La frénésie immobilière qu’ont connue le centre ville et certains quartiers avoisinants (Kantari, Gemmayzé, Wadi Abou Jmil, Clemenceau) au cours de ces dernières années, se propage maintenant à d’autres quartiers résidentiels de Beyrouth (Achrafieh, Ramlet El Baïda, Verdun et Raouché). Hormis les projets de grande envergure en chantier depuis près de deux ans sur le front de mer et dans le centre-ville (The Platinum Tower, Beirut Tower I, Marina Towers, Four Seasons Hotels, Hilton Hotel, les souks des bijoutiers) d’une valeur totale d’un milliard de USD, plus d’une trentaine de nouveaux projets touristiques et résidentiels de luxe, évalués -pour le seul coût de construction- à plus d’un milliard d’USD, devaient être lancés avant fin 2006.
De grandes enseignes internationales ont remporté les marchés des futurs projets hôteliers comme Campbell Gray, Hyatt, Express by Holiday Inn, Rotana ou Intercontinental Hotels qui vient de signer un accord avec la société des grands Hôtels du Liban (SGHL) pour la construction dans les pays du Levant (Liban-Syrie-Jordanie) d’ici à 5 ans, d’une vingtaine d’hôtels de la catégorie «Holiday Inn ».
Le Habtoorland, l’un des plus importants parcs thématiques du Moyen Orient, a été inauguré début 2005 ainsi que le Habtoor Grand Hotel Convention Center & Spa situé à l’Est de Beyrouth. Il constitue la première phase du projet Metropolitan City Center, dont le coût total s’élève à 150 millions d’USD, et qui comprend également un centre commercial. Le promoteur est le groupe émirati Al Habtoor qui a jusque là investi au Liban plus de 200 millions d’USD.
D’autres investissements hôteliers cinq étoiles ont été annoncés dans le quartier de Raouché dont les promoteurs investisseurs libano-koweitiens sont la société Horizon Development affiliée au groupe Irad Holding (détenu majoritairement par la famille Hariri) et la société Kuwait Projects Company – Kipco (appartenant à la famille royale koweïtienne du Sheikh Sabah El Ahmad El Sabah). Estimés à 75 millions d’USD, les travaux de construction de cet hôtel devaient démarrer en 2006. Par ailleurs, le projet de construction de l’important complexe balnéaire et portuaire à Damour baptisé « Port d’Amour », dont le coût avoisine les 150 millions de USD doit être lancé incessamment.
Au-delà de l’hôtellerie et des équipements de loisirs (parcs d’attraction, casinos, etc.), toute une série d’activités trouve de nouveaux relais de croissance grâce à la clientèle huppée : le luxe, l’immobilier ou le secteur de la communication.
Beyrouth, siège de nombreuses télévisions et studios de communication, a trouvé avec l’Internet un nouveau moyen d’exprimer son savoir-faire en matière de création et de production de contenus. Plusieurs portails arabes sont hébergés au Liban. Les équipements en télécommunications sont d’un bon niveau et plusieurs pépinières d’entreprise ont été créées pour accueillir les jeunes pousses à l’instar de la technopole Berytech.
Le Liban possède le capital humain et le système d’éducation nécessaires pour jouer un rôle clé dans le développement des "marchés niches" tels que les logiciels, les opérations de back-office, les centres d'appel de même que les services communs aux entreprises "Shared Services". A cet effet, IDAL prépare le projet de la Zone Emergente de Technologie de Beyrouth (BETZ), un projet ambitieux visant à établir un parc de technologie au Liban et à développer des industries de connaissance de base à travers le pays.
En plus de Berytech 1, premier technopôle du Liban (2002), 4
Centres de développement d’affaires (Business Development
Centers - BDC) ont été lancés récemment au
Liban (mars 2007) :
- la technologie et la santé de Berytech à Beyrouth dont
le bénéficiaire est l'université saint Joseph (USJ)
- le centre d'innovation d'affaires du sud (South BIC) à Saida
dont le bénéficiaire est la Chambre de commerce, de
l'industrie et de l'agriculture de Saida
- l’association d'incubateur d'affaires à Tripoli (le
BIAT) dont le bénéficiaire est la Fondation René
Moawad
- l’association AGRIPOLE de Bekaa dont le
bénéficiaire est l'université américaine de
Beyrouth (AUB)
Ces quatre BDC forment le premier réseau national viable de
services de support de développement des affaires pour des PME
nouvelles ou existantes au Liban, dans leurs régions respectives.
Par ailleurs, le processus de privatisation offre de nombreuses opportunités notamment avec la cession des 40% de l’Etat dans le capital de l’opérateur historique de téléphonie fixe Liban Telecom et les autres privatisations prévues concernent, la production et la distribution électrique, avec la vente de 40% des parts de l’Etat dans le monopole public EDL, la mise en gestion des ports de Beyrouth et Tripoli, la gestion de l’eau, et des projets d’infrastructure comme les aéroports. Dans la même logique, plusieurs lois viennent d’être votées (produits pétroliers) ou sont en passe de l’être (produits pharmaceutiques) afin de supprimer les barrières à l’importation.
La tradition financière de la capitale libanaise, mise entre parenthèses durant les dernières décennies, retrouve également une nouvelle vigueur. Plusieurs facteurs poussent au dynamisme du secteur financier : l’ouverture grandissante de l’économie, les nouveaux accords commerciaux, le programme de privatisations et les nouvelles opportunités régionales à l’instar de la réforme du système bancaire syrien dans lequel les banques libanaises sont déjà fortement impliquées. De même, le dynamisme de la Bourse de Beyrouth permet d’envisager des opérations financières en direct avec les investisseurs locaux et régionaux.
De nouvelles opportunités dans des secteurs plus modestes dans l’économie libanaise tels que l’agriculture recèlent également un potentiel nouveau. Les produits tels que les fruits, légumes, olives et huile d'olive, produits organiques, eau minérale, vin, etc. sont bien introduits dans les divers marchés d'exportation. Nombre de petits projets dans la filière viticole, oléicole et laitière se prêtent à des partenariats avec des entreprises étrangères. Actuellement, IDAL est en train de lancer le programme "Agro Plus" dont le but est de promouvoir le secteur agro-industriel et de fournir aux industriels libanais le soutien nécessaire pour accéder à de nouveaux marchés et augmenter leurs exportations. De même, l’industrie textile et mécanique et les services liés aux transports de personnes et de marchandises sont à développer.
Par ailleurs, les secteurs de l'assurance, des banques et des conseils d'affaires ainsi que dans le domaine de la presse et de la publicité offrent de nombreuses perspectives de développement. Le secteur de l'éducation offre également des opportunités à exploiter sur le plan des écoles et universités privées de même que les domaines de la santé, de la cosmétique et des services médicaux.
Source : Animaweb
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