Le Président Shimon Pérès a annoncé hier à la tribune de Copenhague qu’Israël réduira de 20% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2020.
Si l’objectif est ambitieux, il n’est toutefois pas contraignant puisqu’il n’a pas été adopté par le gouvernement israélien. Néanmoins, le sommet de Copenhague, qui se termine aujourd’hui, pourrait inciter le gouvernement israélien à prendre de nouvelles mesures visant à réduire les émissions de dioxyde de carbone.
A Jérusalem, les ministères des Finances et des Transports sont donc à la recherche de dispositifs qui permettraient d’atteindre l’objectif annoncé par le Président de l’Etat. Parmi les mesures qui sont à l’étude: une nouvelle « prime aux transports publics » qui pourrait compléter la « prime à la casse » sur les véhicules de plus de 20 ans.
En juin dernier, le ministère des Finances avait lancé le dispositif de « prime à la casse »: le propriétaire d’un véhicule de plus de 20 ans reçoit 3.000 shekels en espèces (550 euros) s’il envoie son véhicule à la casse.
Or, six mois après le lancement de ce dispositif, le nombre de bénéficiaires ne décolle pas, et pour cause: il se trouve qu’en Israël, l’écart entre la « prime à la casse » et le coût moyen d’un véhicule neuf est très important, ce qui dissuade les conducteurs de se séparer de leur vieille voiture, même en échange d’une prime de 3.000 shekels.
Certes, la « prime à la casse » n’est pas une invention israélienne: elle existe dans différents pays occidentaux et elle est versée en contrepartie de l’achat d’un véhicule neuf. Dans certains pays, le montant de la prime est particulièrement élevé comme aux Etats-Unis (3.500 $), Allemagne (2.500 euros), Espagne (2.000 euros), France (1.000 euros).
Aujourd’hui, le Trésor israélien propose une nouvelle incitation financière pour retirer de la circulation les véhicules anciens, polluants ou défectueux: une « prime aux transports publics » de 4.000 shekels. Le propriétaire du véhicule pourra donc choisir entre l’ancienne et la nouvelle prime.
La « prime aux transports publics », plus élevée que la « prime à la casse » de 33%, sera donnée sous la forme de « chèques-transport » utilisables dans les transports en commun.
La nouvelle prime n’a pas encore été officiellement annoncée mais le gouvernement israélien accélère les préparatifs: il y a un mois, c’est la société Car Center Motors, située à Ashdod, qui a remporté l’appel d’offres public pour le traitement des voitures qui seront vendues à la casse.
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