Intervenant à l'ouverture des travaux du Conseil de l'association mondiale de la route (AIPCR), qui se tient jusqu'au 31 octobre sous le thème "L'urbanisation et les défis de la mobilité", le ministre a met en avant la pertinence de cette politique qui favorise la mobilité des populations et contribue à l'amélioration de la circulation des biens et des personnes.
Et le ministre de citer quelques réalisations acquises ou en cours dans les divers secteurs de la mobilité, indiquant que dans le domaine des infrastructures ferroviaires, son département a engagé une stratégie ambitieuse et volontariste d'investissement en vue de moderniser le réseau de trains classiques et aussi et surtout de développer un réseau national de grande vitesse dont le premier tronçon sera lancé dès la fin de l'année prochaine pour relier Casablanca à Tanger à l'horizon 2014.
Un vaste chantier qui s'inscrit, a-t-il soutenu, dans le cadre de l'extension du réseau trans-européen des transports aux régions et pays voisins et qui contribuera au développement des échanges et de la mobilité avec l'Europe (2h30 seulement pour faire le voyage de Rabat à Séville via la future liaison fixe à travers le Détroit de Gibraltar).
Concernant le développement du réseau routier et autoroutier dans le pays, M. Ghellab a indiqué que le volume de réalisation des autoroutes et des investissements ont connu depuis le démarrage du programme des évolutions notables et par paliers progressifs, passant de 40 km par an dans les années 80 à 100 km par an entre 2002 et 2005 pour atteindre actuellement 160 km par an, et ce, avec un investissement annuel moyen qui est passé de 60 millions d'euros à plus de 400 millions d'euros.
Le ministre a indiqué dans ce cadre que le premier schéma national autoroutier sera achevé en 2011 avec la réalisation de 1.500 km d'autoroutes, assurant que ce programme ne n'arrêtera pas en ce beau chemin puisqu'il se poursuivra avec le lancement entre 2009 et 2012 de la réalisation de 380 km en vue d'améliorer la mobilité tous azimuts.
Sur la question de la mobilité, le ministre, tout en faisant remarquer que cette problématique se pose aujourd'hui à tous les pays, développés ou en voie développement, a estimé que si la mobilité interurbaine au Maroc a pu être améliorée grâce au développement des autoroutes et du niveau de service des infrastructures routières, il n'en reste pas moins que l'amélioration des transports urbains reste une priorité et un immense challenge.
Et pour cause, a-t-il regretté, "l'offre de services et d'infrastructures de transport dans les villes du Royaume et des communes urbaines gérées par des organes élus, n'a pas suivi le développement exponentiel du périmètre urbain et s'est largement laissée dépassée par l'explosion des besoins.
Pour résoudre cette problématique, le ministre a plaidé pour une approche qui s'inspire des modes de gouvernance et des solutions réussies sous d'autres cieux, soulignant que "sans l'intervention de l'Etat, il sera impossible d'assurer les moyens de financements et de mettre en place les structures opérationnelles requises pour le développement et la réalisation rationnelle de projets d'implantation de systèmes de transport de masses efficaces, nécessaires pour éviter de rupture la chaîne de mobilité".
Ce congrès réunit pas moins de 140 participants représentant 37 pays. Outre les thèmes portant sur la problématique de la mobilité, les participants auront à élire de nouveaux membres dans les différentes instances de l'Association Mondiale de la Route dont le conseil se tient tous les quatre ans.
L'association oeuvre depuis sa création en 1909 à renforcer les liens de coopération et d'échange entre les différents professionnels et à créer un environnement propice au partage efficace et pertinent des idées et expériences mises en œuvre ou testées pour traiter certaines problématiques communes à tous les professionnels de routes.
Source : Le Matin
Commentaires