L’affaire des nourrissons atteints après leur vaccination contre le DTC-HIB a suscité l'attention des médias et incité les parents qui s’inquiètent pour la santé de leurs enfants à s'interroger sur le respect par le Maroc des normes internationales de vaccination.
Six nourrissons sont tombés gravement malades après avoir été vaccinés à Casablanca. Âgés aujourd'hui de neuf mois, ils avaient été vaccinés à quatre mois contre le DTC (diphtérie-tétanos-coqueluche)-HIB au dispensaire Derb Linglise. Quelques jours après avoir reçu leur vaccin, leurs jambes avaient commencé à enfler et ils avaient par la suite développé des abscès.
Yasmina Baddou, ministre de la Santé, a déclaré mardi 30 décembre que ces bébés seront pris en charge par son ministère, et qu'une équipe de professionnels de la santé apportera un soutien aux familles.
Plusieurs parlementaires ont interpelé le ministre pour lui demander de s’expliquer sur la question de ces vaccins apparemment contaminés et de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et le respect des normes internationales visant à protéger la santé publique.
Le public doit faire confiance au système national de vaccination, a expliqué Mme Baddou. Opérationnel depuis plus de 27 ans, ce programme permet de vacciner 50 000 enfants par mois dans tout le Maroc.
Ces vaccins, qui protègent contre la tuberculose, la diphtérie, la coqueluche, le tétanos, la poliomyélite et l'hépatite B, sont réfrigérés conformément aux directives de l'Organisation Mondiale de la Santé, a expliqué Mme Baddou. Les employés du ministère procèdent à des contrôles systématiques sur les durées de stockage de ces vaccins et garantissent le respect de la conformité en matière d'acquisition, de stockage et d'administration, a-t-elle ajouté.
La totalité des vaccins utilisés dans les services de santé publique sont acquis par le ministère à travers l'UNICEF sur le budget de l'Etat depuis 1992.
Dès leur arrivée à l'aéroport Mohammed V de Casablanca, les vaccins sont stockés dans quatre grandes chambres froides et acheminés par camions frigorifiques vers toutes les provinces et préfectures du royaume.
"Pour conserver les médicaments dans un pays comme le Maroc, où la température ambiante est élevée, il est impératif de respecter la chaîne du froid et par conséquent d'entretenir convenablement le matériel de réfrigération", a expliqué le pharmacien Said Raji à Magharebia. "Si ces conditions ne sont pas respectées, les vaccins risquent d’engendrer de graves problèmes de santé."
Omar El Menzhi, directeur régional du ministère de la Santé à Casablanca, affirme que chaque vaccin est inscrit sur un registre, avec le numéro de lot et la date de péremption. "Les vaccins acquis sont certifiés par l'Organisation Mondiale de la Santé", a-t-il précisé.
Le calendrier vaccinal en vigueur dans les établissements de santé publique au Maroc prévoit la vaccination de tous les nouveau-nés et des enfants jusqu'à l'âge de six ans contre les neuf maladies les plus graves pour les nourrissons et les enfants, à savoir la tuberculose, la diphtérie, la coqueluche, le tétanos, la poliomyélite, l'hépatite B, les infections respiratoires aiguës causées par l'Haemophilus Influenza, la rougeole et la rubéole.
Le ministère de la Santé explique que le Maroc a réussi à assurer la vaccination de plus de 92 pour cent des enfants de moins d'un an et à donner un coup d'arrêt définitif à certaines maladies comme la poliomyélite, le tétanos néonatal et la diphtérie.
Source : Magharébia
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