Le système serait opérationnel dès 2010 grâce à Veolia qui investit 1,83 milliard de DH
C’est le montant de l’investissement nécessaire à Veolia Environnement Maroc pour réaliser le projet de dépollution du littoral atlantique et de la vallée du Bouregreg qui permettra de supprimer tous les rejets d’eaux usées directs des 2 rives de l’oued.
Un autre chiffre: 200.000 m3 par jour. C’est le volume des eaux usées de la wilaya de Rabat-Salé, rejetées dans le littoral atlantique et dans l’Oued Bouregreg et ce, à travers 37 rejets dans le littoral et 8 rejets dans l’Oued Bouregreg.
Du coup, la qualité des eaux de baignade laisse à désirer et l’impact sur l’environnement est désastreux. Ce qui est incompatible avec les développements voulus de la vallée du Bouregreg et des corniches de Rabat, Témara et Salé. Veolia a imaginé alors un système symétrique pour les 2 rives du Bouregreg.
Quelle solution a été choisie? Un système d’épuration privilégiant le pouvoir auto-épurateur de l’océan, à travers la construction d’un émissaire en mer, précédé d’un traitement.
Pour quels équipements? Ces derniers consistent en des intercepteurs sur une longueur de 23 km qui permettront la collecte de tous les rejets puis le transfert vers un point de traitement. Enfin, le système consiste en 2 émissaires en mer d’une longueur de 2 km chacun par lesquels ces eaux usées seront évacuées à 2 km au large de la côte atlantique.
Une étude est en cours pour définir un traitement complémentaire en vue de la réutilisation des eaux. L’objectif du système est d’arrêter la pollution créée par le déversement de ces eaux usées et d’améliorer le cadre de vie d’une population estimée par Veolia à 2 millions d’habitants.
«Outre la protection de l’environnement, le projet permettra de disposer de plages propres mais surtout l’accompagnement des projets d’aménagement de la corniche de Rabat et de la vallée du Bouregreg et le développement de l’activité touristique grâce à la revalorisation de la façade côtière et de la vallée du Bouregreg», selon Jean-Michel Tiberi, directeur exécutif de la Redal.
La mise en service de ces systèmes est prévue pour fin 2010 à Rabat et fin 2012 à Salé pour une durée de vie de 50 ans. A terme, la capacité de ce système de dépollution pour les deux rives sera en moyenne de 520.000 m3 par jour.
Source : l'Economiste
Commentaires