Mille deux-cents dinars (1 200 dinars) pour une citerne d’eau de 3
000 litres, 2 000 dinars pour un camion d’eau de 9 000 litres, ce sont les prix
pratiqués ces dernières semaines de l’été.
Dans la wilaya de Bordj
Bou-Arréridj, les vendeurs occasionnels d’eau pullulent au niveau des artères de
la ville.
Certains vendeurs, sans aviser les services d’hygiène et sans avertir les collectivités locales, se transforment carrément en commerçants d’eau.
Actuellement et pour combler ce manque, on ferme les yeux et on laisse ces citernes calmer les esprits et faire la loi.
Le défilé de citernes voire de camions poids lourds qui font le plein dans les sources et puits de la région est impressionnant, durant cette période caniculaire.
Alors dans tout ceci, en plus des prix exorbitants imposés par ces vendeurs, le citoyen se demande si les conditions d’hygiène sont respectées.
Selon un des marchands, rencontré en ville, il existe deux genres de citernes : d’abord celles de l’eau destinée aux industriels et entrepreneurs puis celles qui alimentent les foyers car beaucoup de Bordjiens, cette année, n’ont pas l’eau de robinet.
Pour l’hygiène, notre interlocuteur ajoute que ces citernes sont quotidiennement vérifiées, nettoyées et inspectées. «La propreté et d’hygiène sont très bien respectées.
Nous vendons de l’eau potable aux gens, nous devons respecter le client et veiller à sa santé», a-t-il ajouté.
Selon un médecin de la ville, le risque est tellement grand qu’il faut penser à réguler et surtout à contrôler cette eau qui circule dans ces citernes.
«Je ne peux pas dire si cette eau est potable ou non, je peux juste vous dire que toute chose non contrôlée est suspecte et risquée.
Alors il faut juste vérifier ces citernes de l’intérieur comme à l’extérieur, les tuyaux et l’eau transportée», dira-t-il.
Aujourd'hui, les actions qui visent à résoudre ce problème se font rares. Au lieu de doter la région d'un véritable programme de lutte contre ces maux, les autorités ont recours à des actions ponctuelles et sans effet à long terme.
La population privilégie le racolage et l'entraide dans le but d'améliorer ses conditions de vie, même si cette dernière est mise en péril.
Ce n'est pas dans l'intérêt de tout le monde de rester les bras croisés, vu que la rentrée sociale et le Ramadhan pointent à l’horizon. «Il faut revoir la situation et prévoir des remèdes efficaces à ces anomalies», remarque un élu.
Source : la Nouvelle République
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