A l’occasion de la Journée des Nations unies, l’Organisation internationale du travail (OIT) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) ont lancé une publication commune se concentrant sur l’impact de la guerre de juillet 2006 sur les petites et moyennes e...
À l’occasion de la Journée des Nations unies, l’Organisation internationale du travail (OIT) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) ont lancé une publication commune se concentrant sur l’impact de la guerre de juillet 2006 sur les petites et moyennes entreprises : « Entreprises au Liban 2006-2007, évaluation d’impact un an passé. »
Ce rapport basé sur les résultats d’un aperçu d’après-guerre couvrant 1 000 petites et moyennes entreprises au Liban a été entrepris par l’Institut des recherches et des consultations, en partenariat avec le PNUD, l’OIT et l’Agence internationale suédoise de développement (SIDA).
Les principaux résultats indiquent ce qui suit :
– Toutes les entreprises au Liban, indépendamment de leur taille et de leur situation géographique, ont été affectées par la guerre. Le niveau des revenus et le revenu des ménages parmi les entrepreneurs ont baissé et cet effet est plus grave pour les petits entrepreneurs.
– Les entreprises sont devenues plus introspectives, comme manifesté dans leur dépendance accrue à l’égard du travail de famille et à l’augmentation des marchés localisés.
– La plupart des entreprises ont été obligées de licencier les ouvriers et employés pendant la guerre ; s’il y a depuis un certain rétablissement dans le recrutement de travail, il faudra encore une période additionnelle avant que les niveaux d’emploi d’avant-guerre soient regagnés. L’idée générale chez les entrepreneurs et ouvriers est que la guerre a dégradé leurs conditions de vie et aggravé l’environnement des affaires déjà sous-optimal.
– En plus de la destruction et des dommages physiques des entreprises, il y a un besoin de réparer l’équipement, les stocks, les marchés, l’infrastructure de transport, le cadre de règlements (application des contrats, pouvoir de négociation), et les services financiers des moyennes et petites entreprises.
La conclusion la plus encourageante est qu’en dépit de leur propension à prévoir des conditions difficiles à l’avenir, les entrepreneurs restent résilients et s’attendent à ce que leurs entreprises reprennent avec vigueur.
Il convient de signaler que les PME prédominent dans la structure du secteur privé au Liban. Sur un total de 198 000 entreprises, 88 % utilisent moins de 50 salariés. Ce qui totalise 530 000 employés reconnus comme 51 % de la population active totale.
Le rapport recommande, entre autres :
–
l’établissement d’un fonds de relance
d’entreprise pour une période limitée à
trois ans pour aider les sociétés à surmonter
leurs contraintes financières ;
– la création
d’un fonds d’emploi pour aider à compenser la perte
du travail et des revenus, en particulier parmi les classes les plus
défavorisées ;
– la mise en place d’un
programme national pour la formation afin de récupérer
les qualifications vers les secteurs les plus demandeurs et favoriser
ainsi la croissance du marché.
Source : l'Orient-Le Jour
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