Qualité de l’eau, amélioration de distribution et recherche des fuites. C’est le triptyque de Lydec en matière d’eau. Un budget de 182 millions de DH a été alloué à ces volets dont un peu plus de 114 millions de DH, financement propre de Lydec, soit 62%.
Le complément vient successivement des tiers (près de 43,9 millions de DH, soit 24%) et du Fonds de travaux (23,7 millions de DH, soit 14%).
Concernant la qualité d’eau, quelque 174 points de prélèvement, répartis sur l’ensemble du Grand Casablanca, font l’objet de contrôle périodiquement. En 2008, Lydec a effectué 82.000 analyses de types bactériologiques et physicochimiques.
«Il en résulte une amélioration continue du taux de conformité depuis 1999 et qui atteint un peu plus de 99%», indique une source de Lydec. Le contrôle de la qualité de l’eau, faut-il le préciser, porte sur l’eau distribuée sur le réseau public et sur toute la chaîne de distribution.
Ainsi, depuis le réservoir, point de livraison en gros, jusqu’au robinet, la surveillance est assurée selon les normes marocaines qui définissent les conditions de contrôle et les fréquences d’échantillonnage. Les contrôles devraient s’intensifier en 2010.
L’amélioration de la distribution a constitué l’axe primordial de Lydec. «En 2008, d’importants efforts ont été déployés en vue d’accompagner le développement de la métropole et de réduire les pertes en ressources», affirme un cadre au département de la communication.
Ce qui ne passe pas sans des infrastructures conformes à ces exigences. A titre indicatif et en vue de renforcer et de sécuriser l’alimentation en eau potable de la zone Bouskoura/Ouled Saleh, le concessionnaire a construit un réservoir de 5.000 m3.
Au menu également, l’approvisionnement de la zone haute du lotissement Salam Ahl Loughlame et une partie de son extension.
Dans ce cas précis, des travaux de génie civil et d’équipements de suppression ont été effectués ainsi que l’installation de quatre groupes motopompes de débit unitaire de 130 m3 et d’une hauteur manométrique totale de 50 m.
L’eau potable est aussi une nécessité pour le fonctionnement de la nouvelle station thermique de Mohammédia. Le projet consiste en la pose de 2.070 m de tuyaux et la réalisation de quatre ouvrages annexes.
A noter que l’infrastructure de l’eau potable se compose de 30 réservoirs et châteaux totalisant un volume de stockage de plus de 600.000 m3. Les stations de pompage sont estimées à 10 et les pompes sont au nombre de 60. Le réseau, quant à lui, est d’une longueur de 4.200 kilomètres.
L’économie de la ressource d’eau est aussi un axe focal dans les activités du concessionnaire. La recherche de fuites sur les réseaux de la desserte est l’un des outils fondamentaux pour y arriver. Un travail de longue haleine qui a permis de prospecter, en 2008, un peu plus de 4.000 kilomètres de réseau.
Recherche concluante puisque quelque 1.200 fuites ont été détectées sur le réseau linéaire secondaire, au niveau des branchements, 180 autres fuites au niveau des conduites et 519 au niveau des plaques. Et seulement pour le réseau secondaire.
Quant au réseau primaire, les fuites sont moindres. Ainsi, les services du gestionnaire délégué ont traqué 33 fuites sur une longueur de réseau de 469 kilomètres. D’ailleurs, Lydec a dédié toute une équipe à cette mission tout en lui assurant des formations pointues.
La détection de fuites sur le réseau d’eau potables par le traçage à l’hélium est l’un de ces procédés auxquels ont été formés les agents du concessionnaire. Une technique des plus avancées, grâce à laquelle une économie de 1.296 m3 par jour a été réalisée en 2008.
Et ce, en réparant cinq fuites détectées, à la faveur du procédé de l’hélium, sur le réseau primaire. «C’est aussi par le recours à ce procédé que, concrètement, trois fuites ont été traquées sur le branchement au niveau de la conduite (DN 300) alimentant Dar Bouazza et Tamaris ainsi que deux autres grosses fuites au niveau de la conduite (DN 200) située sur le boulevard de la grande ceinture», affirme un cadre de Lydec. La traque continuelle aux fuites et leur réparation a hissé le rendement du réseau à un taux de 73,55% en 2008.
Télécommande des ouvragesC’est un projet qui consiste à conduire à distance tous les équipements sensibles des principales stations de pompage. Sont notamment concernées les stations de Médiouna et de Bouskoura. Déjà une opération pilote a démarré au site de Médiouna où le système est opérationnel depuis avril 2008.
«Ce projet présente plusieurs avantages en termes de manœuvrabilité des équipements, de réduction des délais d’intervention et de régulation des achats d’eau en temps réel», explique un responsable de Lydec.
Source : l'Economiste
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