L’Union arabe des producteurs, transformateurs et distributeurs d’électricité a organisé, lundi, à Tunis, son 3ème congrès en collaboration avec la Société Tunisienne d’Electricité et de Gaz (STEG).
Le Président directeur Général de la STEG Othman ben Arfa a souligné l'importance de cette rencontre à laquelle participent de nombreuses institutions arabes, ce qui souligne la volonté des intervenants à l’échelle mondiale de se préparer à l’ère post-pétrolière.
Ce congrès qui a pour thème "réalités et perspectives de l’électricité dans les pays arabes", a été axé, comme l’a noté à l’ouverture des travaux Othman ben Arfa, sur l’importance de valoriser d’une manière structurée l’expérience et le savoir-faire arabe tout en relevant les défis lancés par la conjoncture présente et future.
Les pays arabes doivent avoir dans ce sens une vision clairvoyante et des orientations claires pour leur avenir, d’entretenir une veille permanente à l’effet de suivre les évolutions au niveau technique et stratégique du secteur de l’énergie et d’être à la pointe des progrès techniques.
L’objectif est de relever les enjeux sachant que les pays arabes disposent d’ importants atouts leur permettant de devenir une plate-forme de production et de distribution des énergies renouvelables.
En effet, les énergies renouvelables constituent la bonne réponse pour lutter contre le changement climatique et la seule source d’énergie illimitée qui pourra répondre aux besoins de 10 milliards d’êtres humains que nous serons en 2050.
Les pays arabes ont les moyens financiers et humains pour le développement de nouvelles énergies renouvelables. Ils sont appelés à favoriser la mise en commun des connaissances et des technologies afin de donner à chacun d’eux les moyens d’exploiter son potentiel d’énergies renouvelables (éolien, solaire thermique et photovoltaïque, biomasse, géothermie, hydraulique...), de permettre de lever les obstacles (techniques, réglementaires, financiers, socioculturels...) freinant leur essor et de diffuser les bonnes pratiques dans le secteur.
D’où le rôle stratégique de l’Union arabe des producteurs, transformateurs et distributeurs d’électricité qui vise essentiellement à promouvoir les énergies renouvelables dans le monde arabe : énergie solaire, éolien, biomasse, biocarburants, géothermie, énergies marines ...
Il s’agit d'insuffler une nouvelle dynamique mondiale, afin d’accélérer la transition énergétique vers des modes de production d'énergies non fossiles dont les ressources sont inépuisables dans une conjoncture internationale difficile marquée principalement par la demande croissante des énergies ainsi que par les répercussions de la crise économique..
Le passage du pétrole, du gaz ou du charbon à l’éolien, au solaire ou encore à l’hydraulique est l’objectif primordial de tous les pays arabes afin de lutter contre le changement climatique, développer l’accès à l’énergie et combattre la pauvreté.
Dans ce sens, les participants souhaitent trouver des solutions susceptibles de réduire le coût de la production de l'énergie et d'optimiser sa rentabilité économique et commerciale par rapport aux autres sources d'énergie classiques en établissant un programme de travail pour une convergence graduelle des marchés énergétiques.
La transition vers une ère post-pétrolière implique aussi la mobilisation des efforts de tous ces pays. Ces efforts devraient être accompagnés, parallèlement par la mise en place d’une stratégie appropriée en bénéficiant de la main d’œuvre qualifiée et de l'expertise technique de haute qualité capables de concurrencer les multinationales.
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