Dans le cadre de la mise en œuvre des conventions de coopération en
développement conclues avec les différentes régions du Royaume, s'assignant la
promotion de l'efficacité énergétique et des énergies renouvelables, le Centre
de développement des énergies renouvelables (CDER) a dernièrement organisé,
conjointement avec la wilaya d'Agadir et le Conseil régional Souss-Massa-Drâa,
un workshop autour des énergies renouvelables et l'efficacité énergétique qu'a
abrité le siège de la wilaya d'Agadir.
Présidée par Rachid Filali, wali de la
région Souss-Massa-Drâa, cette journée de concertation vise, notamment, la
concrétisation, l'adoption effective, autrement dit, de la nouvelle stratégie
nationale de promotion des énergie renouvelables et de l'efficacité énergétique,
à travers les initiatives sollicitées des acteurs et intervenants régionaux et à
travers, bien évidemment, l'implication régionale des autorités compétentes en
la matière.
Ce qui a amplement caractérisé cette rencontre, dite de
concertation, est la forte implication de l'institut allemand IFAS, via son
assistance à cette manifestation, traduisant les relations de coopération et
celles de fraternité liant les deux pays.
Ce qui a encore caractérisé ce
workshop est la participation de Mme Amal Haddouch, directrice générale du
Centre de développement des énergies renouvelables (CDER) et celle des
professeurs et chercheurs allemands, dont l'apport sur le plan informationnel
était significativement important.
Ont aussi assisté à cette rencontre, les
élus, les directeurs centraux et les chefs des services extérieurs.
Le wali a procédé ainsi à la mise en
valeur de compétences dont jouit l'Allemagne en matière des énergies et
l'engagement responsable dont fait preuve ce pays dans les domaines liés à
l'environnement et aux énergies renouvelables constituant l'objet de la
coopération durable industrielle, scientifique et économique entre la région SMD
et l'Etat de Rhénanie.
Cette convention de partenariat, qui est actuellement en
cours d'adoption, a-t-il ajouté, conclue entre les deux régions, permettra le
développement des stratégies nationales, récemment mises en place et qui
concernent, particulièrement, l'énergie, l'environnement, l'agriculture, les
eaux et les forêts, le tourisme, l'industrie, l'habitat, la formation et la
recherche scientifique.
Le wali s'est dit très satisfait du sens de
collaboration et d'engagement effectif dont le centre de développement des
énergies renouvelables a toujours fait preuve vis-à-vis des autorités de la
wilaya, pour la mise en œuvre d'une stratégie régionale de promotion des
énergies renouvelables, de l'efficacité énergétique et de la maîtrise de
l'énergie.
Les objectifs visés à travers l'organisation de cette
journée, a-t-il affirmé, s'inscrivent, parfaitement, dans le contexte des
préoccupations quotidiennes tendant vers la promotion dans un cadre dit de
complémentarité entre tout ce qui est investissement, développement durable et
respect de l'environnement.
Les bienfaits du recours aux énergies renouvelables,
a-t-il conclu, résident, essentiellement, dans l'absence des rejets du gaz
carbonique (CO2) dans l'atmosphère, la facilitation de la gestion rationnelle
des ressources locales et la génération de l'emploi.
Autre avantage, est le fait
que ces énergies renouvelables telles que le solaire, l'hydro-électricité,
l'éolien, la biomasse et la géothermie sont des énergies flux inépuisables.
Sans
oublier de signaler que l'expérience de l'Allemagne est considérée comme étant
une expérience pilote en la matière et que les travaux de cet atelier sont d'une
grande importance.
Amal Haddouch, directrice générale du CDER, a évoqué
que ce séminaire vise primordialement la participation de tous les acteurs et
partenaires dans l'opérationnalisation de la nouvelle stratégie développement
durable, appuyée sur l'économie circulaire. la hausse de l'efficacité de
l'exploitation des ressources naturelles et de leur usage d'une manière
renouvelable, outre leur préservation et la lutte contre la pollution constitue
les axes majeurs de cette stratégie.
Toutes ces ressources, dont jouit la
région, doivent être infailliblement et exhaustivement investies et contribuer,
par conséquent, au développent social et économique durable de cette région.
Sachant que le développement durable dans toutes ses composantes constitue,
aujourd'hui, le centre d'intérêt de l'Etat et de la Région.
L'Etat compte
aussi l'adoption des stratégies jugées efficaces pour le développement de ces
énergies dites renouvelables et orienter son exploitation de sorte à en faire
des énergies alternatives avec lesdites énergies traditionnelles, telles que le
pétrole, le charbon et le gaz, dont on a aujourd'hui recours à hauteur de 97%.
Et dans le cadre de la nouvelle stratégie, a-t-elle enchaîné, on parie sur la
hausse de la participation des énergies renouvelables dans la balance
énergétique à hauteur de 10%, au lieu de 5%, représentant le taux actuelle de la
participation de ces énergies, à l'horizon de l'année 2012 et contribuera dans
l'économie de l'énergie avec un taux variant entre 12 et 15 % aux horizons de
l'année 2020.
Un plan d'action fondé sur trois axes constituera à
moyen terme le cadre référentiel pour la pérennisation de cette nouvelle
stratégie.
Il s'agit, au niveau sectoriel, de la répartition des objectifs entre
les secteurs économiques, tels que l'habitat, l'industrie, le tourisme, le
transport, l'agriculture et autres.
Il s'agit, au niveau régional de l'étude et
la discussion des programmes régionaux, tenant en considération les potentiels
dont jouit chaque région sans négliger les impératifs et des handicaps.
Une
grande importance doit être accordée, dans ce même contexte, à la détermination
préliminaire des projets d'investissement.
Le troisième axe, incarnant une
tendance élargie vers l'efficacité énergétique est le développement du pôle de
compétence en matière des énergies renouvelables et l'efficacité énergétique et,
surtout, la détermination des besoins, celle des axes d'intervention visant
essentiellement le renforcement des capacités nécessaires en matière de
formation, de sensibilisation, de recherche- développement et de la mobilisation
des opérateurs du domaine.
Source : Le Matin