A cette occasion, des explications ont été fournies au Souverain sur le projet de construction de la station de prétraitement des eaux usées avec une capacité de traitement de 1100 l/s et de l'émissaire en mer de 800 mm sur une longueur de 2 km.
Ce projet vient en complément des travaux de réalisation de l'intercepteur des cinq (5) rejets et vise à dépolluer le littoral de la ville d'El Jadida ainsi que la station balnéaire de Sidi Bouzid.
Un appel d'offres international a été, dans ce sens, lancé par la Régie autonome intercommunale de distribution d'eau et d'électricité d'El Jadida (RADEEJ), selon lequel le délai d'exécution s'étalera sur 24 mois à partir du 1er trimestre 2009: date prévisionnelle de commencement des travaux.
Financé par le ministère de l'Intérieur et la RADEEJ, le projet intervient pour soutenir le développement durable, conformément aux Hautes directives royales pour faire de la province d'El Jadida une destination importante à travers des programmes pour la protection de l'environnement.
Cet intérêt particulier accordé à la protection de l'environnement permettra d'atteindre le développement urbanistique et socio-économique de la ville d'El Jadida et de Sidi Bouzid, conformément aux standards et normes urbanistiques reconnus mondialement, le renforcement et l'appui aux orientations touristiques de la zone, la protection du milieu marin, la valorisation des terrains à proximité du littoral et de la corniche sise entre El Jadida et Sidi Bouzid, et l'amélioration de l'hygiène et du cadre de vie des habitants riverains aux rejets actuels en particulier et des habitants de la ville d'El Jadida et des visiteurs en général.
Il est à rappeler qu'au moment où la gestion de l'assainissement liquide constitue une problématique de nos jours, la réalisation de la station de prétraitement et de l'émissaire en mer fera de la ville d'El Jadida et du centre balnéaire de Sidi Bouzid une destination touristique très convoitée et un modèle à suivre par les autres agglomérations qui espèrent édifier un cadre de vie sain et propre pour leurs populations.
Les travaux qui s'effectueront en deux tranches 2009-2013 (50 MDH) et 2013-2020 (65 MDH), porteront notamment sur la réalisation d'un intercepteur, de collecteurs principaux, de réseaux des eaux pluviales, de stations de relevage des eaux usées, des réseaux secondaire et tertiaire et d'une station d'épuration. Ces projets sont financés dans le cadre d'un partenariat entre le Fonds d'équipement communal (FEC: 65 MDH), les communes concernées (10 MDH), la RADEEJ et les bénéficiaires (40 MDH).
Ainsi, la RADEEJ s'est inscrite dans une dynamique visant la préservation de l'environnement. En effet, depuis qu'elle a pris en charge la gestion du service de l'assainissement liquide en avril 2004, des efforts considérables ont été et sont déployés afin de pallier les insuffisances et points noirs constatés au niveau des réseaux et également pour atténuer les effets de la pollution sur le milieu marin.
Ces efforts ont été traduits par la concrétisation d'un programme d'investissements très soutenu, d'un montant de 120 MDH, qui a consisté en la réalisation d'infrastructures et de projets qui émanent des résultats des études du Schéma directeur d'assainissement liquide de la ville d'El Jadida.
Il s'agit essentiellement de l'achèvement des projets relatifs à la tranche d'urgence. Ces projets, à fort impact hydraulique et environnemental, ont porté sur le renforcement et le doublement des collecteurs, la construction de nouveaux déversoirs d'orage, la réhabilitation des réseaux, les extensions aux zones non assainies, l'interception des rejets et le curage manuel et hydraulique du réseau programmé annuellement.
Ces réalisations ont été accompagnées par un renforcement des moyens d'exploitation à travers l'acquisition des équipements nécessaires: hydrocureuses, camions bennes, véhicules utilitaires, motopompes.
Ces investissements de forte intensité ont permis d'atténuer substantiellement les gênes causées par les inondations, d'améliorer considérablement la capacité de transit et le fonctionnement hydraulique du réseau, d'éliminer les mauvaises odeurs et de généraliser l'accès au service de l'assainissement liquide pour les zones non assainies.
Source : le Matin
Commentaires