par son territoire.
L’enjeu est de taille pour la région de la Békaa dont les exportations de pommes de terre, de fruits et de légumes ont totalisé près de 69,767 milliards de livres, fin juin. D’autant que le marché syrien est le deuxième débouché des produits agricoles de la Békaa, après l’Arabie saoudite, et devant la Jordanie et l’Irak.
Officiellement, la Syrie a interdit la pomme de terre libanaise sur son territoire pour des raisons de sécurité alimentaire. Le ministre démissionnaire de l’Agriculture, Talal Sahili, a affirmé hier qu’il est probable que les pommes de terre libanaises soient affectées par une certaine maladie, ajoutant que les autorités syriennes avaient fondé leur décision sur la base du rapport d’une organisation internationale évoquant cette « possibilité ».
Dans un entretien à l’agence al-Markaziya, il a également révélé la création d’une commission mixte entre des représentants agricoles libanais et syriens, chargée de se pencher sur ce sujet. « La coopération entre les deux ministères à ce propos est excellente, a-t-il indiqué, d’autant qu’elle a récemment permis l’ouverture des frontières libano-syriennes aux camions de passage » vers d’autres marchés.
Mais selon une source informée, également citée par l’agence, la motivation syrienne est tout autre. La source affirme qu’en interdisant la pomme de terre libanaise en Syrie, Damas satisfait les revendications des agriculteurs syriens qui souffrent de la concurrence libanaise. Ce qui a ouvert la voie à la contrebande de la pomme de terre libanaise vers le pays voisin.
Source : l'Orient-le Jour
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