Lafarge Ciments, qui est assez bien outillé pour accompagner la croissance soutenue du secteur du BTP, va tirer vers le haut ses capacités de production et réduire ses co...
Lafarge Ciments, qui est assez bien outillé pour accompagner la croissance soutenue du secteur du BTP, va tirer vers le haut ses capacités de production et réduire ses coûts fixes : tout un programme.
Des coudées franches seront ainsi assurées par l'outil industriel qui, avec le changement actuellement en cours du refroidisseur du four 1 de Meknès aura été, en une dizaine d'années, entièrement mis à niveau, et qui est maîtrisé avec une grande efficacité par ses équipes, comme l'ont montré les performances réalisées en 2007.
Le cimentier compte aussi poursuivre la baisse de ses coûts industriels grâce à la conclusion du projet maintenance engagé à l'automne 2006, au doublement du taux des combustibles de substitution, et à celui du parc éolien de Tétouan.
A cela s'ajoutent les investissements en cours à Tanger et Tétouan pour doubler la capacité de ces usines et qui seront opérationnels, en 2008 et en 2009, par l'entremise d'une démarche constante, visant à réduire les coûts fixes et les frais généraux. «Les accroissements de capacité seront accompagnés par des investissements destinés à améliorer le service et à élargir la gamme des produits».
En outre, après l'expérience réussie du premier atelier de palettisation installé en 2005 à Bouskoura, d'autres sites en seront équipés «Nous comptons élargir notre gamme de produits à des ciments spéciaux destinés aux bétonniers et aux préfabricants qui ont été testés puis lancés à l'automne dernier.
Ils semblent répondre efficacement aux qualités d'usage attendues par ces clients techniques, et leur montée en puissance s'affirmera en 2008», ont indiqué les responsables de cette société, précisant que des ciments pris mer sont également proposés pour les travaux dans les zones soumises à la corrosion marine.
Dans cette propension, des moyens ont été également alloués aux activités autres que le ciment pour se développer.
Ainsi et au niveau de l'activité «bétons», outre le renouvellement d'une partie importante de sa flotte de camions malaxeurs et l'accroissement réalisé en 2007 de ses capacités de production sur Rabat et Tanger, l'objectif visé, en cette année, est d'installer 5 nouvelles centrales.
Idem pour l'activité «granulats», puisque, après avoir accru les réserves de l'actuelle carrière, il est prévu de développer l'activité sur d'autres sites, en investissant dans la fabrique du sable de concassage, seule alternative à l'actuelle destruction du littoral marocain provoquée par l'utilisation intensive du sable de dune. Lafarge Plâtres doublera sa capacité de production grâce au démarrage, cet été, d'un deuxième four, identique au premier.
En outre, la construction d'un atelier de fabrication de produits formulés a été engagée ; il sera opérationnel avant la fin de l'année.
L'année 2008 sera également marquée par l'intensification des actions dans deux domaines particuliers. Primo, la sécurité, pour faire de Lafarge Ciments l'entreprise la plus sûre pour tous ceux qui travaillent sur ses sites.
Les standards du groupe Lafarge dans ce domaine seront progressivement mis en œuvre (consignation/déconsignation des équipements, port des équipements de protection individuels, sécurisation des travaux en hauteur, du matériel mobile). Les investissements pour cela ont été en large partie réalisés et seront achevés avant l'été.
Secundo, l'accent sera mis sur le renforcement des compétences à travers recrutements et programmes de formation méthodiquement développés dans les différents domaines de la vie de l'entreprise, tant techniques que managériaux.
Une démarche qui consolidera davantage la bonne tenue des fondamentaux de la société cotée. A fin décembre 2007, les ventes enregistrées ont atteint 5 371 kt, en progression de 14,1% par rapport à 2006, supérieure à celle du marché national (12,6 %).
Cette progression résulte pour l'essentiel d'une accélération plus forte que prévue de la demande, tirée par les grands chantiers d'infrastructures autoroutières et touristiques, ainsi que par la dynamique que le gouvernement marocain a su insuffler aux programmes des logements sociaux.
L'écart par rapport à la moyenne nationale s'explique, lui, par le fait que les investissements de capacité réalisés en anticipation de la demande ont permis de tirer pleinement parti de la croissance.
En 2007 et pour la première fois, les états financiers consolidés de Lafarge Ciments ont été établis conformément aux normes internationales IFRS. Les chiffres 2006 ont été retraités en conséquence pour permettre la comparaison avec ceux de 2007.
A fin 2007, le REAFF
consolidé s'établit à 1.905 MDH, contre 1.424 MDH
pour l'exercice précédent, soit une progression de 33,7%.
Le résultat net passe de 1.034 MDH à 1.452 MDH, soit une
progression de 40,5%.
Pour le futur proche, deux éléments paraissent
essentiels. En premier lieu, la croissance de la demande dont tout
laisse à penser qu'elle se maintiendra à un rythme
soutenu. Par ailleurs, la concrétisation probable d'un ou de
plusieurs projets annoncés par de nouveaux entrants, marocains
ou étrangers.
Face à ces défis, Lafarge Ciments a défini sa stratégie autour de deux axes. Il s'agit d'assumer pleinement son rôle de leader du marché marocain en investissant massivement (3 MT) et selon un calendrier accéléré : une troisième ligne de 1 MT a été décidée à Tétouan, où nous sommes à mi-parcours de la construction de la seconde.
Elle sera opérationnelle à fin 2010. En outre, on compte privilégier la préservation de la part de marché, grâce à la qualité de ses performances, en particulier industrielles, qui lui permettront d'être la société à plus bas coût de revient et de se donner les moyens financiers de la défense de ses marchés.
Source : Le Matin
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