Plus 173 % de crédits automobile au premier semestre à la Banque libano-française ; +48 % à la Bank Audi ; les chiffres parlent d’eux-mêmes : les crédits automobile sont en progression et continuent de huiler les rouages du secteur.
Les ventes de voitures neuves et de seconde main ne cessant de progresser au Liban ces dernières années, il était normal que les banques accompagnent cette croissance.
C’est d’autant plus vrai cette année que les banques doivent gérer un excédent de ressources en dollars et en livres libanaises.
« Un crédit automobile est facile et rapide à octroyer » , souligne Carla Azar, responsable du département crédit retail de la BLF.
De plus, c’est un produit facilement rentable et sûr : il y a très peu de défauts de paiements et, dans le pire des cas, la banque peut saisir la voiture. « Il permet également le démarchage d’un nouveau type de clientèle pour la banque », poursuit Carla Azar.
Les banques financent aussi bien les voitures neuves que les voitures de seconde main, même si elles demandent davantage de garanties dans le deuxième cas, sous forme d’apport initial plus important ou sous forme d’intérêt plus élevé. Mais cette année, certains concessionnaires font état d’un resserrement du crédit en début d’année, qui a touché les ménages les plus pauvres et les plus endettés.
« Nous avons senti une augmentation du nombre de dossiers refusés en début d’année, confirme Nabil Kettaneh, PDG de Kettaneh (Audi, Volkswagen, Skoda) . » Charbel Abi Ghanem, directeur marketing de Rymco (Nissan, Inifiniti, GMC), renchérit : « Nous avons développé de nombreuses solutions financières pour compenser la baisse des crédits auto en début d’année. Nous avons même ouvert des bureaux de représentation pour les banques et les assurances au sein de nos showrooms. »
Les banques ont en effet préservé leur niveau de liquidité en début d’année en octroyant des crédits de façon plus sélective. Mais très vite, elles ont rouvert les vannes du crédit, et au vu de leurs excédents actuels de ressources, il y a fort à parier qu’elles accéléreront la cadence deuxième partie d’année. L
a Bank Audi, pour utiliser ses ressources en livres libanaises, a introduit les crédits auto en monnaie nationale en avril 2009.
En trois mois, ceux-ci ont pris 20 % du portefeuille de crédits automobile de la banque. Si le différentiel de taux (1,25 point) joue en la défaveur des prêts en livres, la banque compense en demandant un apport initial moindre (15 % en livres au lieu de 25 % en dollars).
Source : DubaiFrance
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