Sur le plan environnemental, Israël connaît un problème auquel nul autre pays au monde n’est confronté : des tonnes de sel, utilisé pour rendre la viande propre à la consommation d’après la loi juive, sont jetées chaque année et menacent de polluer le sol et les aquifères.
Actuellement, le sel jeté à l’issue du processus de cachérisation est acheminé dans des décharges. De là, avec la pluie il pénètre petit à petit dans le sol et il risque de saler les aquifères, qui sont les essentielles sources d’eau douce du pays. Le ministère de la Protection de l’environnement a finalement trouvé une solution : les abattoirs seront bientôt contraints de jeter le sel dans la mer.
Le ministère prévoit de n’accorder des permis de travail aux abattoirs que si ces derniers s’engagent à acheminer leurs déchets de sel dans la mer. Parallèlement deux terminaux de traitement des eaux usés seront mis à disposition pour évacuer le sel dans la mer.
Pourquoi les écolos ont-ils si peur du sel utilisé pour cachériser la viande et le poulet ? En fait, pour cachériser onze tonnes de viande, il faut en moyenne une tonne de sel. Ainsi chaque année, les abattoirs utilisent environ 30 000 tonnes de sel, qui finissent à la décharge. Une grosse partie aussi est évacuée dans les égouts, mais les stations d’épuration de l’eau ne sont pas capables de filtrer le sel.
Le Dr Yael Maisson, directrice du département du traitement des eaux usées de l’industrie, de l’essence et des sols pollués au sein du ministère de la Protection de l’environnement, explique qu’Israël est le pays qui utilise les plus grandes quantités au monde d’eaux recyclées pour l’irrigation des terrains agricoles. Ainsi, le sel finit encore plus sûrement dans le sol.
Israël emploie 75 % des eaux recyclées pour irriguer les champs. Il s’agit d’une quantité sans précédent dans le monde. A titre de comparaison, l’Espagne qui vient après Israël dans ce domaine n’utilise que 10 % des eaux recyclées pour irriguer les terrains agricoles.
Mais ces deux particularités – l’usage du sel pour la cachérisation et celui des eaux recyclées pour l’irrigation – entraînent une menace pour la nature. Le sol dont la composition chimique change après avoir absorbé trop de sel n’est d’ailleurs pas récupérable, les dégâts sont irréparables.
Le grand rabbinat a accepté de coopérer et a fait savoir qu’il soutenait la diminution des quantités de sel utilisé dans les abattoirs, à partir du moment que la viande est salée de tous les côtés. Les abattoirs aussi ne seraient pas mécontents de faire des économies en utilisant moins de sel. Mais comme le processus est encore manuel, il est difficile de contrôler la quantité de sel utilisée.
Une expérience est actuellement tentée dans l’un des abattoirs : la cachérisation se fera dans une machine, sous supervision d’un employé. Si le processus fonctionne et permet de diminuer la consommation de sel, le grand rabbinat a déclaré accepter la nouvelle méthode.
Quant à la mer, est-elle menacée par ces déchets ? D’après Dr Maisson, des critères clairs ont été établis pour l’évacuation du sel et d’après les tests réalisés, il ne devrait pas y avoir de difficulté pour les appliquer. La Grande Bleue ne devrait donc pas subir de dommages.
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Rédigé par : flavio | mercredi 29 sep 2010 à 10:41