Un film de présentation du plus grand parc éolien britannique du leader mondial de la technologie laisse entrevoir les moyens de produire 21% de notre électricité à partir d’énergies renouvelables en 2010 au lieu de 15% aujourd’hui.
A défaut de stratégie convaincante, les pouvoirs publics pourraient compter sur l’initiative d’un nombre croissant d’opérateurs de ce type pour atteindre cet objectif.
A l’instar de « La compagnie du vent », filiale d’Electrabel, qui propose de contribuer à atteindre les 13500 mégawatts supplémentaires de puissance éolienne installée d’ici 2010 dont 1000 pour la France sous forme d’éoliennes marines.
Pourquoi en mer?
Parce que les capacités sont plus fortes que sur terre, les
vents plus réguliers et que la France dispose de larges
façades maritimes bien ventées.
Le projet des Deux Côtes pourrait bien faire date et rendre une Région comme la Picardie (1,8 millions d’habitants) quasi-autonome d’un point de vue énergétique.
Ce projet de parc éolien situé à 14 Kms des côtes serait d’une puissance de 705 mégawatts et composé de 141 éoliennes de 80 mètres de haut, espacées de 630 mètres et de 5 mégawatts chacune : soit la consommation annuelle d’électricité d’environ 900 000 personnes.
Mais l’intérêt du projet semble dépasser l’enjeu énergétique : les expériences de parcs de ce type révèlent que « l’effet récif artificiel » participe au développement de la ressource halieutique.
En outre, la taxe spécifique aux éoliennes en mer devrait représenter environ 8 millions d’euros, versés pour moitié aux intercommunalités concernées et d’autres part en faveur d’un fonds national pour les activités maritimes de pêche et de plaisance.
Le développement économique local induit est aussi significatif. L’investissement lié à ce projet approcherait 1,4 milliard d’euros avec une valeur ajoutée au trois quarts nationale et régionale.
Une quarantaine de personnels permanents sur 20 ans au titre de la maintenance et près de 2800 emplois seraient créés pour les phases d’ingénierie, de fabrication et de pose.
Les points de blocage actuels sont liés à une question de droit d’occupation… des sols à laquelle le représentant de l’Etat pourrait donner une issue positive dans les prochaines semaines.
Mais il y a aussi les pêcheurs, touchés par la hausse des carburants et dont une frange s’obstine à vouloir revenir vers une pêche sans avenir, affranchie de tous quotas.
Il reste la question de la place des autorités publiques. Là où la filière nucléaire a fait l’objet en son temps d’un soutien massif en fonds propres, le développement de l’éolien doit compter uniquement sur les tarifs de rachat par EDF.
A noter que l’opérateur national tente de combler tardivement son retard de production énergie renouvelable par croissance externe.
Source : Lesitécolo