Elle compte aussi mettre en service une nouvelle usine de 400 millions LE d'ici août 2010, augmentant de 10% sa capacité de production, selon Ahmed Ismail Borhan, PDG d'EIPICO.
Elle compte aussi mettre en service une nouvelle usine de 400 millions LE d'ici août 2010, augmentant de 10% sa capacité de production, selon Ahmed Ismail Borhan, PDG d'EIPICO.
La Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI), en collaboration avec des opérateurs économiques, a établi récemment une liste de 1141 produits dont le ministère du Commerce veut obtenir l’interdiction d’importation auprès des pays membres de la Zone arabe de libre-échange (ZALE) pour une durée de 3 à 4 ans.
C’est ce qu’a indiqué hier l’APS, citant le conseiller du ministère du Commerce pour les questions de coopération, Redouane Allili. Avalisée par le Premier ministre, cette liste « négative » comprend entre autres les produits des secteurs agroalimentaire, agricole, textile ainsi que les produits électroménagers, le carton et le papier.
Ce sont des produits relevant de filières considérées comme « prioritaires », d’où la nécessité de les protéger pour une durée déterminée.
L’Algérie, selon le même responsable, veut négocier cette liste à l’occasion du sommet économique et social de la Ligue arabe qui se tiendra en février prochain. Néanmoins, les négociations ne pourront être entamées que lors de la session de septembre 2010, car cette question n’est pas inscrite à l’ordre du jour de la rencontre du mois prochain.
Des pays arabes ont déjà obtenu gain de cause concernant ce genre de liste, à savoir le Maroc et l’Egypte pour respectivement 804 et 709 produits. Suivent la Syrie et la Tunisie dans l’ordre de 255 et 161 produits. Enfin, le Liban et la Jordanie pour 41 et 35 produits.
Concernant le bilan des échanges commerciaux entre notre pays et la Zale, le même responsable constate l’augmentation des importations de l’Algérie. En parallèle, les exportations ont tendance à baisser. En effet, durant les dix premiers mois de 2009, les importations sont estimées à 1,37 milliard de dollars ; elles ont été de 1,05 milliard de dollars pour l’ensemble de l’année 2008.
Côté exportations, elles étaient de 1,04 milliard de dollars pour les dix premiers mois de 2009, alors qu’elles étaient de 2,18 milliards de dollars pour 2008 dans sa totalité. Volet barrières non tarifaires rencontrées par les exportateurs algériens, M. Allili évoque le cas de la Libye, qui a imposé au départ aux opérateurs nationaux d’authentifier le certificat d’origine des produits par les services consulaires libyens en Algérie.
Une mesure qui n’est pas exigée par le conseil économique et social de la Ligue arabe. Ainsi, l’Algérie a appliqué le principe de réciprocité sur les produits libyens. Cependant, les problèmes de ce genre se posent dans toutes les zones de libre-échange.
Au sujet des négociations relatives aux règles d’origine dans le cadre de la Zale, M. Allili relève qu’elles sont définies pour près de 75% des produits échangés. Pour le reste, les négociations tardent à avancer concernant des groupes de produits tels que le textile, les produits de minoteries, les préparations de viandes, les combustibles minéraux, les produits pharmaceutiques, les huiles essentielles, les détergents et les matières plastiques.
Les pays du Maghreb, l’Egypte et le Soudan sont favorables à un critère de transformation se rapprochant au minimum de 70% de la valeur ajoutée à l’effet de protéger les industries nationales menacées par l’accord régissant la Zale.
Les pays du Golfe, de leur côté, plaident pour le maintien du taux de 40%, un taux provisoirement prévu dans la convention de facilitation des échanges commerciaux.
Selon l’AFP : "En vertu de cet accord, dont les aspects financiers n’ont pas été dévoilés, Teva, qui contestait la validité du brevet du Nexium (nom commercial de l’esomeprazole) aux Etats-Unis, et voulait en lancer une version générique, a reconnu “que tous les brevets en question étaient valides et applicables”, selon un communiqué d’AstraZeneca. De plus, Teva a admis que la fabrication d’un générique aurait violé six brevets du Nexium. En échange du renoncement à toute procédure en justice, il pourra fabriquer un tel générique à compter du 27 mai 2014".
