Les participants à un débat sur la perception et la gestion des inondations, organisé mardi à Oujda, ont été unanimes à souligner que les inondations enregistrées dans certaines régions du Royaume sont dues aux changements climatiques que connaît le monde durant ces dernières décennies.
Lors de cette rencontre, qui a été présidée par le wali de la région de l'Oriental et gouverneur de la préfecture d'Oujda-Angad, Mohamed Ibrahimi, les participants ont également relevé que plusieurs pays méditerranéens, dont le Maroc, ont été affectés par des inondations inhabituelles causées par les chutes de pluies diluviennes ayant alimentés des crues exceptionnelles.
Après avoir relevé que ces phénomènes extrêmes s'insèrent dans l'irrégularité des aléas climatiques, les intervenants se sont interrogés sur l'éventuel lien de ces aléas climatique avec des activités anthropiques telles que certaines pratiques agro-sylvo-pastrorales dégradant les sols et la végétation, l'imperméabilisation des espaces de croissance urbain, l'estompage des chenaux dans les opérations d'aménagement ou encore l'insuffisance des infrastructures d'évacuation des eaux pluviales.
Initiée par l'Université Mohammed 1er d'Oujda avec la participation de l'Agence du bassin hydraulique de la Moulouya, la Régie autonome de distribution de l'eau et de l'électricité d'Oujda (Radeeo), l'Office national de l'eau potable (ONEP), la Direction régionale de l'équipement et du transport et l'Université catholique de Louvain (Belgique), cette rencontre a permis aux participants de se pencher sur ces phénomènes d'inondation et d'essayer de répondre à la question de savoir si ces dégâts seraient réellement dus à l'agressivité des conditions météorologiques exceptionnelles ou bien à des défaillances d'aménagement et d'efficacité des infrastructures.
Les débats n'ont pas manqué de mettre en relief les mesures curatives ou préventives à adopter et à entreprendre pour alléger les dégâts matériels et éviter d'avoir des victimes parmi les êtres humains.
Plusieurs questions ont été développées dans des exposés axés sur la problématique des inondations dans le bassin de la Moulouya, la stratégie pour lutter contre les inondations à l'échelle régionale (expérience de la région Wallonne en Belgique), la protection de la ville d'Oujda contre les inondations, l'apport de la géométrie à la compréhension des phénomènes d'inondations, les préparatifs et la stratégie d'intervention pendant la saison hivernale, les inondations au niveau de la plaine littorale de Saidia et la gestion de la crue (cas de l'ONEP de l'Oriental).
Source : Le Matin
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