En Algérie, le droit à l’accès à l’eau est résumé dans le slogan «l’eau partout, l’eau pour tous» et se concrétise dans les efforts en vue d’accroître les capacités de mobilisation des ressources en eau.
Selon les données officielles, le nombre de barrages sera porté à 72 à la fin 2009 et leurs capacités de mobilisation seront de 7,8 milliards de mètres cubes/an à cette échéance.
Les responsables du secteur de l’eau insistent sur une meilleure gestion de ces infrastructures, notamment leur entretien pour maintenir leurs capacités de mobilisation.
Toujours à la fin de l’année 2009, 13 stations de dessalement seront en exploitation avec une production de près de 2,26 millions de mètres cubes/jour, soit 825 millions de m3/an.
Ce programme de dessalement de l’eau de mer est motivé par la nécessité de sortir de la dépendance de la pluviométrie pour l'alimentation en eau potable des populations des régions côtières.
L’eau dessalée est également destinée à certaines activités industrielles implantées sur le littoral.
L’utilisation de l’eau dessalée permettra d’économiser une quantité d’eau des barrages qui ira à l’agriculture où commence à développer un système d’économie d’eau pour favoriser l’expansion de la céréaliculture.
En matière d'assainissement, le taux national de raccordement à l'égout est de 86%, le réseau national d'assainissement des eaux usées totalise 38 000 kilomètres et les capacités nationales de traitement des eaux usées sont passées à 350 millions de mètres cubes et atteindront 600 millions de mètres cubes en 2010.
La politique de l’eau mise en œuvre depuis quelques années s’est traduite également par la conclusion de contrats de gestion des réseaux de distribution de l’eau, avec des sociétés étrangères à Alger, Oran, Constantine et Annaba.
Le bilan établi par le ministère des Ressources en eau fait ressortir que le taux de raccordement des foyers à l'eau potable a atteint 93% en 2008 avec une dotation moyenne par habitant en eau potable de 165 litres.
La distribution de l'eau potable dans les régions où elle enregistre encore des difficultés est considérée comme un devoir pour l'Etat. Au Sud, le projet de transfert In Salah-Tamanrasset est significatif de la nouvelle politique volontariste mise en œuvre dans le domaine de l’eau.
Source : La Nouvelle République
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