AstraZeneca a été créé le 9 avril 1999 par la fusion du laboratoire suédois Astra et du laboratoire britannique Zeneca. Présent dans plus de 100 pays, AstraZeneca est l’un des premiers laboratoires pharmaceutiques au monde.
AstraZeneca compte plus de 67 000 collaborateurs dans le monde entier, qui sont engagés dans la recherche, le développement, la fabrication, la vente des produits pharmaceutiques et dans l’approvisionnement des services pour les soins médicaux. Particulièrement engagée dans la recherche, la société possède une large gamme de médicaments conçus pour lutter contre la maladie là où les besoins médicaux sont les plus importants.
AstraZeneca est présent dans sept domaines thérapeutiques majeurs : l’anesthésiologie, la cardiologie, l’infectiologie, la gastro-entérologie, l’oncologie, la neurologie et la pneumologie.
Teva vient d’annoncer que sa filiale japonaise Teva-Kowa Pharma venait de signer un accord pour acquérir la majorité des parts d’une société japonaise spécialisée dans les génériques : Taisho Pharmaceuticals Industries.
Teva n’a pas communiqué sur le montant de la transaction mais selon le quotidien israélien Globes, elle serait de l’ordre de 100 millions de dollars.
TAisho est une entreprise privée qui affiche un chiffre d’affaires de 130 millions de dollars.
Selon cet accord, Teva sera propriétaire de 66,7 % de Taisho, qui développe 200 produits génériques pour les pharmacies, les cliniques, les hôpitaux, etc…
Shlomo Yanai, le PDG de Teva, affirme : « nous sommes très heureux de cette importante acquisition, qui aidera à développer les opérations de Teva-Kowa au Japon. Taisho va nous apporter toute son expertise du marché local et tout son savoir faire ».
Selon l’IMS et la Japanese Generics Manufacturing Association, les médicaments génériques représentaient 4,6 milliards de dollars au Japon en 2006 (16,9% du volume des médicaments et 5,7% de la valeur) et en 2007, le ministère des finance japonais avait annoncé son plan pour doubler l’utilisation des génériques à 30% d’ici 2012.
Le groupe Israélien Teva, leader mondial des génériques, a réalisé un chiffre d’affaires de 11,085 milliards en 2008 et a annoncé une croissance de 22 % à 3,15 milliards de dollars sur le premier trimestre 2009.
Le résultat net du groupe passe de 139 millions sur le premier trimestre 2008 à 451 millions en 2009. Les performances du groupe sont liées à la forte dynamique de la Copaxone (glatiromère), traitement indiqué pour réduire la fréquence des poussées chez les patients atteints de sclérose en plaques avec un chiffre d’affaires mondial de 2,2 milliards de dollars en 2008.
La Copaxone affiche une progression de ses ventes mondiales de + 15% à 621 millions de dollars sur le premier trimestre 2009.
La croissance de TEVA au premier trimestre 2009 est portée par les marchés d’Amérique du Nord (+ 32%, CA d’1,8 milliard de dollars sur le premier trimestre 2009) les marchés européens (+4%, CA de 692 millions de dollars au premier trimestre 2009) et le reste du monde (Amérique du Sud, Russie et Turquie avec 14 % de croissance à 436 millions de dollars pour ce trimestre).
Créée il y a une vingtaine d'années, l'industrie pharmaceutique tunisienne est à la veille d’une nouvelle phase de son développement. Alors que les industriels réclamaient depuis des années des mesures en vue de donner un nouvel élan au secteur, les pouvoirs publics ont finalement décidé de satisfaire cette demande.
A cet effet, elles ont initié, via le Programme de modernisation industrielle et dans le cadre d’un partenariat entre les ministères de l’Industrie, de l’Energie et des PME, et de la Santé Publique, une étude dressant un état des lieux du secteur et proposant une série de mesures destinées à le booster.
Les conclusions de l’étude ont été consignées dans un rapport présenté lors du séminaire du 16 décembre sur «les mesures d’appui à l’industrie pharmaceutique» décidées un mois plus tôt par le président Ben Ali, pour alimenter un débat national sur les voies et moyens de relancer le secteur.
