En 2009, l'Inde, la Chine et la Malaisie restent les trois premiers pays les plus attractifs pour les sociétés qui ont recours à l'externalisation. En revanche, fait nouveau, l'Egypte devient l'un des dix premiers favoris du classement réalisé par le cabinet de conseil AT Kearney (1) et publié dans un rapport très complet.
Le pays prend donc la tête des destinations préférées des entreprises au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
Un autre rapport du Commonwealth Business Council et de CyberMedia, publié au mois de mars 2009 et désormais accessible en ligne, range l'Egypte comme la première destination d'externalisation en Afrique, devant l'île Maurice, l'Afrique du Sud et le Maroc.
Le pays accueille déjà des sociétés comme Vodafone, Teleperformance, IBM, Microsoft, SQS (Software Quality Systems), Stream Global Services ou Orange, etc. L'opérateur, installé au Caire en 2005 avec seulement 100 collaborateurs, en compte aujourd'hui 1 400.
Des avantages fiscaux pour inciter les entreprises IT à s'installer
Pourquoi ce regain d'intérêt pour l'Egypte ? Et bien, sans surprise, pour ses coûts attractifs, qu'il s'agisse des infrastructures (télécommunications, etc.), des avantages fiscaux accordés aux entreprises ou de la main-d'œuvre.
Le gouvernement utilise, par exemple, des incitations fiscales pour faire venir des entreprises dans les nouveaux parcs d'activité, comme les Smart Villages, très modernes.
Les loyers sont aussi plus avantageux. En Egypte, le coût au mètre carré est de 180 dollars, contre 220 dollars en Inde ou 239 dollars en Bulgarie.
Les salaires, quant à eux, sont à peu près inférieurs de moitié à ceux du Maroc, et la main-d'œuvre coûte moins chère qu'en France, à hauteur de 50 %, selon AT Kearney.
Ce n'est pas tout. « Les entreprises qui envisagent une externalisation ne considèrent pas seulement les avantages de coûts mais aussi les compétences et les talents disponibles ainsi que le climat général des affaires », explique le docteur Hazem Abdelazim, directeur général de l'Agence égyptienne pour le développement des technologies de l'information (Itida).
La main-d'œuvre égyptienne est à la fois disponible et qualifiée, avec 330 000 diplômés par an – dont 25 000 formés au Caire sont multilingues, capables de parler anglais, français, espagnol, allemand et arabe, avec peu ou pas d'accent. Les informaticiens y ont généralement reçu une excellente formation technique et parlent au moins une langue étrangère.
Le gouvernement est en train de subventionner et de créer des établissements de formation, tels que des centres d'appels, afin de faciliter la collaboration avec les entreprises étrangères. Enfin, selon le rapport, le « gap culturel » entre l'Egypte et l'Europe n'est pas si important. Le français est même fréquemment parlé par des « Egyptiens éduqués ».
(1) AT Kearney Global Services Location Index 2009. Sur la méthodologie, rappelons que l'étude internationale s'est focalisée sur les pays accueillant des activités d'externalisation dans les domaines des services informatiques, des centres de contact et de l'assistance administrative.
Source : 01Netpro
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