Gébran Bassil, le nouveau ministre de l’Eau et de l’Energie du Liban, a souhaité lors de la passation de pouvoir avec son prédécesseur issu du même parti, Alain Tabourian, que la question de l'électricité au Liban soit dépolitisée; seul moyen selon lui de parvenir à un consensus sur la réforme de ce secteur.
Rappelons que les Libanais endurent des coupures quotidiennes d’électricité qui se montent de 3 à 8 ou 10 heures par jour selon les régions, que l’Electricité du Liban (EDL), l’entreprise nationale en charge du secteur, va voir son déficit atteindre cette année 1,5 milliards de dollars, que tous les plans depuis 2002 et le lancement du processus de réforme sont restés pratiquement lettre morte, en raison des divergences d’appréciation explicites ou implicites entre les différentes factions politiques, et du blocage politique – voire du contexte de guerre régionale ou interne, parfois directement lié à la question électrique. En janvier, 2008, des protestations contre les coupures ont été très violemment réprimées lors d’une manifestation dans la banlieue sud de Beyrouth. Plusieurs morts furent à déplorer.
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