Réalisée par un expert français –Jean-Baptiste Leaute- et deux tunisiens –Mme Donia Hedda Ellouze et Mme Ben Youssef Ghouma-, l’étude a mis en exergue les forces et les faiblesses de cette industrie encore jeune.
Au chapitre des forces, le rapport met en exergue, outre le cadre général du pays (position stratégique en Méditerranée, qualité de vie, bon niveau des diplômés de l’université, dont les ingénieurs, ainsi que de la main-d’œuvre, coûts salariaux et prix de l’immobilier compétitifs, incitations financières et fiscales aux PME, stabilité politique, économique et sociale), la large couverture sanitaire du pays (notamment le nombre de médecins par habitant le plus élevé au Maghreb, un bon niveau de protection sociale, avec la création de la CNAM en 2007), une bonne qualité des produits pharmaceutiques fabriqués localement (en particulier des vaccins et des sérums conformes aux normes internationales), des autorités réglementaires au professionnalisme reconnu, le respect de la législation sur la propriété intellectuelle, et l’existence de plusieurs centres dédiés à la recherche en biologie et biotechnologie).
Mais ces forces n’occultent pas les faiblesses du secteur : absence de politique de l’innovation, faible niveau d’investissements dans la R&D, insuffisante revalorisation de la recherche publique, partenariat public-privé quasi inexistant, morcellement de l'industrie pharmaceutique en de petites unités de production, nombre trop élevé de grossistes répartiteurs par rapport à la population, absence de sites de production conforme aux normes internationales et de laboratoires capables d’évaluer la bioéquivalence des médicaments, faiblesse de l’activité de façonnage, des exportations, et du taux de pénétration des médicaments génériques, pénurie de pharmaciens et de techniciens, niveau rudimentaire de l’enseignement de la pharmacie industrielle, une procédure de fixation des prix pénalisante pour l’industrie locale, etc.
En raison de ces faiblesses, l’industrie pharmaceutique tunisienne est exposée, selon l’étude, à trois menaces : la forte concurrence commerciale des pays à bas coûts (zone MEDA, Europe de l’Est, et Asie), la forte pression sur les prix exercée par les pays arabes et l’externalisation croissante des centres de recherche internationaux dans les pays à bas coûts.
Mais les atouts de l’industrie pharmaceutique tunisienne sont susceptibles de permettre à ce secteur de saisir quelques opportunités qui s’offrent à lui avec trois pays du Maghreb (Libye, Algérie, Maroc), du Moyen-Orient et d’Afrique francophone avec lesquels la Tunisie connaît une force dynamique commerciale, de la Méditerranée (dans le cadre de l’Union pour la Méditerranée qui se met en place), la croissance du marché pharmaceutique (du fait des génériques, des API et des Biosilimaires) et la recherche & développement.
43 laboratoires, un taux de couverture des besoins locaux en médicaments de 49% aujourd’hui, contre 7% seulement en 1987, un stock d’investissements passé de 6 millions à 450 millions de dinars, etc.
Ces chiffres égrenés par M. Mondher Zenaïdi, ministre de la Santé, à l’ouverture du séminaire de présentation des «mesures présidentielles» visant le développement de l'industrie pharmaceutique, démontrent clairement que ce secteur a fait un grand bond en avant au cours des deux dernières décennies, qui lui a permis d’atteindre «un niveau technologique très élevé qui a contribué à attirer d’importants investissements nationaux et étrangers et à créer des milliers d’emplois».
A la recherche de vecteurs capables de permettre au pays d’accélérer son taux de croissance économique et le rythme de création d’emplois, et, souligne M. Zenaïdi, de garantir sa «sécurité sanitaire», les pouvoirs publics ne pouvaient pas ne pas penser à continuer de miser sur l’industrie pharmaceutique.
Mais pour que cette locomotive puisse atteindre les ambitieux objectifs fixés –porter le taux de couverture des besoins locaux à 60%, le chiffre d’affaires du secteur de 360 millions de dinars en 2009 à 730 millions de dinars en 2016, multiplier les exportations par cinq à 160 millions de dinars-, il est nécessaire de «revoir certains aspects qui entravent le développement du secteur», note M. Afif Chelbi.
Le ministre de l’Industrie, de l’Energie et des Petites et Moyennes Entreprises (MIEPME) en a au moins deux à l’esprit : la suspension du «système de corrélation» et la politique des prix.
