Le ministre des Finances, Jihad Azour, a affirmé que l’État est engagé à assurer tous les besoins au niveau de l’alimentation en courant électrique du pays. Il a insisté sur le fait de ne pas limiter le problème de l’EDL à celui de l’ouverture de crédit pour l’a...
Le ministre des Finances, Jihad Azour, a affirmé que l’État est engagé à assurer tous les besoins au niveau de l’alimentation en courant électrique du pays. Il a insisté sur le fait de ne pas limiter le problème de l’EDL à celui de l’ouverture de crédit pour l’achat de fuel.
Il a souligné que le retard au niveau de l’ouverture des crédits est dû au mécanisme d’importation du brut, appelant à permettre une accélération des réformes du secteur, en l’occurrence la privatisation et l’utilisation du gaz dans la production d’énergie et l’amélioration de la collecte des factures.
Dans une déclaration télévisée, le ministre Azour a souligné que l’objectif du rapport sur l’EDL transmis au Conseil des ministres, qui se réunit aujourd’hui, est « de fournir des informations et des idées pour régler le problème de l’électricité et d’introduire certaines nouvelles réformes dans le secteur ».
« Le prix du baril du brut sur les marchés internationaux a dépassé les 90 dollars. Ainsi, il est devenu indispensable de faire des économies là où l’État le peut. Tout comme il est devenu indispensable d’améliorer le niveau de la collecte des factures, de réduire le gaspillage et d’améliorer la gestion des centrales électriques », a-t-il dit.
Abordant le sujet de la privatisation, il a indiqué que le processus est déjà entamé. Le projet de loi soumis par le ministre démissionnaire Mohammad Fneich et approuvé par le Parlement a autorisé l’État à confier au secteur privé la production d’énergie. Le gouvernement, de concert avec la Banque mondiale, a amorcé le processus d’élaboration des préparatifs à cet effet.
Le ministre Azour a rappelé que le Liban a besoin dans l’avenir d’une production supplémentaire d’énergie et à coût plus réduit.
Il a souligné l’importance d’accélérer l’exécution de l’accord entre le Liban et l’Égypte en vertu duquel le gaz serait acheminé de l’Égypte vers le Liban via un raccordement qui serait prêt à la mi-2008. Il a insisté sur le fait que l’utilisation du gaz dans la production d’énergie contribuerait à baisser les coûts de production entre 150 et 180 millions de dollars en rythme annuel.
Jihad Azour a fait
valoir que 45 % de l’énergie produite est gaspillée
en raison soit de la vétusté des réseaux, soit du
niveau bas de la collecte des factures.
I
l a estimé que le
gouvernement peut encore prendre des mesures efficientes au cours des
quatre semaines de vie qui lui restent. « Des mesures qui
paveraient la voie au prochain cabinet pour aller de l’avant dans
la réforme du secteur de l’énergie », a-t-il
dit.
Le ministre Azour a dénoncé « la façon suivie par l’EDL pour l’importation de navires de fuel », indiquant que les compagnies importatrices de fuel, qui sont liées par des accords avec la compagnie, envoient leurs tankers à destination du Liban sans en avertir au préalable les autorités locales concernées.
Ce qui fait que ces navires restent en attente dans les eaux territoriales au moins douze jours, le temps pour que le ministère des Finances puisse ouvrir un crédit pour l’achat des quantités envoyées.
Le ministre a affirmé que le problème de l’EDL n’est pas d’ordre politique et que le non-règlement du dossier de l’électricité coûte au citoyen et au Trésor public trois millions de dollars par jour.
Source : l'Orient-Le Jour
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