À la faveur de la mise en service de la station de dessalement d’eau de mer de Béni-Saf d’une production de 200 000 m3/jour prévue pour le début de l’année 2009, la dotation passera ainsi de 100 litres/jour en moyenne, actuellement répartie sur des plages horaires attribuées périodiquement selon les ressources disponibles d’une localité à une autre, à 250 litres/jour.
Avec la pénurie d’eau qui frappe la wilaya de Aïn Témouchent depuis plusieurs mois en raison de l’assèchement du cratère de Dzioua qui dépend de la dotation du barrage de Béni-Bahdel, la restriction d’alimentation en eau potable est donc devenue une nécessité afin de mieux gérer, et d’une façon rationnelle, ce précieux liquide.
Il est utile de rappeler que dans certaines localités, dont Hammam Bou-Hadjar, l’eau coule dans les robinets une fois tous les 12 à 15 jours et à faible débit. Une telle situation a donc contraint de nombreux citoyens à recourir aux colporteurs en payant rubis sur l’ongle entre 800 et 1 000 DA une citerne d’eau potable.
Cependant, la
direction de l’hydraulique vient d’annoncer une bonne nouvelle qui soulagera
certainement les milliers de ménages en quête de ce précieux liquide.
En effet,
selon nos informations, grâce à la mise en service de la station de dessalement
d’eau de mer de Béni-Saf d’une production de 200 000 m3/jour prévue pour le
début de l’année 2009, la dotation passera ainsi de 100 litres/jour en moyenne,
actuellement répartie sur des plages horaires attribuées périodiquement selon
les ressources disponibles d’une localité à une autre, à 250 litres/jour.
Soit
un taux d’augmentation estimé à 150%. Suite à cela, la population de la wilaya
de Aïn Témouchent disposera ainsi de l’eau courante à longueur de journée, ce
qui signifiera la fin d’une gestion restrictive de l’alimentation en eau potable
et ce, dès les premiers mois de l’année prochaine.
Ainsi, après les travaux de
terrassement sur une distance de 11 km qui viennent d’être achevés, ce sera au
tour de la pose de la conduite d’adduction qui alimentera la retenue de Dzioua à
partir de la station de dessalement de Béni-Saf prévue dans un proche avenir.
À ce titre, afin d’en faire bénéficier l’ensemble des localités de la wilaya, un programme d’envergure portant sur la réalisation de 170 km d’adduction et d’ouvrages hydrauliques est prévu et pour lequel une enveloppe financière estimée à 1,75 milliard de DA lui a été consacrée par l’État.
Les travaux de ce projet démarreront juste après l’achèvement des études prévus dans deux mois. À titre d’information, alors que le déficit en eau potable dans la wilaya de Aïn Témouchent a atteint les 38 000 m3/jour, ce sont des milliers de mètres cubes d’eau potable qui continuent de se déverser dans la nature à Hammam Bou-Hadjar, plus précisément au niveau des bornes 3 et 7 de la conduite principale reliant le barrage Béni-Bahdel à Oran et ce, depuis plusieurs années, sans qu’une solution soit trouvée à ce sempiternel problème.
Une aubaine pour les nombreux colporteurs qui continuent de profiter de cette situation pour alimenter les foyers de Hammam Bou-Hadjar à raison de 800 DA la citerne d’eau potable.
Source : Liberté-Algérie