Veolia Environnement passe à l’offensive dans l’éolien aux Etats-Unis. Le spécialiste des services aux collectivités et à l’environnement a racheté la société Ridgeline Energy, intervenant dans le développement de projets éoliens.
Montant de l’opération : 72 millions de dollars, soit 48,6 millions d’euros, précise Veolia dans un communiqué. A cette somme pourra s’ajouter un complément de prix pour 1.500 mégawatts prêts à construire.
Créé en 2001 et basé à Seattle, Ridgeline Energy contrôle le développement d’un portefeuille de projets de 8.000 MW identifiés et entend mettre en production près de 2.000 MW d’ici à 2012.
Grâce à cette opération, Veolia pourra « s’appuyer sur un portefeuille de projets de l’ordre de 7.000 MW en phase active répartis de chaque côté de l'Atlantique et centrés sur des zones à croissance rapide », a commenté Stéphane Caine, le directeur des marchés industriels et tertiaires ainsi que des nouveaux secteurs d’activité de Veolia.
Avec l’acquisition de Ridgeline Energy, Veolia Environnement conforte ses positions dans l’éolien, marché sur lequel il a fait son entrée en octobre 2007 en rachetant 50% du capital d’Eolfi, entité qui gère des fonds d’investissement dédiés à la production d’électricité à partir de sources d’énergie renouvelables.
Le fait que Veolia Environnement renoue avec les acquisitions n’a pas provoqué l’ire du marché. La cure d’amaigrissement à laquelle Veolia se contraint - via le lancement d’un programme de cession d’actifs d’au moins 1,5 milliard d’euros d’ici à fin 2009 et par un plan de réduction des coûts, destiné à générer 400 millions d’euros d’économies sur deux ans (2008-2009), avec impact en pleine année en 2011 - n’est pas synonyme d’arrêt de la croissance externe.
Le groupe envisage en effet de consacrer 5 milliards d’euros à de telles opérations cette année et 4,5 milliards l’année prochaine. Pour racheter Ridgeline Energy, le français mettra sur la table 72 millions de dollars, soit 48,6 millions d’euros.
Toutefois, dans son communiqué, Veolia se garde de donner quelque indication que ce soit sur le niveau d’activité, et surtout de rentabilité de sa cible.
En outre, si le groupe avait révisé à la hausse son objectif de chiffre d’affaires 2008 (croissance supérieure à 12% contre une première estimation de +10%), il n’a fourni aucune prévision de profit.
S’exprimant il y a quelque temps sur
le sujet, Jérôme Contamine, le directeur financier de
Veolia, avait reconnu que « 2008 sera une année de transition sur le plan de la rentabilité, mais pas de la croissance. »
Source : Investir.fr
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