Pendant longtemps baptisé «système de compensation» puis «système de corrélation», ce dispositif, imaginé par le gouvernement afin d’obtenir la contribution des grandes firmes automobiles au développement d’une industrie des composants en contrepartie de leur accès au marché tunisien, a été également utilisé en faveur de l’industrie pharmaceutique jusqu’en 2007.
Depuis, «on a cessé d’applique la règle de la corrélation au motif que ce n’est pas permis par l’Organisation mondiale du commerce», explique Mme Noura Laroussi, directrice générale de l’Industrie au MIEPME. Et cet «arrêt de la compensation automatique des importations par une production locale a entraîné une baisse de 25% du nombre des autorisations de mise sur le marché (AMM) pour les médicaments locaux», constate M. Afif Chelbi.
Raison pour laquelle il a été décidé de rétablir ce dispositif «de manière intelligente et acceptable par tous», annonce le ministre. La solution imaginée -pour éviter d’éventuels problèmes notamment avec l’OMC- consiste à «lancer des appels d’offres internationaux seulement pour médicaments non fabriqués localement et à approvisionner le marché avec des médicaments locaux à chaque fois qu’ils sont disponibles avec la quantité et la manière requise et conformément aux procédures légales en vigueur».
Toutefois, les autorités n’entendent pas se limiter à revenir à la situation ante. En effet, le gouvernement compte négocier l’extension de l’application du «système de corrélation» aux laboratoires qui n’y sont pas encore soumis.
Pour cela, une règle très claire a déjà été énoncée qui veut que ce système s’applique aux firmes étrangères réalisant en Tunisie un chiffre d’affaires de 10 millions de dinars pendant trois années successives.
Or, sur les dix laboratoires qui se trouvent dans cette situation, «seuls quatre ont investi dans le pays», observe M. Kamel Idir, patron de la Direction de la Pharmacie et du Médicament au ministère de la Santé publique.
Deuxième entrave au développement de l’industrie pharmaceutique nationale, la politique des prix. Celle-ci se traduisait par «un gel des prix pour des périodes dépassant parfois les cinq années, et servait les intérêts des laboratoires étrangers au détriment des nationaux», admet M. Afif Chelbi.
Cet effet négatif a été par exemple observé au niveau des équilibres financiers de la Pharmacie Centrale qui finance une compensation de 41 millions de dinars «qui profite essentiellement aux laboratoires étrangers, dont en particulier 4,4 MDT qui vont à des médicaments importés ayant un équivalent fabriqué localement –ce qui constitue une concurrence déloyale de l’industrie pharmaceutique locale», tranche le ministre.
De même, poursuit M. Chelbi, cette méthode «n’encourage pas les étrangers à investir en Tunisie et entrave les nouveaux projets nationaux, en particulier ceux nécessitant d’importants investissements».
Pour toutes ces raisons, on s’achemine vers une révision de cette politique des prix qui sera opérée par une «commission unifiée ad hoc» qui devra «étudier et proposer des prix selon le genre de médicaments et encourager la consommation des génériques afin de rationaliser les dépenses».
Un vaste et difficile chantier qui va nécessiter beaucoup d’engagement, de détermination et de … diplomatie.
Moins d’un mois après l’annonce des mesures d’appui à l'Industrie Pharmaceutique afin de lui faire faire un «grand bond» en avant, à la fois qualitatif et quantitatif, annoncées le 20 novembre 2009, à la suite d’un conseil des ministres présidé par le chef de l’Etat, MM. Afif Chelbi et Mondher Zenaïdi ont lancé, mercredi 16 décembre, le chantier de la mise en œuvre de ces dispositions.
Les ministres de la Santé publique, et de l’Industrie, de l’Energie et des Petites et Moyennes Entreprises l’ont fait lors d’un «séminaire de présentation des mesures présidentielles sur les perspectives de développement du secteur de l’industrie pharmaceutique».
Des mesures unanimement saluées par les industriels. La rencontre a débouché sur la mise en place de commissions qui vont travailler à la concrétisation des mesures d’appui et à la mise en place d’un nouveau cadre réglementaire et organisationnel destiné à permettre à l’industrie pharmaceutique d’atteindre les ambitieux objectifs fixés pour la période 2010-2016.
