La
Libye est un marché très prometteur. De très
importants programmes d’investissements ont été
lancés pour améliorer les infrastructures et
matériels de transport (aérien, terrestre),
télécommunications (extension du réseau fixe et du
réseau GSM), énergie électrique (augmentation de
la capacité de génération de 4 500 MW à 10
000 MW à l’horizon 2020), développement de
l’exploration et de la production du pétrole et du gaz
(développement et nouveaux permis pour atteindre une
capacité de production de 3 Mb/j en 2010), projet de la «
grande rivière artificielle » d’adduction
d’eau, programme d’installation de 11 sites de dessalement,
environnement, radio-télévision (numérisation des
équipements et formation), développement de
l’industrie agroalimentaire, développement d’une
industrie touristique, formation professionnelle...
Le plan quinquennal de privatisation annoncé par le gouvernement
prévoit la privatisation de 360 entreprises d’ici 2008,
dont 41 seront ouvertes totalement au capital étranger. Ce plan
concerne en priorité les industries lourdes (métallurgie,
chimie, ciment, assemblage de véhicules), les entreprises de
textile et de chaussures, certaines exploitations agricoles et fermes
de l’Etat et le secteur bancaire. Cependant, les
procédures administratives d’autorisation des
investissements étrangers restent assez lourdes
(dépôt d’un dossier comprenant une étude
économique, commerciale et sociale approfondie, ainsi que
d’un dossier administratif).
A noter cependant que l’interdiction faite à tout
étranger de posséder une propriété
foncière en Libye a été levée par une loi
du 21/10/03.
Encouragées par les institutions financières
internationales notamment le FMI, les autorités libyennes ont
mis en place les premiers éléments d’une
stratégie de promotion des IDE. La loi n°5 de 1997 relative
à la promotion des investissements étrangers, a
été amendée en juin 2005 dans le sens d’une
plus grande attractivité pour les capitaux étrangers. En
plus des mécanismes incitatifs classiques (exonérations
douanières et fiscales), elle institue un bureau
d’encouragement des investissements étrangers (Libyan
Foreign Investment Board) qui accorde une licence d’exploitation
de 5 ans, prorogeable pour 3 ans.
Elle permet également les partenariats entre libyens et
étrangers sans limitation de la participation
étrangère à l’exception de ceux conclus avec
des entreprises d’Etat et le secteur bancaire. Les incitations
prévues par la loi sont l’exonération de droits de
douane, l’exonération totale de l’impôt sur
les revenus d’activité tirés du projet et des
bénéfices réinvestis, ainsi que le rapatriement de
tous les bénéfices pendant la période
d’autorisation.
Le secteur pétrolier et parapétrolier
bénéficie quant à lui d’un cadre
législatif plus avantageux (loi n°25 de 1955 appelée
"Petroleum Law" en cours de révision). |
|
L’agriculture, la pêche et l’agroalimentaire |
Pays désertique, la Libye ne dispose que de 5% de terres
cultivables. L’agriculture occupe 18% de la population active et
contribue pour 6,7% au PIB. Le développement de ce secteur est
donc l’une des priorités nationales. Grâce au
lancement du projet pharaonique de la « Grande Rivière
Artificielle» qui fournit 6 Mm3/j d’eau fossile
dédiée pour 40% à l’agriculture, la Libye
vise à accroître ses surfaces cultivables de 200 000 ha
à 600 000 ha d’ici 2008 pour assurer les besoins de sa
population.
Pour ce qui concerne l’industrie agroalimentaire, les
années d’embargo ont provoqué la fermeture de la
plupart des unités de transformation – toutes
étatiques – et celles qui sont encore en activité
fonctionnent au ralenti à l’aide
d’équipements vétustes, voire obsolètes et
en deçà de leurs capacités. La plupart des
produits alimentaires étaient importés pour
l’essentiel de Tunisie, d’Egypte et de Malte.
Cependant, le Gouvernement a pris une série de mesures afin de
relancer l’industrie agroalimentaire et permettre le
développement du secteur agricole et diminuer ainsi sa
dépendance : lois favorisant l’investissement local et
étranger, abandon progressif des subventions des produits de
base, ouverture au tourisme, privatisations de quelques
sociétés publiques et suppression des droits de douane en
2005. La Libye s’intéresse non seulement à la
transformation de produits mais au calibrage et à
l’emballage pour pouvoir réexporter vers l’Europe et
l’Afrique. De plus, sa volonté de développer le
secteur touristique l’oblige à s’industrialiser
rapidement pour faire face à un accroissement de la demande.
Le nouveau salon « Agrolibya », inauguré en 2005 en
marge de la Foire Internationale de Tripoli, est un bon forum pour se
faire connaître des investisseurs publics et privés de ce
pays.
La Libye possède l’une des zones les plus poissonneuses de
la Méditerranée, peu exploitée jusqu’ici en
raison de la vétusté de la flotte de pêche. Les
responsables libyens conscients de l’importance de leur richesse
halieutique veulent développer le secteur de la pêche. Il
existe actuellement une usine de transformation du Thon à Zanzur
et deux autres à Zwara et Khoms pour la mise en boîte des
sardines. De véritables opportunités s’offrent donc
aux sociétés de pêche, mais également aux
sociétés pouvant assurer la surveillance en mer et celles
spécialisées dans l’aquaculture. L’Etat et
certaines sociétés privées désirent
créer des unités de conserveries ou remettre en
état celles déjà existantes. La chaîne du
froid est également un créneau à ne pas
négliger car quasiment inexistante dans ce secteur.
Source : Animaweb | |
Commentaires