PIED de nez à la crise financière internationale. Après le Brésil et l’Allemagne, l’équipementier automobile Inapal Metal annonce l’ouverture d’une unité de production au Maroc.
La société portugaise a été fondée en 1973 par Inapal et le groupe Lebranchu, une des plus importantes sociétés métallurgiques françaises.
Elle est spécialisée dans la fabrication de composants automobiles, tels que les directions, les systèmes de suspension, les roues, les jantes…
Ses effectifs se montent à 250 salariés et son capital social s’établit à 25 millions d’euros. Le montant et les modalités de l’investissement ne sont pas encore connus.
Aloisio Leao, son PDG, explique que la décision d’investir au Maroc est justifiée par les incitatifs qu’offre le pays aux investisseurs étrangers et par sa proximité géographique avec le Portugal.
Le président d’Inapal Metal s’est déjà rendu au Maroc à trois reprises au cours des deux derniers mois.
Objectif: explorer le terrain et établir des contacts avec des partenaires potentiels locaux. Selon lui, pour les entreprises européennes désireuses d’investir dans le secteur automobile, le Maroc est devenu plus attractif que plusieurs pays d’Europe de l’Est, notamment la Pologne.
Cette dernière a d’ailleurs perdu de sa compétitivité depuis son adhésion à l’Union européenne.
Possédant plusieurs certifications, Inapal est homologuée par Volkswagen, Renault et Ford. Elle compte de nombreux clients comme Autoeuropa, Delphi, Bertrand Faure, Opel, Ford, Seat.
Ce n’est pas la première fois que le Portugal exprime son intérêt pour l’offre marocaine dans le cadre du plan Emergence. Une délégation de 25 hommes d’affaires portugais de divers secteurs avait déjà visité la zone franche de Tanger, au mois d’octobre dernier.
Ils ont eu droit à une visite guidée des installations du port TangerMed. Les équipementiers ont également eu l’occasion de s’informer du potentiel de la région auprès du Centre régional d’investissement.
A Casablanca, ils ont pu s’enquérir des installations de la Somaca et rencontré des hommes d’affaires.
Au cours de la visite de la délégation d’investisseurs lusitaniens, Joaquim Valente de Almeida, président de l’Association des équipementiers automobiles portugais, avait déclaré que les opérateurs de ce pays pouvaient profiter des installations de l’usine Renault-Nissan à Tanger.
Selon lui, celles-ci intéressent essentiellement les fournisseurs de deuxième ordre, qui sont, dans leur majeure partie, des PME spécialisées dans l’industrie de sous-traitance mécanique.
110 entreprises portugaises sont déjà installées au Maroc. Certaines sont présentes au niveau de trois tronçons de l’autoroute Fès-Oujda, d’autres sur Marrakech-Agadir ou la Rocade méditerranéenne.
Auparavant, les sociétés portugaises implantées au Maroc opéraient dans le BTP. Et depuis quelques années, elles diversifient leurs activités pour toucher d’autres secteurs comme l’automobile, le tourisme ou les énergies renouvelables.
Pour ce qui est des relations commerciales entre le Maroc et le Portugal, elles sont en progression de 32% pour les six premiers mois de l’année 2008. Le volume global des contrats s’élève à 800 millions d’euros, soit près de 9 milliards de dirhams.
Source : l'Economiste
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