La multiplication des points noirs et des goulots d’étranglements, notamment durant les heures de pointe, rend la circulation difficile dans Alger et sa périphérie.
A titre d’exemple, 4,8 millions de déplacements sont enregistrés quotidiennement dans la capitale, dont 20% uniquement durant les heures de pointe.
Cette situation, pour le moins contraignante, a amené les pouvoirs publics à mettre en place, après une enquête réalisée par un bureau d’études canadien, un nouveau plan qui régulera un tant soit peu la circulation.
Le plan en question prévoit la création d’un Centre de régulation de la circulation dans l’agglomération d’Alger. Annoncé, hier, par le ministre des Transports, M. Amar Tou, le projet en question est actuellement en phase de présélection des entreprises réalisatrices.
Une fois opérationnel, ce centre rendra possible le suivi en temps réel de la circulation d’une manière permanente et partant orientera les automobilistes en conséquence.
Le ministre a également insisté sur l’importance de l’intégration de tous les moyens de transport, et ce, de la petite voiture jusqu’au tramway et le métro.
Sur cent carrefours existants, cinq seulement sont pourvus de feu tricolore. La création d’espaces de stationnement et des pôles d’échange auront un grand impact quant à la décongestion d’Alger, dont les capacités sont de 162 mille véhicules/jour, alors que quotidiennement, la capitale enregistre 305 mille véhicules, soit une surcharge de quelque 143 mille véhicules.
Ces mesures sont prises concomitamment avec la mise en service de différents moyens de transport, notamment les tramways, le métro d’Alger et, surtout, le redéploiement de l’Etusa, la Régie des transports algérois.
SUR LES 19014 LICENCES DE TAXI, 7347 NON EXPLOITÉES
Ouzane Djamel, directeur des transports de la wilaya d’Alger, a affirmé que 80% du parc automobile a moins de dix ans, constitué à que 83% de véhicules de petites capacités.
Il notera qu’à elle seule, Alger compte 19014 licences de taxi, dont 7347 non exploitées. 1280 000 véhicules sont immatriculés à Alger, depuis l’année 2000, soit une augmentation de 6% durant le premier semestre de l’année courante.
L’intervenant a souligné l’absence de régulation des carrefours en feux tricolores, le rapprochement de bretelles d’entrée et de sortie sur les voies express ainsi qu’un déficit en matière de stationnement hors voirie.
De son côté, Messaoud Nacer, sous-directeur, a insisté sur la hiérarchisation fonctionnelle du réseau routier urbain, en soulignant l’existence de 200 carrefours jugés critiques et la nécessité d’adaptation de la circulation autour des axes des nouveaux modes de transport, à savoir le tramway et le métro.
Le directeur du projet du métro d’Alger, M. Maza, a estimé, quant à lui, que la mise en service du métro constitue une solution fondamentale pour le règlement définitif du problème de déplacement et de la circulation dans la ville d’Alger, en affirmant que le taux d’avancement des travaux est «très appréciable, d’autant que les gros œuvres sont achevés à 100%, alors que l’aménagement des stations est à 50%.
Les travaux du projet du tramway avancent normalement, dira M. Kheloui, en mettant l’accent sur l’intermodalité dans le système de billettique.
Avec ce nouveau plan de circulation conjugué avec le redéploiement de l’Etusa, l’extension et l’électrification de la voie ferrée, la réhabilitation des lignes téléphériques et la réalisation de sept parkings, le problème de la circulation sera résolu.
Source : Algérie-Monde
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