Le marché algérien du véhicule neuf enregistre une baisse des ventes allant jusqu'à 50% selon les marques et les modèles depuis l'interdiction fin juillet du crédit automobile, ont affirmé à l'AFP des représentants de constructeurs étrangers.
Le crédit automobile concernait, selon les marques, entre 12% et 50% des ventes de véhicules neufs en Algérie, qui ont atteint 352.000 unités en 2008, selon les représentants locaux des constructeurs étrangers présents au 13e Salon international de l'automobile d'Alger (30 septembre-10 octobre).
Alger a décidé fin juillet d'interdire le crédit automobile pour réduire la facture des importations de véhicules qui a atteint 3,5 milliards de dollars en 2008. "Les ventes ont chuté de 25% depuis l'arrêt du crédit automobile. Un quart de nos ventes se faisait à crédit", explique à l'AFP Hichem Nacer-Bey, responsable de développement réseau et manager ventes de Renault Algérie. "Cette baisse touche particulièrement les voitures en entrée de gamme, c'est à dire les moins chères.
Les autres modèles se vendent cash", ajoute t-il. "On était sur une progression de 30% des ventes avant l'interdiction du crédit automobile", fait-il remarquer. La même constatation est faite chez Diamal, représentant d'Opel et de la marque très populaire Chevrolet (30.000 voitures vendues en 2008), qui a également enregistré une baisse de ses ventes depuis fin juillet, notamment sur les moines chères comme la petite Spark.
Les marques chinoises qui proposent des modèles à partir de 400.000 dinars (4.000 Euros) ne sont pas épargnées. "Plus de 40% de nos ventes se faisaient à crédit dont l'interdiction pénalise toutes les marques", affirme le directeur commercial de Sipac, représentant notamment la marque chinoise Geely, Hamid Saidani.
L'Algérie a importé 352.315 voitures en 2008, contre 217.742 unités en 2007, selon les chiffres officiels. Ces importations ont chuté de 10,5% durant le premier semestre 2009.
Source : Lakoom-Info
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