Le montant de la transaction devrait être de 14 dollars par action.
STARLIMS possède actuellement 18 millions de dollars de cash environ.
StarLims offre des solutions de gestion, de workflow participatif, d’archivage et de classification pour les laboratoires de recherche et les organismes de tests du monde médical.
L’utilisation et la gestion de l’information devient de plus en plus importante pour les laboratoires notamment pour automatiser, récupérer, communiquer et gérer les données médicales en accord avec les normes de réglementation.
Abbott envisage de finaliser l’acquisition au cours du premier trimestre de 2010.
STARLIMS est cotée à la bourse de Tel Aviv, le Tel Aviv Stock Exchange (TASE), depuis 1993. La société compte environ 160 employés à travers le monde.
Pour rappel, Abbott fait partie des dix plus grands groupes mondiaux travaillant au service de la Santé. Ses produits sont présents dans toute la chaîne des soins : dépistage, diagnostic, traitements médicamenteux, dispositifs médicaux et chirurgicaux, nutrition médicale.
Aujourd’hui, Abbott compte plus de 72 000 employés.
La typhoïde fait chaque année quelque 600 nouveaux cas et la lèpre 55, en moyenne.
Plus de 400 cas de rage animale, et 22 cas de rage humaine, en moyenne, par an. Le chien reste le principal transmetteur du virus.
Quelques-unes des maladies éradiquées, ou en voie d’extinction, dans le monde développé ont encore la peau dure au Maroc. La tuberculose, la rage humaine, la lèpre et la typhoïde, pour ne citer que ces exemples-là, continuent de faire des victimes, et la nouvelle génération des maladies contagieuses comme le sida et la grippe A, qui accapare les médias et l’opinion publique, est loin de les faire oublier. Combien y a t-il de lépreux au Maroc, de cas de typhoïdes, de rage humaine ? Et que fait le ministère de la santé pour les réduire à défaut de pouvoir les éradiquer ?
Commençons d’abord par la tuberculose, maladie très contagieuse qui
fait encore plusieurs milliers de victimes chaque année. Elle continue,
malgré le développement de la médecine et la gratuité des soins, d’être
classée par le ministère de la santé comme problème majeur de santé
publique au Maroc.
26 000 nouveaux cas sont recensés annuellement, soit une incidence de l’ordre de 82 nouveaux cas pour 100 000 habitants. Pour la moitié de ces cas, le ministère de la santé, il s’agit de tuberculose pulmonaire à microscopie positive (soit 38 nouveaux cas pour 100 000 habitants.)
Ces chiffres ne reflètent pas en fait toute la réalité. Il est certain,
selon nombre de spécialistes, que plusieurs milliers de tuberculeux non
détectés restent noyés dans la masse, et continuent sans le savoir
d’inoculer le bacille à d’autres personnes : dans les prisons, les
bidonvilles et les centres urbains, là précisément où il y a une forte
densité de la population, et tout ce qui s’ensuit comme promiscuité,
manque d’hygiène et malnutrition.
Ce n’est pas un hasard si le
ministère de la santé s’est fixé comme objectif d’augmenter le taux de
détection de 80 à 85%, et d’atteindre un taux de succès thérapeutique
de 90% entre 2006 et 2010. Ce qui est loin d’être atteint : les malades
consultent tardivement, et une bonne partie ayant consulté à temps ne
suit pas correctement son traitement antituberculeux, d’où une
résistance de la maladie.
Pour mieux lutter contre elle, le ministère a
élaboré une stratégie nationale ayant pour objectif de réduire de
moitié la prévalence et la mortalité de la tuberculose dans la
population à l’horizon 2015, et d’arriver à une réduction annuelle de
6%.
Là encore, il y a beaucoup à faire : s’il y a diminution, selon le
Dr Omar Elmenzhi, directeur de l’épidémiologie et de lutte contre les
maladies au ministère de la santé, elle est très lente. «Elle ne
dépasse guère 2 à 3%, or nous voulons atteindre une diminution annuelle
de 6%, cela pour arriver à l’objectif fixé par l’OMS en 2050, soit son
éradication : un cas pour un million.
