L’abandon par les responsables locaux du projet d’incinérateur pour la décharge d’El Kerma a mis le feu aux poudres.
Des citoyens excédés par les émanations et les odeurs nauséabondes qui proviennent de la décharge, notamment en période de fortes chaleurs, n’arrivent pas à s’expliquer une telle décision.
Dans une déclaration rendue publique hier, les membres du Groupe de travail et de réflexion sur l’environnement à Oran, GTREO, ont
mis en garde contre «les complications que pourrait engendrer une telle décision».
La décharge d’El Kerma traite quotidiennement 140 tonnes de déchets ménagers, dont 15 tonnes de déchets dangereux provenant de l’exploitation des centrales électriques, de l’industrie, laboratoires et autre matériel médical.
La polémique fait rage à Oran puisqu’il y a quelques mois à peine, une association à El Kerma, El Fadjr en l’occurrence, avait fait des mains et des pieds pour faire annuler la décision d’implantation de ce centre.
L’association avait estimé que «la concentration des installations telles que la station de traitement des eaux usées, la décharge publique et l’incinérateur vont compliquer la situation de l’environnement et de l’écosystème pour les 25 000 âmes de cette localité».
Pourtant, l’Agence nationale de l’environnement, AND, avait annoncé au cours du mois de janvier dernier qu’elle avait trouvé la solution : un grand centre d’enfouissement technique CET qui sera achevé avant la fin de l’année en cours.
Doté d’une capacité de 1 200 tonnes de déchets par jour, ce méga-centre devra assurer le traitement de 70% des déchets de la wilaya.
Le CET sera implanté dans la zone de Hassi Bounif sur une superficie de 8 hectares. Une fois opérationnel, ce grand CET permettra la fermeture des petits centres d’enfouissement situés à El Kerma, Aïn El Beida et Bir El Djir qui ne répondent pas aux normes internationales requises, nous dit-on.
Source : la Tribune
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