Les exportations syriennes de
produits pharmaceutiques se sont élevés à 150
millions de dollars en 2007, selon le Conseil scientifique de
l’industrie pharmaceutique (Scientific Council for Pharmaceutical
Industries -SCPI).
L’industrie pharmaceutique syrienne, qui est
protégée de la concurrence internationale par des
restrictions d’importations, est en croissance depuis deux
décennies, bien que sa taille reste relativement petite par
rapport à d’autres pays de la région, comme la
Jordanie ou l’Egypte.
Les chiffres fournis par le SCPI sont inférieurs
aux estimations de l’Union arabe des producteurs pharmaceutiques
qui a évalué, dans son rapport annuel, les exportations
syriennes à 210 millions de dollars, faisant de la Syrie le
troisième plus grand exportateur dans le monde arabe,
après la Jordanie (359 millions de dollars) et l’Egypte
(300 millions).
Selon le secrétaire général du SCPI, Zouheir
Fadaloun, la différence entre les deux chiffres proviendrait de
l’activité non enregistrée vers l’Irak.
Il reste que, ces dernières années, les
exportations syriennes ont enregistré une croissance de
l’ordre de 20% par an, a-t-il ajouté. Les exportations
sont essentiellement destinées aux autres pays de la
région, à l’Afrique, à l’Asie, et
à l’Europe de l’Est.
Quant à la production pharmaceutique syrienne,
elle estimée à près de 550 millions de dollars,
selon M. Fadaloun.
Les industriels dans ce domaine, comme la plupart du secteur
privé en Syrie, sont réticents à fournir des
chiffres exacts sur leurs activités, pour des motifs
d’évasion fiscale.
La consommation locale s’élève
à 450 millions de dollars, incluant 50 millions de dollars
d’importations. Selon M. Fadaloun, le ministère de la
Santé envisage une ouverture du marché aux importations,
dans le cadre de l’accord de libre échange arabe et autres
accords de ce type.
La Syrie accueille un grand nombre d’industriels
arabes dans le secteur pharmaceutique avec 64 usines, dont deux
étatiques : Thameco, affiliée au ministère de
l’Industrie et Dimas, affiliée au ministère de la
Santé.
Le secteur privé, qui a longtemps souffert de la
mauvaise réputation de ses produits, est dominé par six
grandes compagnies équitablement reparties entre Alep et
Damas : Asia Pharmaceutical Industries, Aleppo Pharmaceutical
Industries (Alfa) et Oubari & Co. à Alep ;
Mediterranean Pharmaceutical Industries (MPI), Universal Pharmaceutical
Industries (Unipharma) et Avenzor à Damas. MPI fait partie du
groupe Attar Group et Avenzor du groupe Nahas.
Source : DubaiFrance