L’étude des températures quotidiennes relevées sur une période de 31 ans (1977 - 2007), en Tunisie, a permis de dégager une tendance nette à l’augmentation des températures maximales moyennes pour toutes les régions étudiées et la mise en évidence d’un phénomène de réchauffement climatique de 2,1°C.
Elle a aussi permis de répertorier trente deux vagues de chaleur de différentes catégories enregistrées durant la période de l’étude et 43,8 % de jours de grande chaleur avec une répartition inégale entre les régions distinguées : Gabès (3,6 %), Jendouba (3,4 %), Kairouan (5,5 %), Le Kef (5,5 %), Monastir (3,4%), Siliana (6,1%), Tataouine (4,1%), Tozeur (7,7%) et Tunis (4,5%).
L’analyse des jours et des vagues de chaleur identifiées a permis de déduire que la Tunisie est très sujette aux risques de très fortes chaleurs depuis le nord jusqu’au sud.
Elle a aussi permis de dégager deux années parmi les plus chaudes qu’a connue la Tunisie au cours de la période d’étude : 1999 et 2003. Ces deux années détiennet la moitié du poids total des principales vagues de chaleur torrides.
L’étude de la mortalité associée aux jours de chaleur exceptionnelle et vagues de chaleur nous a permis de mettre en évidence une association significative entre les variations de températures maximales et la surmortalité qui y est associée ce qui prouve l’influence du climat sur la santé en Tunisie.
Toutes les vagues de chaleur torrides identifiées ont été accompagnées d’une surmortalité pour toutes les régions.
Ces résultats permettent de dire qu’il conviendrait de mettre en place un système d’alerte climat-santé afin de réduire au maximum l’impact de périodes de fortes chaleurs sur la santé de la population.
Source : SpectroSciences
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