Vendredi dernier dans les Alpes-Maritimes, une
Pico-Centrale électrique unique en France a été inauguré.
La Pico-Centrale
électrique permet de distribuer de l’eau potable à deux entités des
Alpes-Maritimes, Saint-Etienne-de-Tinée et Auron, dont l'altitude diffère de 600
mètres, ce qui est une première en France ; et produit de l’électricité via une
turbine de 200 kW.
En 1976, la station de ski d’Auron, située dans les Alpes du Sud, manquait d’eau, notamment aux périodes de vacances avec la surpopulation touristique.
Pour y remédier, la municipalité de Saint-Etienne-de-Tinée réalisa un vaste projet consistant à capter l’eau très pure des sources de Claï, à 2 000 mètres d’altitude en rive gauche de la Tinée, pour l’amener à Auron, à 1 600 mètres d’altitude en rive droite de la Tinée, au travers d’un vaste siphon dont le point bas se trouve à la traversée de la Tinée à 1 200 mètres d’altitude.
L’eau descend à partir des sources de Claï jusqu’à la Tinée, puis remonte à Auron, arrivant au point bas avec une pression de 70 bars. L’installation de deux réducteurs permit l’utilisation de cette eau de qualité supérieure aux habitants de Saint-Etienne-de-Tinée.
Réalisée avec le concours financier du Conseil général, cette Pico-Centrale permet de réduire la pression de l’eau à la place des réducteurs, par une turbine de 200 kW avec alternateur fournissant de l’énergie électrique.
Elle sert en hiver à l’alimentation des installations d’enneigement artificiel sur le domaine skiable d’Auron et, passant au travers d’une turbine, produit de l’électricité, dont la vente à EDF va créer un revenu à la Commune de l’ordre de plus de 100.000 € / an.
L’eau étant destinée à l’alimentation en eau potable, toutes les pièces à son contact ont été réalisées en « acier inoxydable alimentaire » pour que sa pureté soit strictement conservée.
Le
projet a, par ailleurs, utilisé la canalisation existante, n’engendrant aucune
atteinte à l’environnement, pas de fouilles, aucune canalisation visible, aucune
modification au droit des sources qui se trouvent dans le Parc national du
Mercantour.
Source : Conseil général Alpes-Maritimes
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