Le groupe Boyadjian
& Associates, basé au Liban, vient d'introduire sur le marché
syrien un programme de financements pour des projets de développement
durable, parrainé par l'Union européenne.
Ce programme proposera des prêts allant jusqu'à 5 M€, à faible taux d'intérêt.
Spécialisé dans le financement de projets, le consulting et le management, le groupe libanais Boyadjian & Associates s'attaque au marché syrien.
Il lance un programme de financement basé sur des prêts au taux d'intérêt d'1%, remboursable sur une durée de 16 ans.
"La Syrie dispose d'un potentiel énorme pour la gestion et le financement de projets", explique Vatche Boyadjian, directeur général du groupe. Le lancement de ce programme en Syrie, début octobre 2009, a pour but, selon Vatche Boyadjian, "de stimuler l'entrepreneuriat en Syrie, où les gens ne sont pas très familiers avec ce type de produits financiers ". Selon lui, "il y a un côté entrepreneurial qui fait défaut en Syrie".
"Dans ce cadre", indique-t-il,"nous allons servir de liaison entre l'Union Européenne, qui parraine et assure les financements, et l'Etat syrien, pour sélectionner les projets".
Le programme de prêts s'adresse essentiellement aux projets gouvernementaux, mais les projets du secteur privé qui remplirait les conditions d'admissibilité peuvent également en bénéficier.
Seront acceptés les projets de développement assortis d'une composante sociale. La société s'intéressera plus particulièrement aux projets relatifs au bien-être des populations, notamment dans les domaines des infrastructures, de l'électricité, du traitement de l'eau, de l'industrie, des transports publics, de la santé et des services.
Vatche Boyadjian espère signer plusieurs contrats sur la période 2009-2010, afin de les mettre en oeuvre rapidement. L'offre de prêt court jusqu'au 31 décembre 2010.
Encourager les importations européennes en Syrie
Chaque projet peut disposer d'une ligne de crédit de 5M€. "L'objectif sous-jacent, explique M. Boyadjian, est d'encourager les importations européennes en Syrie."
Ces prêts à condition préférentielle font partie, selon M. Boyadjian, de l'accord de consensus de l'OCDE, avec le soutien des autorités européennes.
La Banque centrale Syrienne aura elle aussi son rôle à jouer, puisqu'elle devra garantir les projets soumis par le secteur public.
Les emprunts seront "garantis directement par l'Etat syrien, comme c'est souvent le cas dans ce type de prêts", souligne-t-il.Le Département Gestion de Boyadjian & Associates suivra le projet jusqu'à son achèvement, pour en garantir la livraison dans les délais prévus. Les organismes qui souhaitent bénéficier de ces prêts devront s'adresser directement au groupe Boyadjian à Beyrouth qui décidera, au cas par cas, des modalités de transferts financiers avec les banques syriennes.
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