Pour la première fois depuis l’indépendance, l’Algérie se dote d’une politique de l’eau pour réduire les effets de la pénurie et se rapprocher de la norme de l’Organisation mondiale de la santé à savoir 20 litres par jour et par personne.
A travers le schéma directeur d’un montant d’un plus de 2.000 milliards de dinars engagé, l’Etat ambitionne d’atteindre une capacité de mobilisation des eaux conventionnelles de 11 milliards de mètres cubes en 2025 et 12 milliards de mètres cubes en 2040.
Aussi, les infrastructures engagées à travers le territoire national en matière de réhabilitation des réseaux dans les grandes villes, de raccordement de nouvelles localités et d’augmentation des capacités de stockage et de traitement des eaux devront permettre de ramener le niveau de raccordement aux réseaux d’alimentation en eau potable à 98% à l’horizon 2025.
Aussi, les efforts ont été axés sur l’amélioration de la gestion des réseaux AEP et de la rationalisation de la distribution de l’eau dans un souci d’équité.
Le programme vise, d’autre part, à réduire les taux de des fuites et d’amener le taux de raccordement aux réseaux d’assainissement de 85% actuellement à 98% en 2025.
Parmi les actions essentielles soulignées dans ce plan, figure celle consistant à augmenter la quantité des eaux usées épurées à 600 millions de mètres cubes/an, un volume qui sera principalement orienté vers le secteur de l’agriculture.
Le programme d’assainissement prévoit, à ce titre, la réalisation d’un linéaire de 54.000 km et de 60 nouvelles stations d’épuration.
Selon les statistiques, à partir de 2013 à 2020, la population, qui aura atteint 40 millions d’habitants, contribuera à l’augmentation de l’alimentation en eau de 30%. Le même volume supplémentaire sera exigé par les besoins de développement de l’industrie et des services.
Par ailleurs, la demande de l’agriculture, qui connaîtra une extension des superficies irrigables, devra doubler selon les prévisions pour augmenter de plus de 100% en 2013 soit une augmentation globale située entre 9 et 10 milliards de mètres cubes/an.
Conscients de ces mutations, l’Etat algérien a initié un schéma directeur des grandes infrastructures hydrauliques s’étalant à l’an 2025 avec cette ambition de sortir de la sphère du stress de l’eau et d’en garantir l’accès à au citoyen algérien particulièrement dans les zones déshéritées.
Un schéma qui vise à assurer l’équilibre entre les besoins et les ressources existantes, les potentialités en eau dans notre pays étant de estimées à 17 milliards de mètres cubes/an, et donner une visibilité qui puisse servir de référence aux différents programmes de développement sectoriels.
Source : el Moudjahid
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