D’un montant de 4,6 MMDH, la centrale thermo-solaire à cycle combiné intégré de Ain Bani Mathar contribuera à hauteur de 8,5% à la production natio...
D’un montant de 4,6 MMDH, la centrale thermo-solaire à cycle combiné intégré de Ain Bani Mathar contribuera à hauteur de 8,5% à la production nationale en électricité.
Dans le but de promouvoir une utilisation efficiente et durable des ressources énergétiques renouvelables, la nouvelle centrale thermo-solaire à cycle combiné intégré lancée vendredi par SM le Roi Mohammed VI à Ain Bani Mathar vise à diversifier les sources d’énergie renouvelable et à sécuriser l’approvisionnement en énergie électrique.
Elle ambitionne aussi à satisfaire une demande de plus en plus croissante et à réduire la dépendance énergétique du pays tout en l’intégrant aux marchés régionaux et européens.
Cette nouvelle centrale qui sera totalement opérationnelle en 2010 permettra à l’Office national de l'électricité de fournir au système interconnecté 8,5% de la production nationale en temps normal et de 10% aux moments de pointe.
Le Maroc qui a déjà entamé son exploitation des énergies renouvelables conforte ses choix par le recours au thermo-solaire intégré avec son apport supplémentaire à forte productivité en énergie.
Cette centrale est d’une puissance de 472 MW, dont 20 MW à partir de la composante solaire.
Sur le plan technique, elle est constituée de deux turbines à gaz, deux chaudières de récupération, un champ solaire et une turbine à vapeur. Les deux turbines à gaz fonctionnent à gaz naturel et produisent 300 mégawatt.
Le gaz d’échappement est récupéré dans deux chaudières qui contribueront à la production d’une vapeur classique génératrice de 150 mégawatt. De leurs côtés, les miroirs chauffés par liquide dans un circuit fermé produiront 20 Mégawatt.
La totalité de cette énergie est évacuée vers les postes d’Oujda et de Bourdim via un transformateur élévateur et un poste 225 kV.
Pour ce projet l’ONE utilisera une nouvelle technique de refroidissement sous forme aérocondenseurs secs qui permettront une économie en eau de l’ordre de 80% par rapport aux aérocondenseurs humides utilisés dans des exploitations similaires (une consommation annuelle inférieure à 1,5 million m3).
L’eau pour l’Oriental reste important d’où l’importance d’un tel choix qui s’inscrit en amont avec les préoccupations environnementales.
La centrale thermo-solaire de Ain Bani Mathar consommera 870 MJ/s de combustible sous forme de gaz naturel via une conduite de 13 kilomètres émanant du Gazoduc Maghreb-Europe. La durée de la construction de cette centrale-thermo solaire est d’une trentaine de mois.
Elle sera opérationnelle en avril 2009, (pour une réception provisoire de 300 MW) et dans sa configuration finale à la fin de 2010. Elle permettra une économie de 12.000 tonnes de fioul par an et une réduction des émissions de CO2 de 33.500 tonnes par an.
L’apport de cette centrale est d’une importance majeure pour l’Oriental qui passera d’un besoin de 40% à un excédent de 300 MW. Cet excédent bénéficiera aux autres régions du Royaume.
Le montant global du financement est de l’ordre de 4,6 MMDH, dont 4,2 MMDH pour la construction de la centrale. Il est constitué d’un don de 43,2 millions de dollars comme participation du Fonds mondial pour l’environnement (il concernera la réalisation de la composante solaire du projet) ; d’un prêt de 287 millions d’euros de la Banque africaine de développement et d’un prêt de 43 millions d’euros de L’ICO- Espagne du fonds de développement.
Alors que la contribution de l’ONE est de 12% du montant global (en dehors du don du FME). De son côté, l’évacuation de la production en trois lignes de 225 kV sur une distance de 170 km nécessitera un montant de 176 millions DH. Ces lignes seront opérationnelles à partir de janvier 2009.
Sur le plan de l’absorption du chômage, le projet contribuera à la création de nouvelles opportunités génératrices de revenu. Il assurera ainsi 500 emplois lors de la réalisation des travaux et 50 emplois en phase d’exploitation.
A signaler que cette centrale sera réalisée dans le cadre d’un projet clé en main par le constructeur espagnol Abengoa, avec la collaboration d'Alstom (France) pour l’îlot de puissance et la Shott (Allemagne) pour la partie solaire.
Source : Aujourd'hui le Maroc
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