Ciment rimerait-il avec vent? En tout cas, cela semble le cas avec Lafarge.
La cimenterie de Tétouan, installée sur les crêtes d’une des collines de la région, devrait voir dès ce mois-ci son alimentation par énergie éolienne renforcée, selon l’opérateur.
Ce dernier devrait, en effet, procéder à la mise en service de la première tranche du projet d’extension de son alimentation en énergie renouvelable.
Le projet, ambitieux, devrait fournir une puissance de 22 Mégawatts, dont une première tranche de 10 MW qui devait entrer en service avant la fin de cette année.
Il s’agit de 5 éoliennes d’une puissance de 2 MW chacune qui commenceront à fournir la centrale. La deuxième phase devrait entrer en service, toujours selon Lafarge, en juin 2009. Elle comptera six éoliennes de caractéristiques similaires.
L’investissement total pour cette extension est de 386 millions de DH. La puissance totale du parc éolien de Lafarge sera alors portée à 32 MW.
Le potentiel de production électrique sera ainsi de plus de 100 GWh/an, ce qui permettra de subvenir non seulement aux besoins de l’usine de Tétouan, mais aussi à ceux d’autres unités de Lafarge, et ce via le réseau de l’ONE.
A noter que c’est en 2005 que Lafarge avait lancé son parc éolien. Il comptait 12 éoliennes de 850 KW chacune. Déjà ce parc permettait à l’époque de satisfaire plus de 40% des besoins en énergie de la cimenterie.
Et à la France, de présenter son premier projet MDP (Mécanisme pour un développement propre) dans le cadre du protocole de Kyoto pour la limitation des gaz à effet de serre.
Ce dernier offre aux pays signataires la possibilité de déduire de leur quota d’émission de gaz CO2 (responsables de l’effet de serre) sur les économies effectuées en matière d’utilisation d’énergies propres.
A noter que le protocole de Kyoto (1997) prévoit une réduction de l’émission des gaz à effet de serre des pays industrialisés en 2008-2012 par rapport à leur niveau en 1990 de plus de 5%.
La France, par le biais de la Commission interministérielle, a attribué des quotas d’émission aux grandes entreprises françaises. Le site de Tétouan II a été en effet le premier du groupe à disposer de sa propre batterie d’éoliennes lui permettant de produire plus de 38 gigawatts annuels, soit une économie équivalente en émission de CO2 de 30.000 tonnes par an.
A rappeler que l’usine de Lafarge de Tétouan a été inaugurée en juin 2004.
L’investissement global a été de 1,2 milliard de DH. La construction du parc éolien a été achevée en avril 2005 et a démarré sa production d’électricité deux mois après.
Source : l'Economiste
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