Le projet de la centrale éolienne de Tanger commence à prendre forme. Les travaux du site, installé sur une crête face aux vents dominants à 22 kilomètres de la ville, viennent d’être lancés.
C’est l’entreprise espagnole Gamesa qui est en charge de sa réalisation. Il est prévu qu’il entre en service en avril 2009.
D’une puissance totale de 140 MW, il devra fournir près de 536 GWh, soit 2,3% de la consommation électrique actuelle du Maroc, selon l’ONE, maître d’œuvre du projet. Ce parc devrait être le plus grand site éolien de l’Afrique.
Il est composé de 165 aérogénérateurs et de 550 kilomètres de câbles de connexion pour un investissement total est de 2,8 milliards de DH.
Le financement sera assuré par la Banque européenne d’investissement qui apporte 915 millions de DH, l’Agence allemande de coopération financière avec un montant de près de 570 millions de DH et une participation espagnole de 1,14 milliard. Le reliquat, soit 228 millions, est fourni par l’ONE.
L’appel d’offres pour la réalisation de ce parc éolien a été lancé en février 2006. En octobre de la même année, le contrat a tét attribué à Gamesa, entreprise espagnole avec une solide expérience dans le domaine.
L’emplacement choisi permet de préserver les routes migratoires des oiseaux qui survolent la région. A noter que les pales et les aérogénérateurs qui seront mis en place sont de faible niveau sonore pour limiter les nuisances.
Selon l’ONE, ce parc permettra d’économiser l’équivalent de près de 120.000 tonnes de fuel par an et d’éviter l’émission de 470.000 tonnes de gaz polluants.
Pour rappel, Tanger dispose déjà d’un premier parc éolien, celui de Koudia Al Baida. Il a commencé la production d’électricité en septembre 2000 avec une puissance de 50,4 MW.
Des études sont aussi en cours pour le lancement d’autres parcs éoliens et plusieurs sites ont déjà été identifiés. L’objectif, selon l’ONE, est de porter la part de l’énergie renouvelable à 12% à l’horizon 2012.
Le Nord recèle un fort potentiel pour l’éolien. Il se caractérise par des vents réguliers avec des vitesses moyennes de 10 m/s et des pics allant jusqu’à 20 m.
Ces vitesses permettent une meilleure exploitation des aérogénérateurs qui, pour la plupart, ont besoin d’une vitesse minimale de 4 m/s pour commencer à produire de l’électricité.
Source : l'Economiste
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