Les perspectives pour la ressource en eau en
2025 ont fait l'objet d'une étude de l'EPE. L'EPE prévoit des perspectives
négatives pour la ressource en eau en 2025 si les Etats ne se mettent pas
coopérer pour la réserver afin de limiter la consommation et les
pollutions.
L’EPE, Entreprises pour l’Environnement, a également publié un dossier sur l’eau à l’horizon 2025. Elle présente un point sur l’état de la ressource, les perspectives pour l’eau en 2025, les nouvelles technologies ainsi que les modèles économiques et de gouvernance pour la gestion de l’eau.
Les perspectives pour l’eau en 2025 que nous allons voir comptent 7 points : la croissance démographique, l’augmentation du niveau de vie, le développement des activités, l’accélération de l’urbanisation, la poursuite du changement climatique, le stress hydrique en 2025 et enfin la possibilité de conflits liées à l’eau.
La population mondiale devrait dépasser les 8 milliards de personnes d’ici 2025 avec une augmentation en conséquence de la pression anthropique sur la ressource au niveau local.
Le développement économique et social a un impact sur la consommation d’eau, notamment au travers de l’évolution des régimes alimentaires. En moyenne dans le monde, une personne consomme deux fois plus d’eau aujourd’hui qu’en 1900, et la tendance se poursuivra à la hausse, en liaison avec le changement des habitudes de consommation des pays émergents.
Le développement des activités des secteurs primaire, secondaire et tertiaire entraînera une augmentation de la consommation d’eau. L’industrie, davantage que l’agriculture, causera la majeure partie de l’augmentation d’ici 2025.
D’ici 2025, 5,2 milliards de personnes vivront en ville: cette urbanisation requiert des infrastructures de distribution, de collecte et de traitement des eaux usées capables de traiter des flux importants et nécessitera par conséquent des investissements en capital.
Le Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC) estime le réchauffement climatique à l’horizon 2025 à +1,6°C par rapport à la période préindustrielle.
Or la « Stern Review on the economics of climate change », parue en octobre 2006, récapitule les impacts d’une élévation de la température sur la ressource en eau : +1° entrainerait la complète disparition des petits glaciers dans les Andes, menaçant l’approvisionnement en eau de 50 millions de personnes et +2° conduirait à une réduction potentielle de 20-30% de la ressource en eau dans les régions Vulnérables (sud de l’Afrique, Méditerranée).
Faute de politiques adaptées, les pressions exercées sur l’eau par les activités humaines seront donc amenées à s’intensifier au cours des prochaines décennies. Selon le “ Rapport mondial sur le développement humain 2006 ”, d’ici à 2025, le nombre de personnes vivant en-dessous du seuil de stress hydrique atteindra 3 milliards, contre « seulement » 700 millions aujourd’hui, le problème s’intensifiant en Afrique subsaharienne, en Chine et en Inde.
L’accroissement de l’inadéquation entre l’offre et la demande en eau recèle un potentiel de conflits pouvant menacer la stabilité géopolitique de certaines régions. Plus de 260 bassins-versants fluviaux du monde sont partagés entre deux ou plusieurs pays, et en l’absence d’accords ou d’institutions solides, l’évolution d’un bassin pourrait provoquer des tensions transfrontalières.
Néanmoins,
certains experts pensent que le catastrophisme n’est pas de mise et soulignent
que l’eau, par sa nature même, incite les Etats à coopérer.
Source : EPE.
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