La désalinisation de l'eau,
également désigné par dessalement ou dessalage, est un processus qui
permet d'obtenir de l'eau douce potable, à partir d'une eau saumâtre ou
salée, généralement de l'eau de mer.
En fait, il s'agit rarement de retirer le sel de l'eau, comme
la désignation du procédé le laisse supposer, mais plutôt d'extraire de
l'eau douce de l'eau salée.
La désalinisation est un procédé coûteux auquel on n'a recours
que faute de disposer d'eau douce de surface ou souterraine en quantité
et en qualité suffisante ou de se trouver loin de toute source
d'approvisionnement comme par exemple un navire loin des côtes.
Aujourd'hui, dans un nombre croissant de régions du monde, de
plus en plus peuplées, les sources d'eau douce sont inexistantes ou
deviennent insuffisantes au regard de la croissance démographique.
Ainsi, l'été 2008 la ville de Barcelone a été obligée de faire
venir de l'eau douce par tankers, pour partie depuis la France, en
attendant la mise en service d'une station de désalinisation en cours
de montage.
L'eau de mer dont on peut extraire l'eau douce est salée à peu
près à 35 grammes de sel par litre d'eau, parfois plus, que l'on
retrouve, à l'issue de l'opération et ce, quel que soit le système
utilisé.
Le sel résiduel se retrouve sous la forme d'une saumure, dont
il faut se débarrasser, ce qui fait que la quasi-totalité des centrales
de désalinisation se trouvent en bord de mer et rarement à l'intérieur
des terres.
Il existe plusieurs systèmes de désalinisation que l'on
choisit en fonction de la source d'énergie localement disponible, et en
fonction du moindre coût et aussi selon la pureté de l'eau douce que
l'on veut obtenir.
La distillation par four solaire est tout à fait indiquée dans
les pays arides, qui manquent par définition de sources d'eau en
surface mais qui disposent de l'énergie solaire à profusion, à
condition de passer à son exploitation.
Une fois l'eau douce retirée il reste à rejeter la saumure résiduelle dans la mer, sans perturber les écosystèmes.
D"après des spécialistes de l'environnement, les écosystèmes
sensibles sont perturbés tant que la température n'est pas modifiée de
plus de un degré et la salinité de plus de un gramme de sel par litre.
Toutefois, le retour à la normale peut être relativement rapide si l'emplacement du rejet de la saumure en mer est bien étudié.
C'est-à-dire, là où il y a de la houle et des courants, les perturbations peuvent être assez vite jugulées.
La désalinisation de l'eau de mer est un enjeu important pour
l'avenir des régions arides et il est ainsi possible, grâce une
technique judicieusement choisie, de résoudre les problèmes de manque
d'eau potable dans de nombreux pays.
Pour la consommation humaine la désalinisation est moins onéreuse que
la technique dite de recyclage des eaux usées.
Elle est utilisée pour l'alimentation d'îles dépourvues de
sources d'eau, comme les Canaries qui, autrement auraient vu leur
développement touristique singulièrement freiné.
En Israël, l'Usine d'Ashkelon peut couvrir les besoins eau
potable de plus d'un million de personnes, pour une consommation de 250
litres par jour.
Ce pays poursuit comme objectif d'atteindre en 2010 une
production de 300 millions de m3, grâce à de nouvelles réalisations, si
possible en accord avec les pays voisins, également en manque d'eau.
Des projets pharaoniques devraient voir le jour pour dessaler
l'eau de mer destinée à la production agricole, totalement impensables
pour le moment, pour des raisons économiques, avec les techniques
employées aujourd'hui.
Un autre problème, qui n'est pas encore techniquement résolu,
bien que des sociétés y travaillent actuellement, est celui du
traitement des eaux saumâtres qui se trouvent à l'intérieur des terres,
loin de tout rivage.
Notons que dans certaines régions, la production d'eau douce pourrait rapprocher les peuples et devenir une source de paix.
Source : RiskAssur
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