Les travaux du nouvel
aéroport tunisien d’Enfidha se terminent alors que ceux du
port en eaux profondes vont commencer. Ces deux infrastructures
majeures visent deux cibles précises : les charters pour
l’aéroport et le transbordement de conteneurs pour le
port.
L’aéroport construit par le groupe turc TAV Airports Holding est déjà à moitié terminé. D’une capacité de 5 millions de passagers par an, il est destiné aux charters et donc au tourisme.
Il devrait entrer en service en 2010, pour irriguer les centres touristiques de Sousse et Hammamet situés à proximité immédiate. Il pourrait également intéresser les compagnies low cost si la Tunisie leur ouvre son espace aérien.
La Tunisie se positionne sur le marché du transbordement
Le port devrait s’étendre sur 1200 hectares entourés d’une zone logistique de 2 000 hectares.
Le gouvernement tunisien se positionne ici sur le marché du transbordement. Les lignes Chine-Europe du Nord, empruntées par les porte-conteneurs géants, passent en effet par la Méditerranée. Ces "bateaux mères" y font une ou deux haltes pour transférer sur des navires plus petits des marchandises destinées à des ports de seconde catégorie.
Rude concurrence
Mais la Tunisie n’est pas seule à tenter de capter ces trafics. Une véritable course s’est engagée entre les pays méditerranéens.
Malte et le Maroc bénéficient d’une longueur d’avance. Tanger Méditerranée, après 3 Mds€ d’investissements, vise un trafic de 3,5 millions d’EVP (conteneur équivalent vingt pieds) par an.
L’Espagne n’est pas en reste avec de gros investissements planifiés à Valencia (3 Mds€ au total) et Algésiras (1,2 Mds€ pour doubler ses capacités).
En Méditerranée orientale, le port de Damiette, en Egypte, entend doubler la surface de son terminal à conteneurs et construire 15 nouveaux quais, après un investissement de près de 800M€.
Le port d’Enfidha devra donc affronter une solide concurrence pour séduire des armateurs extrêmement mobiles.
Source : Econostrum
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