A l’occasion de la première édition d’Outsourcing 2006, les organisateurs ont, en collaboration avec le Cabinet « Ernest&Young », mis en place un baromètre de l’externalisation en Tunisie. Un baromètre dont la vocation est d’évaluer le comportement et attentes du marché de l’externalisation en Tunisie.
Pour rendre compte avec précision des tendances du marché national, Ernest&Young a basé son étude sur un échantillon de 130 entreprises ; près de 20% des 500 premières entreprises ont été couvertes.
L’étude a permis de recenser l’ensemble des catégories (production, distribution/logistique/transport, informatique/télécommunication, ressources humaines, administration/finances, vente/marketing/communication, services généraux) ainsi que les fonctions que les entreprises externalisent et celles qu’elles réintègrent.
L’étude a, également permis de recueillir la perception des dirigeants sur les avantages et inconvénients de l’externalisation ainsi que leurs prévisions pour les deux années à venir.
Les enseignements majeurs ont été que 60% des dirigeants interrogés déclarent savoir ce qu’est l’externalisation, outsourcing ou gestion déléguée. Le nombre d’entreprises ayant recours à l’externalisation en Tunisie (77%) est supérieur à celui, en France (65%), en 2005.
En revanche, le nombre moyen de fonctions externalisées est plus faible en Tunisie (pas plus de 4 fonctions en moyenne contre plus de 6 fonctions en France).
Les fonctions support sont les plus largement externalisées, soit la maintenance immobilière, fonction fiscale et transit.
Néanmoins, une inquiétude des dirigeants à l’égard de l’externalisation. Aucune entreprise n’a fait appel au conseil externe pour la mise en place de l’outsourcing.
Aucune entreprise n’a eu recours à une fonction spécifique de pilotage de l’externalisation. Seuls 13% d’entre elles supervisent l’externalisation grâce à un des tableaux de bord.
Rares sont les entreprises qui comptent externaliser de nouvelles fonctions ou comptent recourir à cette méthode, une méthode de management qui désormais n’est pas encore bien ancré dans la culture des entreprises tunisiennes.
Source : AfricanManager