Sur une population de 50 millions que le Maroc aura à cette date, nous devrons avoir dans les 50 cas par an, au lieu de 26 000 actuellement. Il y a du progrès certes par rapport à une vingtaine d’années où l’on enregistrait 200 cas pour 100 000 habitants, mais le chiffre actuel reste élevé quand même».
Un cas de tuberculose pour 1 million de la population est l’objectif de l’OMS à l’horizon 2050
Pourtant, des efforts non négligeables sont déployés pour pallier cette
défaillance. Pour mieux éclairer l’opinion publique sur le danger de la
maladie plusieurs séminaires et rencontres sont organisés par le
ministère de la santé : les 2 et 3 octobre dernier, par exemple, s’est
tenu à Rabat un colloque national qui a réuni une brochette de
spécialistes pour débattre de la problématique de la tuberculose.
La
ministre de la santé Yasmina Baddou y a appelé notamment à un
renforcement de la vigilance dans les grandes villes de 200 000
habitants et plus, qui enregistrent annuellement plus de 100 nouveaux
cas pour 100 000 habitants, notamment dans les quartiers périphériques
où l'on enregistre un taux élevé de pauvreté. 50% de ces cas sont
détectés, en effet, dans les grands centres urbains et périurbains, et
70% de malades sont relativement jeunes (entre 15 à 45 ans).
Rappelons qu’un budget de 25 millions de DH est affecté annuellement au programme national de lutte anti-tuberculeuse (PNLAT) dont 60% sont réservés à l'achat des médicaments et autres équipements.
Outre la tuberculose, une autre maladie contagieuse éradiquée dans le monde développé n’a pas encore disparu au Maroc : la lèpre (jdam, en arabe dialectal). La lèpre est due aussi à un bacille (le Mycrobacterium leprae), expliquent les médecins, proche de celui de la tuberculose.
Maladie infectieuse chronique qui atteint la peau et les nerfs, elle évolue très lentement : 2 à 10 ans d'incubation. Chez certains, les premiers symptômes (petites taches blanches sur la peau changent progressivement de couleur) n'apparaissent que 10, voire 20 ans après l'infection.
Même si cette maladie n’est pas déclarée par le ministère de la santé comme danger de santé publique, elle continue de faire des victimes. Il est vrai, on est loin du chiffre de 1970, un lépreux pour 100 000 habitants, ou celui de 1991, année où le Maroc comptait encore 1 036 lépreux.
Le nombre de cas sous traitement à la fin décembre 2007 était à peine de 100. Le taux de détection annuel est passé, lui, de 0,97 sur 100 000 en 1981 à 0,21 en l’an 2000. Pui à 0,11 pour 100000 en 2007.
Depuis 2000, on enregistre en moyenne 55 nouveaux cas chaque année. Un seul centre pour lépreux, existe au Maroc depuis 50 ans, c’est le centre de léprologie d’Aïn Chok à Casablanca.
Deux autres maladies, qui se transmettent, elles, par les eaux et les
aliments contaminés, le choléra et la typhoïde, existent-elles encore
au Maroc ? Pour le choléra, le département épidémiologique du ministère
de la santé assure que cette maladie est éradiquée depuis 1994, date du
traitement du dernier cas au Maroc.
La typhoïde, quant à elle, existe
encore au Maroc : en 2008, on a dénombré 600 cas cliniques, on les
classe, par excès, comme des cas de typhoïde, «mais ce sont des
gastroentérites», assure le Dr Elmenzhi.
De fait, la typhoïde est de
plus en plus rare, «et cette rareté est due à une collaboration étroite
avec les autres secteurs, notamment l’ONEP, qui a joué un rôle
déterminant dans les maladies liées à un transport hydrique»,
ajoute-t-il.
Fréquente dans les pays en voie de développement, cette maladie est due à une bactérie véhiculée par l’eau, mais aussi par les aliments contaminés par les matières fécales. Si elle se limite à des diarrhées et à des vomissements, elle est déclarée mineure, mais elle est déclarée majeure quand il y a troubles neurologiques et apparition de coma.
S’il y a diminution depuis 1990, sinon quasi-éradication de ces deux maladies, c’est en partie en raison des efforts conjugués des services de santé, la collaboration des départements concernés et une sensibilisation accrue de la population.
