Le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Alain
Tabourian, a tenu hier une conférence de presse au cours de
laquelle il a expliqué les différentes étapes de
l’acheminement de l’électricité à
partir de l’Égypte via la Jordanie et la Syrie.
Il a
souligné que ce projet avait été initié par
le ministre Mohammad Fneich. Selon lui, l’Égypte est en
mesure d’exporter de l’énergie à trois pays,
à savoir le Liban, la Syrie et la Jordanie, du fait que son
excédent de production s’élève à
environ 600 mégawatts.
La quantité exportée sera
répartie à égalité entre les trois pays
précités. Il s’est avéré, à la
suite des discussions entreprises sur ce plan, que la Jordanie
n’est en mesure d’acheminer que 450 mégawatts.
M.
Tabourian a par ailleurs annoncé la signature d’un accord
interarabe qui a porté sur quatre aspects :
–
l’Égypte a confirmé sa disposition à
exporter 450 mégawatts par jour pour les trois pays
susmentionnés, à raison de 20 heures par jour tout au
long de l’année. En revanche, au moment des pics, certains
problèmes pourraient surgir ;
– la Jordanie a confirmé sa disposition et sa capacité à acheminer 450 mégawatts par jour ;
–
la quantité exportée est équitablement
répartie entre les trois pays. Au cas où un de ces pays
ne veut pas de la part qui lui revient, celle-ci est répartie
équitablement entre les deux autres. Au cas où la Syrie
et la Jordanie sont d’accord, la totalité de la
quantité exportée pourrait être consentie au Liban ;
–
si les quantités exportées dépassent la
capacité de 250 mégawatts par jour, soit la
capacité de la station de Ksara, il a été convenu
avec la partie syrienne que l’excédent soit
acheminé à travers le réseau interne de la Syrie.
Ce qui pourrait élever la quantité acheminée vers
le Liban à 450 mégawatts par jour.
Le ministre
Tabourian a souligné par ailleurs que le coût de
l’énergie qui sera exportée vers le Liban sera
à l’ordre du jour de la prochaine visite d’une
délégation libanaise en Égypte.
En
réponse à une question, Tabourian a précisé
que le processus d’acheminement d’énergie à
partir de l’Égypte sera prêt dans les deux
prochaines semaines. Des testes préliminaires sont en train
d’être effectués.
Sur un autre plan, il a
affirmé qu’il n’y avait pas de régions
privilégiées et d’autres non au niveau de
l’alimentation en courant électrique. Il a cependant
indiqué que les régions d’estivage auront un
traitement privilégié jusqu’au 14 septembre, date
à laquelle le programme de rationnement sera réparti
à égalité entre les régions.
Concernant
la collecte des factures, le ministre de l’Énergie et de
l’Eau a déclaré que les factures émises sont
collectées à 95 %, alors que 22 % de
l’énergie utilisée n’est pas facturée
du fait des raccordements illicites, à l’instar de ce qui
se passe en Égypte, en Syrie et en Jordanie.
Il a estimé
le déficit de cette année à deux milliards de
dollars, soulignant par ailleurs qu’une amélioration de la
collecte des factures n’augmenterait les revenus que de 150
millions de dollars.
Privatisation des télécoms et corporatisation de l’EDL
Le
secrétaire général du Conseil supérieur de
la privatisation, Ziad Hayeck, a déclaré avoir
informé le ministre des Finances, Mohammad Chatah, de
l’avancement des projets de privatisation des
télécoms et de la corporatisation de
l’électricité.
Concernant
l’électricité, il a indiqué que cinq offres
ont été soumises se rapportant au projet
d’acquisition de compteurs à distance, soulignant que
l’ouverture des plis dépend du renouvellement du contrat
de l’État avec la société de consultation
CRA.
Il a par ailleurs informé le ministre Chatah de
l’étude portant sur la structure administrative des
sociétés qui seront créées à la
suite de la corporatisation de l’EDL. Cette structure a
été approuvée par le Conseil supérieur de
la privatisation et devra être transmise au Conseil des ministres
pour examen.
Source : l'Orient-Le Jour