Avec le lancement du processus d'élaboration d'une Charte nationale de
l'environnement, le Maroc consacre son engagement à relever les défis
imposés par la problématique environnementale dans son ensemble et à
réaliser le développement durable escompté.
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La préservation de l'environnement a toujours été au cœur des préoccupations au plus haut niveau de l'Etat. (Photo : MAP) |
La préservation de l'environnement a toujours été au cœur des
préoccupations au plus haut niveau de l'Etat. Elle constitue la pierre
angulaire des politiques et stratégies de développement initiées par le
Royamume.
Cet engagement a été réitéré par S.M. le Roi Mohammed
VI dans Son message adressé au sommet de Copenhague sur le climat dans
lequel le Souverain a affirmé que le Maroc a inscrit les questions
environnementales au coeur de ses programmes de développement.
L'intérêt
porté à cette problématique se traduit par la politique
environnementale adoptée par le pays, qui se décline en trois axes
principaux : une approche territoriale qui met à contribution et engage
l'ensemble des régions du Royaume, une approche partenariale qui
sollicite l'ensemble des acteurs économiques et les ONG et une approche
programmatique matérialisée en projets d'intérêt crucial pour le Maroc.
Préserver les ressources naturellesLe
souci de préserver l'environnement a été également réaffirmé dans le
Discours du Trône du 30 juillet dernier et dans lequel le Souverain a
appelé le gouvernement à élaborer un projet de Charte nationale globale
de l'environnement.
«Nous appelons le gouvernement à élaborer un
projet de Charte nationale globale de l'environnement, permettant la
sauvegarde des espaces, des réserves et des ressources naturelles, dans
le cadre du processus de développement durable», avait souligné S.M. le
Roi.
Cette charte, avait expliqué le Souverain, devrait
également prévoir «la préservation des sites naturels, vestiges et
autres monuments historiques qui font la richesse d'un environnement
considéré comme un patrimoine commun de la Nation, dont la protection
est une responsabilité collective qui incombe aux générations présentes
et à venir».
Deux mois plus tard (septembre 2009), S.M. le Roi
avait présidé une séance de travail consacrée à l'environnement au
cours de laquelle le Souverain avait donné Ses Hautes Instructions au
gouvernement pour s'atteler rapidement à l'élaboration de cette Charte,
soulignant que l'environnement doit être considéré comme le bien commun
de la Nation, dont la protection est une responsabilité collective qui
incombe aux générations présentes et futures.
Intégrer les préoccupations environnementales Cette
Charte aura pour objectif la prise de conscience écologique collective
et le changement des comportements, le fort engagement des différents
acteurs de la société civile, la sauvegarde de la biodiversité et de la
qualité du patrimoine naturel et historique et le développement
équilibré et l'amélioration de la qualité de vie des citoyens.
Elle
permettra notamment la sauvegarde des espaces, des réserves et des
ressources naturelles, ainsi que du patrimoine culturel dans le cadre
du processus de développement durable, marquant ainsi une nouvelle
étape dans le processus d'intégration des préoccupations
environnementales aux politiques sectorielles en la matière puisqu'elle
portera sur plusieurs domaines écologiques dont le traitement des
déchets et des eaux usées.
Assurer le suivi de la situation écologiqueLa
mise en œuvre de cette Charte sera accompagnée de la création de 16
Observatoires régionaux de l'environnement qui seront chargés
d'élaborer des rapports annuels sur la situation environnementale,
d'assurer le suivi de la situation écologique et de corriger les
éventuels dysfonctionnements. Ces observatoires feront l'objet d'une
gestion commune de l'Etat, des autorités et acteurs locaux.
La
Charte prévoit aussi la création des sites d'élimination et de
traitement des déchets solides et liquides, le traitement et le
recyclage des eaux usées avec l'ambition de traiter 260 millions de m3
d'eaux usées par an, qui seront utilisées dans l'irrigation des espaces
verts et des terres agricoles.
La charte intègre également le
classement des espaces ouverts tels que les forêts, la lutte contre la
pollution de l'air et la préservation des réserves naturelles.
Quant
au secteur industriel, il devra se conformer à cette charte puisque le
gouvernement adoptera le principe du «pollueur-payeur» pour encourager
le secteur de l'industrie à procéder aux ajustements écologiques
nécessaires et pour fixer des limites à la production des déchets
liquides, qui seront introduites d'ici 2013.
La Charte de
l'environnement, qui verra le jour très prochainement, constituera une
référence en la matière et permettra de concilier les impératifs du
développement socio-économique, la préservation de l'environnement et
le développement durable.
La Charte, dont la finalisation est
confiée à une commission ministérielle, nécessite pour sa mise en
œuvre, l'adhésion et la mobilisation de tous les acteurs concernés
(société civile, industriels, acteurs politiques..) pour qu'elle puisse
atteindre ses objectifs et permettre au Maroc d'aller de l'avant dans
le processus du développement durable.
Source : le Matin