Mais c’est essentiellement en raison du développement des infrastructures de l’eau potable et de l’assainissement. Par exemple, en milieu urbain, 100% de la population est desservie en eau potable dont 17% à partir de bornes fontaines, l’autre partie, soit 83%, à partir d’un branchement particulier.
70% de
la population évacue ses eaux usées domestiques dans un réseau d’égout
public et 30% de la population utilise des systèmes individuels. Quant
au milieu rural, 80% de la population ont accès à un système aménagé
d’eau potable. 30% évacue ses eaux usées à travers des systèmes
individuels.
Le développement du réseau de l’eau potable est un facteur de diminution de cas de typhoïde
Aussi bien pour le cas de la tuberculose que pour celui de la typhoïde,
il s’agit là de «maladies complexes. La complexité vient du fait que
l’action de lutte contre ces maladies dépend de plusieurs départements,
mais c’est aussi un indicateur du développement social, économique et
intellectuel du pays», assure le Dr Elmenzhi.
Et c’est également le cas
de la rage humaine qui continue, elle aussi, de faire des victimes au
Maroc, et dans le monde. Louis Pasteur, l’inventeur du vaccin contre la
rage depuis 1885, doit se retourner dans sa tombe s’il apprend
qu’aujourd’hui dans le monde 35 000 à 50 000 personnes meurent encore
de cette maladie chaque année.
Là, il s’agit d’une zoonose, maladie transmise par les animaux, les chiens essentiellement au Maroc (le renard autrefois en France et la chauve-souris au Mexique).
Attention, avertit-on au ministère de la santé, Aïd Al Adha est là, et l’on sait que des attroupements de chiens se forment dans les rues autour d’abats des moutons jetés n’importe où. Pour le nombre, on enregistre au Maroc une moyenne annuelle de 416 cas de rage animale, et de 22 cas de rage humaine.
«La rage humaine est de plus en plus rare. Alors que l’on recevait, il y a quelques années, jusqu’à 35 malades par an, aujourd’hui on ne reçoit qu’entre 10 à 12 cas suspectés et confirmés», indique Noureddine Bouchrit, médecin virologue et responsable du laboratoire de virologie à l’Institut Pasteur de Casablanca.
Le chien est le responsable numéro un de la transmission du virus au
Maroc, le plus souvent par morsure et, plus rarement, par griffure ou
par léchage d’une plaie ou d’une muqueuse.
Mais une transmission entre
hommes n’est pas impossible, dans le cas où un homme enragé viendrait à
mordre son semblable. Attention, l’incubation de la rage humaine, note
un guide sur la maladie éditée par la direction de l’épidémiologie et
de lutte contre la maladie, «est totalement silencieuse, dure en
moyenne de 10 à 90 jours. Ses limites varient d’une semaine à plus d’un
an.
Les incubations les plus courtes s’observent surtout chez les enfants en cas de lésions sévères siégeant près du système nerveux central…».
Attention, la rage présente un important taux de létalité. Ce qui explique par exemple qu’en France, à deux reprises en 2004 et 2007, lorsque deux chiots marocains enragés y ont été transportés clandestinement, un véritable branle-bas de combat avait été déclenché.
La lutte contre la rage passe d’abord par la prophylaxie. Toute
personne possédant un chien doit obligatoirement le vacciner contre la
rage, «ce qui n’est pas le cas malheureusement», se désole le Dr
Elmenzhi.
Elle passe ensuite par la vaccination curative de la personne
mordue par un chien, et cette vaccination doit avoir lieu le plus tôt
possible, et elle doit être associée éventuellement à de la
sérothérapie antirabique. Ce traitement est administré gratuitement à
l’Institut Pasteur de Casablanca, et seul ce dernier livre le vaccin
antirabique à tous les hôpitaux et centres de santé du Royaume.
L’autre mesure prophylactique est le ramassage et l’abattage des chiens errants (voir encadré). C’est dire que la lutte contre cette maladie est un travail intersectoriel entre le ministère de la santé (qui se charge, entre autres, de la prise en charge des malades), le ministère de l’intérieur à travers les collectivités locales (capture et abattage des chiens errants), et le ministère de l’agriculture (chargé de l’acquisition du vaccin antirabique à usage vétérinaire, de la vaccination des chiens…).
Après la visite d’une délégation du Medef (plus de 60 chefs d’entreprise) conduite par Laurence Parisot en Algérie les 22 et 24 novembre, les rapports entre Paris et Alger n’ont pas connu d’évolution notable.
Signes de cette sourde tension : début octobre, Alger avait opposé une fin de non-recevoir aux demandes de Paris pour des visites en Algérie de Claude Guéant (bras droit de Sarkozy), du ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux et d’Éric Besson, le ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale.
En outre, selon Al Qods Al Arabi du 5 octobre, quotidien arabe basé à Londres, le président Bouteflika avait refusé de rencontrer Nicolas Sarkozy en marge des travaux de l’assemblée générale de l’ONU à New York, tandis que le chef de la diplomatie algérienne, Mourad Medelci, évitait tout contact avec son homologue français, Bernard Kouchner.
Les réticences françaises à signer un accord sur le nucléaire civil incluant une formation de cadres algériens et un transfert de technologies, le peu d’investissements directs français en Algérie considéré comme un marché d’écoulement de produits (automobiles, de pharmacie et agroalimentaires), au demeurant fabriqués par les entreprises françaises dans les pays voisins (Maroc et Tunisie), ont été jugés « inacceptables » par les autorités algériennes.
Qui plus est, les Algériens n’ont pas beaucoup apprécié la tentative française de faire pression sur eux par le biais de la Commission européenne, afin qu’Alger revienne sur les mesures protectionnistes prises en raison de la chute du prix du pétrole, mesures considérées comme une violation de l’accord de libre-échange signé en 2000 entre l’Algérie et l’Union européenne.
Vite résumé, cet accord devrait se traduire par un démantèlement total des accords tarifaires à l’horizon 2010 et ouvrir le marché algérien aux produits de l’UE.
Celle-ci s’engageant de son côté, via un programme de modernisation des entreprises algériennes, à permettre à ces dernières de faire face à la concurrence européenne.
Il n’en a rien été. Pire, des centaines de PME-PMI ont dû mettre la clé sous le paillasson, supprimant de fait des milliers d’emplois.
L’Algérie veut renégocier cet accord de libre-échange, estimant qu’il a été négocié dans des conditions défavorables. Selon le journal en ligne Tout sur l’Algérie (TSA), cet accord s’est traduit par 1,5 milliard de dollars de pertes fiscales pour l’Algérie à la fin juin 2009.
« Pour 1 dollar exporté vers l’Europe, l’Algérie importe pour 20 dollars », expliquait Cherif Zaâf, le négociateur algérien à l’OMC. Même le Forum des chefs d’entreprise (FCE, patronat algérien) a demandé une révision de certaines clauses et une évaluation des quatre années de la mise en application de cet accord.
De fait, une évaluation d’étape est prévue courant 2010, lors de la tenue du conseil d’association Union européenne-Algérie. En attendant, les pertes fiscales vont s’accroître d’ici à la fin 2009.
Dans ce contexte, les mesures prises par le pouvoir algérien afin que l’économie algérienne soit moins dépendante du pétrole et du gaz dans un contexte d’explosion des importations (plus de 40 milliards de dollars à fin 2008) léseraient principalement, selon Paris, les entreprises françaises.
Ainsi en est-il de la suppression du crédit à la consommation qui s’est traduite par une chute des ventes automobiles françaises sur un marché considéré comme le premier d’Afrique ; de l’obligation pour les entreprises étrangères présentes en Algérie de réinvestir, dans les quatre ans, les bénéfices des avantages liés aux investissements ; de l’obligation également aux nouveaux investisseurs d’ouvrir leur capital social à des partenaires publics ou privés algériens à hauteur de 51 %…
Des mesures qui contredisent l’accord d’association Algérie-Union européenne, lequel prévoit une totale ouverture du marché. En quittant Alger, la présidente du Medef a déclaré avoir pris « acte du changement de règles introduit par la dernière loi de finances » et qu’il faudra « s’adapter à ces nouvelles règles ».
Alléchés par le programme d’investissement (2009-2014), d’un montant de 150 milliards de dollars, les Français tout comme les Italiens et les Allemands, dont une délégation patronale s’est déplacée à Alger, veulent leur part du gâteau.
Ça mérite peut-être quelques entorses à l’accord d’association Union européenne-Algérie.